En septembre 2014, avec iOS 8, Apple a ajouté une nouvelle application dans son système : Santé. Bien que l'icône avec un ♥️ soit présente sur tous les iPhone, cette application reste largement méconnue, et c'est bien dommage, car elle peut être très utile.
Santé regroupe de nombreuses informations sur votre état physique et les affiche selon vos priorités. Depuis ses débuts, l'application a largement évolué en s'ouvrant à toujours plus de données et de périphériques, ainsi qu'en simplifiant autant que possible leur consultation.
Comment fonctionne Santé ? Quels sont les produits compatibles ? Que faire de toutes ces données amassées ? Ce sont autant de questions auxquelles nous allons répondre dans « À votre Santé », notre nouvelle série en cours de publication pour les abonnés du Club iGen.
Elle était prévue pour le deuxième trimestre, elle aura finalement attendu le troisième. Elle aurait dû détecter l’apnée du sommeil, elle devra finalement se contenter des « perturbations respiratoires » nocturnes. La ScanWatch arrive en retard et amputée, la faute au coronavirus, mais Withings n’a pas dit son dernier mot.
La ScanWatch reprend le cardiofréquencemètre de la Steel HR et les électrodes de la Move ECG pour détecter la survenue d’un « épisode cardiaque ». Une vibration et une notification vous préviendront si votre rythme cardiaque est trop bas ou trop élevé, ou bien irrégulier. Vous pourrez réaliser un ECG en moins d’une minute, l’application Health Mate se chargeant de détecter une éventuelle fibrillation atriale (lire : Les cardiologues face à l’ECG de l’Apple Watch).
Le capteur de saturation pulsée en oxygène (SpO2), qui avait disparu avec le bracelet Pulse Ox, fait son grand retour. Avec ce capteur supplémentaire, Withings ambitionne de détecter l’apnée du sommeil, un « diagnostic » que l’on pourra confirmer avec une polygraphie respiratoire ou une polysomnographie. La montre étudie une conséquence de l’apnée, le stress cardiaque et la baisse de la saturation en oxygène.
La détection de l’apnée du sommeil s’annonce comme un axe majeur de la communication de Withings, l’un des rares fabricants de capteurs de sommeil à glisser sous le matelas. Avec 1,5 million de personnes affectées en France, un taux de dépistage qui ne dépasse pas 20 %, et des conséquences lourdes sur la qualité de vie, la détection de l’apnée du sommeil est un secteur porteur.
Mais voilà, le coronavirus et le confinement ont repoussé la quatrième et dernière étude qui devait permettre de certifier la qualité médicale des mesures de ScanWatch. Plutôt que de retarder la commercialisation de sa nouvelle montre, Withings a préféré remiser temporairement ses prétentions, et parle seulement de détection des « perturbations respiratoires ».
Au mois d’avril 2020, Withings avait obtenu une dérogation exceptionnelle de l’ANSM de mise sur le marché « afin de permettre le suivi à domicile de la détresse respiratoire des patients atteints de la Covid-19 ». Le fabricant français espère maintenant obtenir sa certification CE médicale, et donc pouvoir activer les fonctions de détection des apnées proprement dites, avant la fin de l’année.
La ScanWatch est proposée sous deux formes, qui ne sont pas loin de former deux modèles, fabriquées en acier 316L. Le boitier de 42 mm reprend les cornes anguleuses de la Move, mais abandonne la fausse lunette de la Steel HR Sport, au profit d’une deuxième rangée d’indices sur le cadran. Le boitier de 38 mm adopte des cornes « fil de fer », qui évoquent les montres-gousset transformées en montre-bracelet, et laisse une large place au verre en saphir.
Les montres Activité et Activité Pop étaient dépourvues de fioriture, les montres Steel HR et Steel HR Sport possédaient un bouton, la montre ScanWatch inaugure une véritable couronne. Vous pourrez ainsi faire défiler les informations affichées sur l’écran PMOLED, un peu plus grand et un peu plus lumineux, du bout du doigt. La progression dans l’objectif quotidien prend toujours place dans un cadran secondaire à six heures.
Par ailleurs, la ScanWatch reprend les caractéristiques habituelles des montres de Withings, comme le GPS connecté et l’étanchéité à 50 mètres, ou l’autonomie de trois à quatre semaines. Elle est annoncée à partir de 279,95 € pour le modèle 38 mm et 299,95 € pour le modèle 42 mm. Les deux tailles seront déclinées avec un cadran blanc ou un cadran noir.
Dans cette dernière partie de la série, après la présentation de l'application, les objets connectés et les possibilités offertes par iOS pour ajouter manuellement des informations avec Raccourci, parlons de l'exploitation des données.
Vous possédez une palanquée d'objets connectés compatibles avec HealthKit, mais que faire des données ? Eh bien, dans pas mal de cas, malheureusement pas énormément de choses. C'est un peu triste à dire, mais Santé sert surtout pour ceux qui aiment les chiffres et le quantified self. Sans but précis, l'application Santé va vous laisser vous rendre compte que vous ne bougez pas assez — mais vous le savez sûrement déjà —, vous rassurer si vous êtes hypocondriaque et éventuellement vous prouver que les promesses de certains appareils sont illusoires.
Malgré tout, les données restent utiles de façon ponctuelle et dans quelques cas de figure. Premièrement, si vous souffrez d'une affection chronique, centraliser les informations permet de suivre facilement les problèmes. Santé est utile pour les diabétiques, par exemple.
Les AirPods Pro sont descendus à 210 € chez Amazon lieu de 279 € chez Apple. Toutefois les vendeurs les proposent en général autour de 240 €, et dans le cas d'Amazon c'est le meilleur prix pratiqué à ce jour par le site.
Quant aux AirPods classiques, en version à recharge uniquement Lightning, ils sont à 139 € au lieu de 179 €, une bonne remise aussi mais elle est nettement plus courante pour ce modèle.
Facebook s'est beaucoup investi dans la réalité virtuelle, à tel point que la marque Oculus pourrait bien s'effacer à moyen terme (lire : Oculus va exiger un compte Facebook pour les nouveaux utilisateurs). Mais la réalité augmentée est également sur le radar du réseau social : le labo Facebook Reality Labs Research décrit de nouvelles technologies en cours de développement pour ses futures lunettes AR1.
Il s'agit en l'occurrence d'un système d'amélioration de l'écoute dans des lieux bruyants. Chaussé de lunettes Facebook, l'utilisateur peut ainsi plus facilement écouter ce que dit une personne installée en face y compris dans un environnement hostile pour l'ouïe, comme une salle de restaurant à l'heure du coup de feu. Le principe, baptisé « perceptual superpowers » (« superpouvoir de perception »), augmente le volume sonore de l'interlocuteur tout en abaissant celle du bruit environnant.
Techniquement parlant, les lunettes exploitent plusieurs micros qui capturent les sons autour de l'utilisateur. En analysant les mouvements de la tête et des yeux, le dispositif détermine les sons que le porteur veut entendre plus précisément, le tout sans avoir à regarder fixement la personne en face. À l'heure actuelle, le prototype est inapte à la vie sociale (à gauche sur la photo ci-dessus).
Dans un genre moins encombrant, cela rappelle ce qu'Apple permet avec les AirPods : il suffit d'approcher l'iPhone de l'interlocuteur pour l'entendre plus distinctement (lire : Comment utiliser les AirPods Pro pour améliorer votre ouïe).
Les ingénieurs du Facebook Reality Labs Research planchent également sur Audio Presence, qui vise à recréer la manière dont le son circule et rebondit dans le monde réel pour l'intégrer dans les réalités virtuelle et augmentée. Au lieu d'un bruit qui sort d'un appareil, cette technologie donnerait l'impression que le son provient réellement des objets et des personnes autour de soi.
Un exemple simple est un appel vidéo : on a l'impression que la personne est enfermée dans une boîte. Ce travail de longue haleine a pour objectif de faire oublier la distance en déterminant d'où les sons arrivent. Ces technologies sont très intéressantes, mais elles portent le stigmate Facebook. Le labo de recherche n'a pas oublié d'ajouter à son texte le paragraphe habituel sur le respect de la confidentialité, mais il est bien difficile de croire le réseau social sur parole.
watchOS 7 autorise une personnalisation plus poussée lorsqu'on veut maintenir ouvertes certaines applications même après que l'écran est passé en veille.
Par exemple, vous consultez souvent les apps Localiser et Forme sur votre montre, et vous souhaitez qu'elles restent ouvertes un assez long moment, même s'il est ponctué par les mises en veille automatiques de l'écran. Alors que pour toutes les autres apps, ce délai pourra être plus court voire inexistant : sitôt que vous abaissez le poignet ou que l'écran passe en veille, c'est retour illico au cadran horaire dès la prochaine consultation de la montre.
Avec watchOS 7 on peut définir un comportement différent pour chacune des applications. Dans les réglages (que ce soient ceux sur la montre ou ceux dans l'app Watch sur l'iPhone), il faut aller dans « Général > Activer l'écran ». Là, comme dans watchOS 6, on a la liste des apps watchOS installées. Mais pour chacune d'entre elles, il y a désormais des options et plus seulement un bouton on/off.
Pour certaines apps plutôt que d'autres, on peut alors choisir un délai avant le retour à l'affichage du cadran : immédiatement après avoir baissé le poignet ; après 2 minutes d'affichage de l'app, après 1h d'affichage de l'app ou dès lors qu'on appuie sur la couronne digitale. Pour toutes les autres apps, ce sera le réglage général par défaut qui prévaudra, avec le même assortiment de conditions.
Deux brevets déposés le 19 mai de cette année donnent une petite idée de ce à quoi pourrait éventuellement ressembler le futur AirPods Studio, autrement dit le casque circum-aural qu'Apple s'apprêterait à dévoiler. Le premier décrit plusieurs systèmes permettant de réduire la longueur de l'arceau pour l'adapter à la tête, ou pour le transporter. Le constructeur écrit que les casques audio existent depuis plus de 100 ans, mais que le design mécanique de l'arceau, qui maintient les deux écouteurs contre les oreilles, est resté « un peu statique ».
Apple propose des mécanismes coulissants, ou avec un système cranté, ou avec des ressorts pour réduire l'encombrement du casque. De quoi résoudre le problème du transport : « Certains casques sont difficiles à transporter facilement sans utiliser un étui encombrant ou le porter ostensiblement autour du cou ». De la sorte, il deviendrait plus facile de le glisser dans la poche du manteau, on imagine.
Le second, très proche du premier, s'intéresse à des oreillettes amovibles. Ce qui n'est pas sans rappeler cette rumeur du mois d'avril autour d'un casque Apple dont on peut changer des éléments en fonction de ses envies du moment, comme le coussinet de l'oreillette ou le rembourrage de l'arceau (lire : Casque Apple : deux versions et des pièces interchangeables ?).
Ces brevets mentionnent aussi la reconnaissance de la position des oreilles, ce qui a également fait l'objet d'un autre brevet. L'idée est de mettre le casque sur la tête sans prêter attention à la position des oreillettes : il saurait distinguer automatiquement l'oreille droite de l'oreille gauche.