Parfum de flop autour du nouveau jeu en réalité augmentée de Niantic

Mickaël Bazoge |

Le nouveau jeu du studio Niantic, Peridot, n'a pas l'air de rameuter les foules. Lancé le 9 mai, le compteur des téléchargements aurait atteint 675 000 copies en une semaine, selon des données Sensor Tower partagées par Bloomberg. C'est bien dans l'absolu, mais ça n'a rien d'extraordinaire pour le créateur de Pokémon GO qui ne parvient décidément pas à sortir de l'ombre des créatures de poche.

Plus embêtant peut-être pour l'entreprise, la réception du jeu par les utilisateurs semble assez tiède au vu des commentaires postés sur l'App Store et le Play Store. Parmi les reproches qui reviennent souvent : le jeu pompe beaucoup la batterie. Il n'y a pourtant pas là de quoi inquiéter Niantic. Un porte-parole explique ainsi que « Peridot est probablement le premier jeu mobile au monde qui se joue entièrement en réalité augmentée, et nous ne faisons que commencer ». L'engouement initial « dépasse nos attentes », même s'il admet que « nous ne nous attendons pas à ce que Peridot devienne un hit du jour au lendemain ». Au contraire de Pokémon GO…

Peridot est un pari : c'est en effet la première fois que Niantic tente quelque chose de complètement nouveau en dehors des licences — outre Pokémon GO, le studio a travaillé sur Harry Potter, les Colons de Catane, Pikmin (Nintendo), la NBA… Aucun de ces jeux ne sont réellement sortis du lot, plusieurs ont été arrêtés, d'autres ont même été annulés. Actuellement, la société travaille sur Monster Hunter… la franchise phare de Capcom.

Avec Peridot, Niantic tente de réinventer le Tamagotchi

Au-delà du cas Peridot, dont la carrière est loin d'être terminée, il se pose tout de même la question de l'attrait des jeux en réalité augmentée. Pokémon GO a ouvert la brèche mais finalement, le nombre de jeux AR qui ont survécu à la hype et continuent d'être joués aujourd'hui sont très peu nombreux. Apple voudra peut-être relancer la machine avec son casque de réalité mixte, mieux adapté à ce type de production. Mais il faudra produire beaucoup de super jeux pour justifier un achat à 3 000 $ !

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