ARKit : Apple étonnée par les premières apps de réalité augmentée

Mickaël Bazoge |

L’engouement des développeurs pour la solution de réalité augmentée d’Apple est tout simplement « incroyable », s’est réjoui Greg Joswiak, le vice-président du marketing pour l’iPod, l’iPhone et iOS. Dans une entrevue avec le site The Australian, le dirigeant d’Apple s’emballe sur les premières applications qui voient le jour grâce à ARKit.

« Ils développent de tout, des mètres de mesure virtuels aux ballerines de bois qui dansent sur le sol. C’est absolument incroyable ce que les gens sont parvenus à faire en si peu de temps ». Les premiers mètres virtuels sont effectivement impressionnants, et cette ballerine (vidéo ci-dessous) ne manque pas non plus d’étonner.

Au delà de ces exemples, la réalité augmentée va aussi permettre aux développeurs de créer des applications plus performantes et plus précises : Greg Joswiak évoque ainsi ce qu'est en train de préparer IKEA dans ce domaine. En dehors du positionnement des meubles, il y a aussi le shopping, l'éducation, l'entraînement sportif, les services…

Sans aller jusqu'à parler d'éventuels nouveaux produits de type lunettes AR, le vice-président parle des appareils existants : « Je pense que nous avons une gigantesque piste de décollage avec l'iPhone et l'iPad. Le fait qu'il y ait en circulation un milliard de ces appareils est une opportunité pour les développeurs ». Rappelons tout de même que les apps ARKit nécessitent un processeur A9 au minimum (à partir de l'iPhone 6s, iPad Pro et 5), ce qui réduit le volant de terminaux compatibles. « Qui sait le genre de choses que nous allons voir, mais peu importe ce qu'elles seront, nous partons de zéro ».

HomePod, Siri et Core ML

Greg Joswiak évoque également HomePod, qui sera lancé en fin d'année dans les pays de langue anglaise, et qui sera un véritable point de passage pour les produits HomeKit. Des constructeurs importants ont signé pour la prise en charge du protocole domestique. Qui dit HomeKit, dit Siri : il met en avant les nouvelles voix (uniquement en anglais, hélas) plus fluides et moins robotiques de l'assistant, y compris pour l'anglais australien. 350 millions d'appareils en fonctionnement dans le monde utilisent Siri, dévoile-t-il.

Joswiak glisse aussi un mot sur l'apprentissage automatique qui est une autre des annonces importantes d'Apple durant la WWDC (lire : Core ML : le cerveau pas si lent d'Apple). « Nous avons intégré le machine learning dans nos produits bien avant qu'il ne soit à la mode de l'appeler ainsi ». Dès 2007, le clavier de l'iPhone modifiait les zones tactiles de chaque lettre en apprenant la manière de taper de l'utilisateur : « Nous utilisions l'apprentissage automatique pour savoir ce que vous saisissiez dès 2007 ».

Cette anecdote est ressortie récemment à la faveur des 10 ans de l'iPhone (lire : La petite idée qui donna au premier iPhone un bon clavier).

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