Des utilisateurs d'un tapis de course Peloton forcés de payer un abonnement supplémentaire

Félix Cattafesta |

La marque d'équipements sportifs connectés Peloton force ses utilisateurs à souscrire à un abonnement de 39 $ par mois pour pouvoir se servir de leurs tapis de course. Vendus pour plus de 4 000$, le Tread+ s'est récemment retrouvé au milieu d'un scandale après la mort accidentelle d'un enfant de 6 ans aspiré sous les roues. Plus de 70 autres blessures ont été déclarées, forçant l'entreprise à effectuer un rappel des produits.

Un tapis Tread+. Image : Peloton

Mais l'entreprise a aussi promis d'améliorer la sécurité de ses appareils, grâce à une mise à jour incluant un code de déverrouillage obligatoire avant de pouvoir utiliser le tapis. Ce patch a bien été déployé... mais uniquement pour les abonnés au service tout-compris à 39 $ par mois. Pour les autres, il n'est simplement plus possible d'utiliser le tapis de course ! La firme s'en est justifiée par des limitations techniques, dans un communiqué au site Recode :

« Dans nos travaux pour que nos produits soient encore plus sûrs et dans le cadre de notre rappel de produit, nous avons déployé Tread Lock, un code d'accès à quatre chiffres pour sécuriser nos tapis de course contre un accès non autorisé. Malheureusement, en raison de limitations techniques, Tread Lock n'est pas encore disponible sans un abonnement Peloton ».

L'entreprise a confirmé travailler sur une manière de rendre ce système de code gratuit, mais n'a pas expliqué quand il sera disponible. En attendant, Peloton offre trois mois d'essais aux utilisateurs non abonnés qui peuvent ainsi continuer d'utiliser leur tapis de course. Mais passé ce délai, et si la firme n'a toujours pas déployé son correctif gratuit, ils seront obligés de payer un abonnement pour un produit dûment et chèrement acheté.

De nombreuses voix se sont immédiatement élevées, et notamment sur Twitter où plusieurs utilisateurs ont comparé les pratiques de Peloton à un rançongiciel. Cette histoire est une preuve de plus (s'il en fallait) que les objets connectés restent la propriété des constructeurs avant d'être celle de l'acheteur...

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