Test de l’Apple Watch Series 9 : pas grand-chose de neuf au poignet

Nicolas Furno |

Si vous avez l’impression que l’Apple Watch n’évolue quasiment pas d’une année sur l’autre, ce n’est pas qu’un sentiment personnel. La montre connectée d’Apple évolue par toutes petites touches depuis plusieurs années et la Series 9 ne fait pas exception. Bien au contraire, les différences entre cette nouvelle génération et la Series 8 sont si minces qu’un test ne semble même pas s’imposer. Écran plus lumineux, nouvelle puce, nouveau geste… et c’est à peu près tout. Le design n’a même pas été retouché, les capteurs de santé sont identiques, l’autonomie n’a pas bougé : cela ressemble au service minimal de la part d’Apple.

Si je ne vous disais pas qu’il s’agit d’une Apple Watch Series 9, vous ne pourriez jamais le deviner avec cette image.

C’est sans doute pour cette raison que le constructeur vante les mérites de son Apple Watch davantage pour ceux qui sont restés sur un modèle vieux de quelques années. Ce qui tombe bien, mon Apple Watch Series 5 commençait à avoir du mal à terminer la journée. En quatre ans et autant de générations, les petites nouveautés introduites chaque année commencent à peser lourd dans l’équation et le résultat est une montre qui devrait avoir évolué de manière significative cette fois.

De quoi justifier l’achat d’une Series 9 ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans ce test !

Un design toujours inchangé

Dans les grandes lignes, l’Apple Watch n’a pas tellement évolué depuis le tout premier modèle présenté en 2014. On reste sur le même design général, avec un carré aux bords arrondis, le même système d’attaches pour le bracelet depuis le premier jour, les mêmes côtés bien arrondis, la même zone pour les capteurs sous la montre. Sans toutefois remonter de près d’une décennie, il faut bien reconnaître que la formule s’est stabilisée il y a quelques générations et ne varie plus tellement depuis.

Entre mon ancienne Series 5 et la nouvelle, seule la teinte différente du gris sidéral noir du moment permet de distinguer les deux montres, écran éteint. La taille a aussi un petit peu évolué, les Apple Watch ont légèrement grossi avec les Series 7, mais la différence de l’ordre du millimètre1 est si infime qu’elle s’oublie immédiatement. En allumant la dalle OLED, une différence saute malgré tout aux yeux : les bordures ont été affinées également avec les Series 7, si bien que l’écran est plus grand. C’est particulièrement sensible avec watchOS 10 et ses fonds colorés, alors que les anciennes versions du système privilégiaient le noir qui se fondait mieux avec les bordures.

La plus grosse différence entre l’Apple Watch Series 9 (gauche) et la Series 5 (droite) est à chercher du côté de l’écran, qui bénéficie de bords affinés depuis la Series 7.
Ce changement ne permet pas nécessairement d’afficher plus d’informations, mais les informations affichées sont plus grandes, tout comme les boutons de watchOS (Series 5 à gauche, Series 9 à droite).

Si Apple a aussi peu touché au design de sa montre depuis son apparition, c’est peut-être parce qu’il n’appelle aucun changement ? Je sais que tout le monde n’est pas de cet avis, y compris au sein de la rédaction, mais je ne comprends pas les demandes d’évolutions de ce côté. Les concurrents ont prouvé à de multiples reprises que les écrans ronds sont une mauvaise idée pour les montres connectées et les choix effectués par Apple sur sa première génération se sont avérés satisfaisants.

La forme générale de l’Apple Watch est imposée par les contraintes liées à son placement au poignet. Les bords arrondis sont plus confortables, d’autant qu’il est préférable de serrer suffisamment le bracelet pour que l’appareil et ses capteurs restent bien plaqués contre la peau. On pourrait espérer une montre plus fine, mais aussi comprendre que cela pénaliserait forcément la batterie, plus gros composant à l’intérieur, et donc l’autonomie. Les deux boutons physiques n’ont jamais bougé, mais ils sont à mon avis tous les deux excellents, en particulier la couronne digitale. Placée en haut à droite par défaut, elle évite d’utiliser l’écran pour faire défiler du contenu et je la trouve pratique et parfaitement bien conçue depuis la première génération.

Sur le côté droit, l’Apple Watch Series 9 intègre toujours deux boutons physiques, dont la couronne digitale qui est toujours aussi efficace et plaisante à utiliser.

L’Apple Watch Ultra a apporté un tout nouveau design à la famille des Apple Watch, qui conserve les rondeurs générales en ajoutant quelques angles. C’est purement subjectif, mais je préfère le dessin original des montres pommées et je ne voudrais pas d’une Ultra, qui est aussi bien trop grosse à mon goût. Seul le bouton d’action qui reste une exclusivité des montres Ultra m’intrigue, mais d’après les retours des utilisateurs, il n’est pas si utile que cela.

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Extérieurement, la Series 9 n’évolue peut-être pas, mais son écran offre une luminosité maximale qui peut atteindre 2 000 nits, le double des générations précédentes. J’ai été vérifier, toutes les Apple Watch depuis la Series 2 de 2016 ont été équipées d’une dalle OLED capable d’atteindre les 1 000 nits, c’est la première évolution dans ce domaine en pas moins de sept ans. Les modèles précédents ont amélioré la luminosité de leur écran toujours allumé, mais on restait sur la même valeur maximale en plein soleil.

Est-ce que cela se voit ? Oui, sans discuter, la différence est nette dès lors que l’on sort. Ma Series 5 est à peine lisible sous le soleil breton et il faut faire un effort pour parvenir à consulter son écran, ce qui n’est pas très agréable. Dans la même situation, la Series 9 se débrouille nettement mieux. Je ne dirais pas que c’est aussi facile de lire son écran qu’en intérieur, mais c’est tout à fait correct. Pour ceux qui passent beaucoup de temps dehors, cela fait une belle différence.

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