Fitbit pense du mal de l'Apple Watch, mais s'inspire d'Apple tout de même

Mickaël Bazoge |

Avec 21,3 millions de capteurs d’activité en tout genre vendus l’an dernier, Fitbit est le leader du fitness connecté, et un des concurrents d’Apple. La comparaison est difficile pour ce constructeur, et même s’il enchaîne les hausses continues de ses ventes (elles ont doublé entre 2014 et 2015), il doit aussi faire face à la machine de Cupertino. D’ailleurs, le cours de Bourse de Fitbit a dévissé de 10% depuis son introduction en juin dernier.

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Mais « cela ne me chagrine pas du tout » d’être fréquemment comparé à Apple, explique James Park au New York Times. Car les deux entreprises ne courent pas le même lièvre, assure le fondateur et PDG du fabricant. Il est vrai que Fitbit propose une gamme de produits qui vont de 60 $ à 250 $ — avec la baisse de prix du mois de mars, l’Apple Watch Sport à 299 $ n’est plus si loin.

L’approche de Fitbit est de proposer des produits plus simples qui se concentrent sur une poignée de fonctions. L’Apple Watch est « une plateforme informatique, mais c’est vraiment la mauvaise manière d’aborder cette catégorie, depuis le départ », assène-t-il.

Cela n’empêche pas Fitbit de s’inspirer d’Apple quand il le faut. Cela a été le cas en 2011, lors du lancement de l’iPhone 4S. Grâce à une connexion Bluetooth, le smartphone pouvait synchroniser des données avec des appareils sans fil compatibles. À l’époque, les traqueurs d’activité du fabricant ne proposait pas la synchro en temps réel. Une révélation pour James Park, qui a décidé de revoir toute sa gamme de produits pour y introduire le Bluetooth… même s’il a fallu un délai de six mois pour le lancement des nouveaux produits, qui sont devenus des best-sellers par la suite.

Fitbit Blaze contre Apple Watch — Cliquer pour agrandir

Fitbit a beau brocarder l’aspect « couteau suisse » de l’Apple Watch, le dernier-né du constructeur y ressemble beaucoup : la Blaze est plus proche d’une montre connectée que d’un traqueur d’activité lambda. D’ailleurs, lors de sa présentation en janvier, beaucoup l’ont comparé assez défavorablement avec l’Apple Watch.

Pour attirer toujours plus de nouveaux clients, Fitbit s’intéresse d’ailleurs à des fonctionnalités supplémentaires comme le paiement sans contact ou la domotique ; « Nous allons être très prudents dans l’intégration de ces fonctions », nuance le PDG. « Je pense qu’un des problèmes des montres connectées est que les gens ne savent pas à quoi elles servent, alors [les constructeurs] mettent tout dedans ».

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