« Lent », « Peu fiable » : l’AI Pin d'Humane peine à convaincre les premiers testeurs

Félix Cattafesta |

Les premiers tests de l’AI Pin d’Humane viennent de tomber, et le gadget n’a pas vraiment emballé la critique. Pour rappel, ce petit pins à porter a été créé par une start-up constituée d’anciens d’Apple. Il se présente comme une alternative au smartphone reposant sur l’IA : une sorte de super-Siri à porter pouvant envoyer des messages, analyser ce qu’il voit ou encore répondre à des questions complexes.

Image : Humane.

Ce wearable fait la taille d’un boîtier d’AirPods et dispose d’une surface sur laquelle on peut effectuer différents gestes. Appuyer dessus active l’assistant, tandis qu’un double tap permet de prendre une photo. Il est également possible d’enregistrer des vidéos, que l’on pourra consulter depuis un ordinateur en passant par un portail web. L’accessoire vient se porter au niveau de la poitrine, avec une batterie clipsable côté peau.

Le but principal du AI Pin est de répondre aux demandes du porteur, et il est visiblement loin d’être infaillible. Les premiers testeurs lui reprochent d’être trop lent pour être pertinent. Selon les différents exemples de The Verge, il faut entre 3 et 15 secondes avant que le bidule ne réponde à une question, ce qui est bien plus lent que de dégainer son téléphone. Cela s’explique par le fait que l’appareil fonctionne entièrement via le web, et que le modèle d’IA doit générer une réponse.

L’AI Pin n’écoute pas en continu : il faut appuyer dessus pour lui faire tendre l’oreille. Image : Wired.

L’AI Pin répond parfois bien, et est alors très pratique : on peut lui demander si une boisson contient des calories ou ce qui est devant soi. Le problème est qu’il répond souvent à côté de la plaque, ce qui est au mieux amusant, au pire dangereux. Dans tous les cas, le produit perd en intérêt tant il est difficile d’interagir avec un assistant qui n’est jamais complètement fiable. Une anecdote de la testeuse d’Engadget résume bien le problème :

Lorsque j'ai demandé « Envoie un message texte à X », qui est un ami et un collègue, j'ai pensé qu'on allait me demander ce que je voulais lui dire. Au lieu de cela, l'appareil a simplement répondu OK et m'a dit qu'il avait envoyé les mots « Hey X, je viens juste aux nouvelles. Comment se passe ta journée ? ». […] Je suppose que, techniquement, l'IA Pin a fait ce que j'avais demandé.

Wired note qu’étonnamment, l’IA peut censurer certaines requêtes. Le testeur a demandé à envoyer un message traitant un ami d’idiot, ce que le Pin a refusé. Il a fallu demander à dicter un message pour que l’appareil s’exécute. L’AI Pin dispose d’une fonction lui permettant de reconnaître ce qu’il voit, mais celle-ci est en bêta et n’est apparemment pas très fiable. Le testeur de The Verge a demandé quel monument il avait face à lui, ce à quoi l’appareil à répondu avec aplomb une réponse erronée.

Le rétroprojecteur est difficilement lisible en extérieur. Image : Engadget

L’accessoire se démarque par un petit rétroprojecteur servant à afficher un aperçu des photos ou un petit menu. S’il n’a pas été pensé pour être le mode d’interaction principal, il est censé permettre de consulter certaines données ou modifier des paramètres. Son utilisation est compliquée : les testeurs regrettent qu’il soit quasiment illisible au soleil et qu’il soit très difficile d’y naviguer. Engadget note que l’affichage peut être tronqué si on a de petites mains.

Quelques points ont tout de même fait l’unanimité. Un mode activable à deux doigts va automatiquement traduire ce que dit un interlocuteur étranger, avant de faire de même avec les réponses du porteur. Le design est aussi apprécié, ce qui n’est pas surprenant pour une startup composée d’anciens d’Apple. Les haut-parleurs sont visiblement corrects, avec des réponses audibles mêmes dans des contextes bruyants.

L’AI Pin et ses accessoires. Image : The Verge

D’autres problèmes sont relevés : seul Tidal est pris en charge pour le moment côté musique, et le bidule a tendance à chauffer. Les photos sont correctes de jour, mais pas terribles de nuit. L’absence d’interface forçant à tout prononcer peut être embarrassante, par exemple au moment de dicter un message personnel. Le fait de porter un accessoire qui fait aussi caméra peut rendre mal à l’aise certaines personnes.

Wired note qu’il n’est pas possible de synchroniser son numéro de téléphone avec le badge, ce qui complique de nombreuses démarches au quotidien. En l'état, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il ne faut pas acheter le produit maintenant et qu’il s’agit plutôt d’une bêta ou d’un prototype. Pour rappel, l’AI Pin n’est vendu qu’aux États-Unis pour 700 $, auquel il faudra ajouter un abonnement mensuel de 24 $.

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visionOS n'affiche pas l'heure en permanence, mais il y a plein d’apps pour ça 🆕

Nicolas Furno |

Apple a fait un choix étrange dans la première version de visionOS : l’heure n’est pas visible en permanence et n’est même pas accessible facilement. Quand on y pense, à l’exception de l’Apple TV, c’est le seul appareil pommé ainsi : le Mac affiche l’heure dans sa barre de menus, iOS et iPadOS la positionne dans leur barre de statut et il va sans dire que watchOS met en avant cette information. Une fois plongé dans l’informatique spatiale, vous n’aurez plus aucune idée de l’heure actuelle, ce qui peut d’ailleurs être dangereux en termes de temps passé/perdu dans le casque.

Que ce soit en étant plongé dans l’un des environnements virtuels de visionOS ou bien en réalité augmentée, l’heure n’est pas visible en permanence dans l’Apple Vision Pro. Image watchGeneration.
L’heure est malgré tout visible dans le centre de contrôle de visionOS, si vous pensez à l’afficher en tout cas. Image watchGeneration.

Fort heureusement, le bon vieux slogan de l’App Store peut encore être sollicité. « Il y a une app pour ça », ou plutôt il y en a des dizaines. Les développeurs ont rapidement senti qu’il y avait un segment à combler et la recherche « clock » donne de nombreux résultats dans la boutique dédiée à visionOS. On trouve plusieurs fois la même idée et après avoir testé une grosse poignée, on comprend vite le principe général et l’intérêt d’une telle fonction.

Ces apps se présentent le plus souvent sous la forme d’une fenêtre que l’on peut alors placer n’importe où. C’est l’avantage de visionOS, un système spatial qui retient la position des éléments dans l’espace. Vous pouvez ainsi garder l’heure affichée en permanence dans le coin en haut à gauche, comme s’il s’agissait d’une horloge au mur, par exemple. La plupart des apps affichent aussi le jour si vous le souhaitez, voire un calendrier complet.

Cinq apps qui donnent l’heure dans visionOS : vous aurez l’embarras du choix. Image watchGeneration.

Le choix dépendra de vos goûts, sachant qu’il y a suffisamment d’options gratuites. Pour une app simple qui fonctionne bien, Floating Clock (en bas à gauche sur la capture) est un bon choix. Elle peut afficher la date en option et présente ses données dans un rectangle aux bords arrondis que l’on peut redimensionner. J’aurais aimé pouvoir réduire encore sa taille, mais pour le reste, cela fonctionne comme prévu. À noter que vous pouvez afficher plusieurs fenêtres, mais sans pouvoir changer le fuseau horaire, ce que je trouve surprenant.

Si vous cherchez un style plus original, SF Clock adopte un style à l’ancienne, avec des panneaux qui tombent à chaque changement. J’ai trouvé que c’était assez perturbant en affichant les secondes, mais c’est une option que l’on peut heureusement désactiver. En agrandissant la fenêtre, on peut même afficher le calendrier du mois en cours. Dans un tout autre genre, Clock Vision affiche l’heure en 3D sans arrière-plan et avec un indicateur de batterie dans le coin. Ça change un peu, même si ce n’est pas la plus lisible.

Si vous trouvez que l’heure ne suffit pas, il existe aussi des apps capables de recréer des barres de statut similaires à la barre de menu de macOS. Status Bar Builder (5,99 €) est une solution complète et très pratique, qui permet de choisir les données à afficher avec de multiples options. En plus de l’heure et de la date, on peut ajouter le niveau de batterie, le prochain rendez-vous dans le calendrier, la météo, le volume sonore ou même un bouton pour ouvrir une app, un raccourci ou un lien.

La barre de statut qui flotte dans un coin de mon champ de vision. Image watchGeneration.

Le Vision Pro est aussi un casque de réalité augmentée, alors autant en tirer parti n’est-ce pas ? Plusieurs apps ont été pensées pour positionner des horloges ou réveils dans votre environnement réel. J’ai testé Spatial Clock (1,99 €) et ça fonctionne bien. C’est plutôt amusant de pouvoir poser une horloge sur le coin du bureau et de ne plus la voir bouger par la suite. Est-ce utile pour autant ? Je vous laisserai en juger…

L’une des horloges proposées par Spatial Clock. Image watchGeneration.
Une autre, avec ses réglages. Image watchGeneration.

Apple ajoutera peut-être un système pour garder l’heure dans un coin de l’écran virtuel de visionOS avec une future mise à jour. En attendant, les options ne manquent pas et c’est bien pratique de pouvoir rapidement connaître l’heure quand on porte l’Apple Vision Pro.

Mise à jour à 16:50 : comme l’a suggéré un lecteur, il y a une autre option pour connaître l’heure dans visionOS et elle est encore plus simple. Si vous portez une montre, Apple Watch ou même un modèle à l’ancienne sans Wi-Fi (mais si, ça existait), alors il suffit de… la regarder. Le système est pensé pour afficher en permanence vos mains, même dans un environnement immersif, et la montre sur le poignet sera visible elle aussi. J’ai testé, c’est un peu sombre, mais ça fonctionne en effet parfaitement (merci Valibomba).

La montre sur le poignet reste visible dans visionOS, même en étant dans un environnement virtuel. Ça peut faire l’affaire pour lire l’heure à tout moment. Image watchGeneration.

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Apple Watch : le bug des "touchers fantômes" frappe d'autres modèles

Florian Innocente |

Apple n'en a pas terminé avec le « toucher fantôme » qui pouvait frapper des Apple Watch et d'autres modèles sont concernés.

Dans une note distribuée à ses techniciens, Apple indique que ce dysfonctionnement touche également les Ultra 1 ainsi que des des Series 7 et 8. Précédemment, seule la dernière gamme — Ultra 2 et Series 9 — avait été mentionnée. Ce problème se traduit par des mouvements inopinés de l'interface, comme si quelqu'un était en train de la manipuler (lire aussi Non, votre Apple Watch Ultra 2 n’a pas été hackée).

La mise à jour 10.4 sortie début mars indiquait une correction « d'un problème entraînant des touchers involontaires sur l'écran chez certains utilisateurs ». Cela n'a visiblement pas suffi. Dans ses nouvelles instructions, Apple demande aux Apple Store et revendeurs de ne pas changer la montre affichant ce problème, de conseiller à son propriétaire de la redémarrer lorsque cela se produit et de bien installer les mises à jour de watchOS.

Apple a constaté que l

Apple a constaté que l'écran de certaines Series 9 et Ultra 2 pouvait réagir tout seul

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Le Vision Pro et les casques de Meta passés aux rayons X

Félix Cattafesta |

Les spécialistes de chez Lumafield se sont amusés à passer différents casques VR dans un scanner à rayons X. Le résultat peut être consulté sur une page dédiée, permettant de manipuler et de zoomer sur les rendus. De quoi se faire une meilleure idée de la minutie d’Apple quant à la construction de son premier « ordinateur spatial ».

Le Vision Pro. Image : Lumafield.

Le scan révèle qu’Apple a décidé de ne faire aucun compromis sur le design. La carte de circuit imprimée principale est légèrement ondulée, et les différents composants y sont greffés sous de multiples angles sans espace vide. Meta a opté pour une stratégie plus classique, mais moins coûteuse, avec une carte plate standard pouvant accueillir des composants provenant des différents fabricants. Les composants du Vision Pro sont visiblement exclusivement pensés pour celui-ci.

Notez les aimants répartis en pointillés autour de la lentille. Image : Lumafield.

Une autre grosse différence vient de la façon de gérer la chaleur. Le Quest Pro utilise une combinaison de refroidissement actif et passif en se basant sur deux ventilateurs. De son côté, le Quest 3 va au plus simple en n'utilisant qu'un seul ventilateur et en omettant le dissipateur thermique. Enfin, le Vision Pro mise sur une stratégie différente avec une solution compacte de refroidissement actif via des microsoufflantes. Placés contre un châssis métallique, ils sont conçus pour rester silencieux tout en dirigeant la chaleur loin de l’utilisateur.

Le système de refroidissement du Vision Pro.

La batterie du Vision Pro est plus complexe qu’elle en a l’air, cachant un accéléromètre pour afficher son niveau de charge sur une diode. Elle est composée de 3 cellules, dont deux sont séparées par une plaque, potentiellement utilisée pour le refroidissement. Meta embarque directement les batteries dans ses casques, faisant l’impasse sur un fil pouvant se révéler bien encombrant une fois en jeu.

Batterie du Vision Pro, du Quest 3 et du Quest Pro.

De manière générale, les produits de Meta sont plutôt pensés pour limiter les coûts, là où Apple n’a pas fait de compromis à ce sujet. La stratégie marketing est différente : Meta veut un maximum d’utilisateurs sur ses services, quitte à faire ses marges sur la partie logicielle. Apple vise pour le moment un public plus restreint prêt à mettre la main au porte-monnaie.

Le Vision Pro. Image : Lumafield.

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visionOS 1.1.2 disponible, tout comme une nouvelle bêta de visionOS 1.2

Stéphane Moussie |

Heureux propriétaires de Vision Pro, une mise à jour vous attend que vous soyez sur le canal des versions stables ou bêtas. Dans le premier cas, c’est visionOS 1.1.2 (build 21O231) qui est disponible. Cette mise à jour comprend « d’importantes corrections de bugs », sans plus de précision. Comme sur les autres appareils d’Apple, la mise à jour se récupère dans l’application Réglages si elle ne vous est pas proposée automatiquement.

Un Vision Pro en cours de mise à jour. Image WatchGeneration.

Sur le canal des bêtas, une nouvelle version de visionOS 1.2 est distribuée. Il s’agit de la build 21O5555f, qui remplace la 21O5555e.

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Test des Fairphone Fairbuds : enfin des écouteurs réparables !

Anthony Nelzin-Santos |

Les écouteurs sans-fil à réduction active de bruit sont des déchets en puissance, condamnés d’avance par leur minuscule batterie, qui s’épuise toujours trop tôt. Autant dire que Fairphone était attendue au tournant lorsque ses téléphones réparables ont perdu leur prise casque. L’entreprise néerlandaise s’est contentée de coller sa marque sur des écouteurs en marque blanche, sans la moindre considération pour la durabilité, provoquant la déception d’une clientèle plus sensibilisée que la moyenne.

Fairphone ne s’est pas laissé démonter : après le casque Fairbuds XL entièrement réparable, elle présente des écouteurs dignes de porter sa marque, puisque leur batterie peut être remplacée en un tournemain. Le changement de la batterie de leur boitier de charge n’est pas beaucoup plus complexe, puisqu’elle ne demande rien d’autre qu’un tournevis cruciforme. L’entreprise néerlandaise est-elle parvenue à concevoir un produit aussi durable que désirable ? La réponse dans notre test des nouveaux écouteurs Fairphone Fairbuds.

Image WatchGeneration.

Rien ne trahit la conception modulaire des écouteurs de Fairphone, si ce n’est la présence d’une vis PH0 au centre du boitier de charge. Ce pavé aux arêtes arrondies de 65 × 65 × 27 mm et 71 g s’ouvre comme un compact de maquillage pour révéler le bouton d’appariement et les deux écouteurs de 29 × 25 × 21 mm et 6,2 g chacun. Le plastique du boitier et des écouteurs, décliné en blanc et noir, est entièrement recyclé, comme les terres « rares » utilisées par leurs composants électroniques.

Avec leur forme oblongue qui dépasse de l’oreille, les Fairbuds évoquent un croisement entre les anciens écouteurs de Sony et les nouveaux écouteurs de Samsung, sans vraiment ressembler aux uns ni aux autres. Les olives en silicone, fournies dans trois tailles, ne bouchent pas complètement le conduit auditif. Comme la plupart des écouteurs du même genre, ceux de Fairphone remplissent la conque et reposent confortablement entre le tragus et l’antitragus par un subtil jeu de formes et de contrepoids.

Les écouteurs dans leur boitier. Image WatchGeneration.

Apple veut vendre son Vision Pro comme un outil indispensable au monde du travail

Nicolas Furno |

Depuis le départ, Apple présente son Vision Pro comme un outil de travail sérieux destiné notamment aux professionnels, contrairement à ses concurrents qui seraient tous des consoles de jeu, voire des jouets. C’est dans cet esprit que l’entreprise a publié un nouveau communiqué de presse rempli d’exemples d’utilisation de son « ordinateur spatial » dans le monde du travail. De Microsoft à Porsche en passant par Nvidia et même KLM, voici les grands domaines professionnels où le casque cartonne déjà, selon son créateur.

Microsoft 365 dans visionOS, c’est tout de suite autre chose ! Image Apple.

Quelques exemples dans la liste étaient en réalité déjà connus, notamment celui de Porsche, qui a développé une app visionOS pour suivre les performances de ses voitures et pilotes sur circuit. L’app a été testée lors d’un record obtenu par le constructeur sur le circuit de Laguna Seca avec sa Taycan Turbo GT nouvelle génération. L’app affiche plusieurs informations en réalité augmentée : plusieurs vidéos en haut, entourées de données numériques et surtout une représentation 3D du circuit en bas, avec la position en temps réel de la voiture. De quoi offrir une autre manière d’analyser la course pendant son exécution et d’améliorer les informations transmises au pilote, d’après Porsche cité par Apple.

L’app visionOS développée par Porsche. Vidéo Apple.

Dans le même ordre d’idée de représenter des données différemment, NVIDIA (qu’Apple semble désormais mieux apprécier, bizarrement) a adapté Omniverse Cloud APIs pour le Vision Pro. Ce service permet en gros de visualiser des données 3D stockées sur le cloud et les professionnels peuvent désormais le faire dans visionOS, avec une interface native et tous les outils de contrôle du système d’Apple. La firme de Cupertino cite encore d’autres exemples de visualisation, avec un créateur de cuisine qui exploite le casque comme simulateur pour ses clients ou encore une entreprise allemande spécialisée dans la simulation d’infrastructure énergétique.

Il y a des exemples plus surprenants encore, à l’image de SAP Analytics Cloud, un gros acteur dans le monde de la donnée. Grâce au Vision Pro, ces informations chiffrées sont représentées sous la forme de graphiques en 3D, comme sur cet exemple où les résultats de magasins sont affichés sous la forme de barres sur une carte. Le responsable chez SAP est enthousiaste à l’idée d’utiliser le casque ainsi, avec une mention notable des intelligences artificielles génératives pour améliorer le rendu. Même si ce n’est pas Apple qui parle, 2024 est indéniablement l’année de l’IA…

Des statistiques en 3D, ça fait rêver n’est-ce pas ? Vidéo Apple.

Microsoft met en avant sa suite bureautique et l’intérêt d’avoir un canevas infini pour ses documents. Le communiqué de presse cite aussi Webex, Zoom et Box, qui ont tous fait l’effort d’aller sur le Vision Pro avec une interface native et adopté ses fonctions exclusives, comme les fameux Personas.

Plus intéressant, KLM a créé une app visionOS pour former ses techniciens à réaliser la maintenance de ses avions. Elle peut afficher un moteur en réalité augmentée avec les instructions détaillées des points à inspecter. Les consignes sont présentées directement sur le modèle en 3D, ce qui est une meilleure manière d’apprendre les procédures, avant de les appliquer dans les hangars de maintenance de la compagnie aérienne. De quoi, selon le responsable cité par Apple, réduire le nombre d’erreurs.

L’ap de KLM pour former ses techniciens à réaliser la maintenance, ici sur un moteur d’avion. Vidéo Apple.

Resolve est une app spécialisée dans la construction de bâtiments et son app pour visionOS est capable de lier un réseau d’électricité, eau ou climatisation avec la réalité. Concrètement, le Vision Pro peut superposer des données en réalité augmentée et offrir des informations sur un élément visible, comme une sortie anti-incendie. L’app doit servir autant aux architectes qui planifient la construction, qu’aux techniciens qui feront la maintenance des équipements.

L’app visionOS de Revolve en action. Vidéo Apple.

Enfin, FireOps est une app spécialisée pour les interventions d’urgence, typiquement des pompiers face à un feu de forêt. Un petit peu à l’image de l’app conçue par Porsche, celle-ci combine à la fois un plan 3D de la situation, des vidéos transmises par les équipes et des statistiques sur l’incident. Elle est destinée aux preneurs d’ordre ou coordinateurs, qui auront ainsi une vision globale des enjeux et devraient pouvoir réagir plus rapidement, avec de meilleures décisions.

FireOps combine plusieurs informations dans l’espace pour faciliter la réaction face à un incident, comme ici un incendie en montagne. Vidéo Apple.

Tous ces exemples servent à la fois à mettre en avant le Vision Pro dans un cadre professionnel et inciter d’autres entreprises à s’y intéresser pour qu’elles exploitent le casque à leur tour. On imagine que la WWDC de juin sera l’occasion de revenir sur le sujet et de donner d’autres exemples encore pour inspirer les développeurs.

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