Frédérique Constant, le succès de la montre connectée à aiguilles

Anthony Nelzin-Santos |

Frédérique Constant poursuit sa route, et se présente à Baselworld avec une nouvelle déclinaison de son Horological Smartwatch. Boîte en acier plaqué or rose, cadran bleu marine et bracelet en cuir assorti, ce nouveau modèle rejoint une gamme de montres connectées à aiguilles comptant désormais six références.

Selon l'éclairage, le cadran bleu marine de la nouvelle référence FC-285N5B4 peut apparaître bleu nuit ou, comme ici sous un éclairage impossiblement chaud, presque noir.

Six références qui embarquent le mouvement MMT-285, un mouvement « connecté » développé conjointement par Frédérique Constant et MotionX. Il gagne cette année une nouvelle fonction « WorldTimer » : trois pressions sur le bouton intégré à la couronne permettent d’afficher l’heure d’un autre fuseau, préalablement choisi dans l’application MotionX-365. Cette fonction est automatiquement ajoutée aux « anciens » modèles par le biais d’une mise à jour logicielle.

L'application MotionX-365, commune à toutes les montres équipées d'un mouvement MMT.

Au poignet, cette nouvelle Horological Smartwatch se fait plus discrète que les montres connectées à écran, mais plus imposante que la Withings Activité qui la concurrence directement. Elle est trop épaisse — 1,34 cm — pour disparaître sous une manchette, mais ses cornes courtes et courbées la rendent plus compacte que son diamètre de 42 mm ne laisse à penser.

Le sous-cadran permet de suivre son activité sans regarder son téléphone. L'aiguille dorée donne le nombre de pas : il est ici de 35 % de l'objectif, qui peut être réglé dans l'app. Le jour, l'aiguille rouge donne le date, ici le 16. La nuit, elle se cale sur l'icône en forme de lune pour confirmer que la montre mesure bien la qualité du sommeil.

Bref, elle ne dépareillera pas avec un costume, même si on ne la confondra pas avec une Piaget Altiplano. Frédérique Constant réserve à sa filiale Alpina les modèles plus sportifs (44 mm) et plus féminins (39 mm, dont deux incrustés de diamants). Toutes ces montres, comme celles des partenaires Movado et Mondaine, possèdent les mêmes fonctions et utilisent la même application.

Une montre MMT plus féminine, chez Alpina. On retrouve le même sous-cadran à deux aiguilles, et la même couronne à bouton-poussoir.

Le comptage des pas et le suivi du sommeil sont deux impératifs, mais le mouvement MMT se distingue par une multitude de petits détails qui rendent à Withings la monnaie de sa pièce. Son autonomie atteint deux ans plutôt que huit mois, alors qu’il est capable de vibrer à intervalles définis pour vous rappeler de bouger, ou pour vous réveiller au bon moment. L’application MotionX-365 permet d’ailleurs de programmer plusieurs réveils.

Un modèle plus « sportif » chez Alpina.

Voilà qui explique sans doute que Frédérique Constant ait vendu pas moins de 16 000 montres connectées l’an passé, un chiffre dérisoire dans l’absolu, mais qui représente plus de 10 % de sa production. Les bonnes ventes de l’Horological Smartwatch ont même compensé le ralentissement de la demande chinoise et russe en montres mécaniques, et ont permis à Frédérique Constant de finir l’année dans le vert. Une petite performance dans un marché de l’horlogerie suisse qui a perdu plus de 3 % en 2015.

Accédez aux commentaires de l'article