Apple est embourbé dans une histoire de brevets aux États-Unis, ce qui fait que les Apple Watch vendues dans le pays de l’Oncle Sam ont une gestion différente de la mesure de l'oxygène sanguin. Un détail qui ne nous concerne pas dans l’Hexagone… sauf si l’on achète sa montre en import à l’occasion d’une promo, comme c’est arrivé à l’un de nos lecteurs.
Il nous a confié avoir commandé une Apple Watch Ultra 2 chez Rakuten via le vendeur OnePro, qui l’affiche à 659 €. Un tarif intéressant quand on voit que le même modèle coûte 899 € en France. La montre a été livrée rapidement, mais avec une surprise : l’app Oxygène Sanguin n’est pas disponible sur watchOS, même avec le système en Français relié à un iPhone français.
Tout cela est une conséquence directe du procès opposant Apple à Masimo. L’entreprise l’a accusé d’enfreindre ses brevets, forçant la Pomme à désactiver la mesure de l'oxygène sanguin sur les montres vendues sur son territoire au début 2024. La fonction est revenue en août 2025… en passant par l’iPhone. Elle n’est plus autonome, et implique que les données captées par la tocante soient transmises sur le téléphone. Une fois la mesure enregistrée, la montre n’affiche pas le résultat sur le cadran et invite à prendre son iPhone pour voir ce qu’il en est.
La limitation d’Apple est bien matérielle et reste même si vous configurez l’accessoire en zone française. La donnée reste accessible, mais un peu moins facilement qu’avec une montre achetée en France. Notre lecteur ne regrette pas sa commande pour autant. « Je ne passe pas ma vie à surveiller mon taux d’oxygène dans le sang, donc je peux me permettre de regarder sur mon téléphone », explique-t-il avant d’ajouter que la montre reste intéressante au vu du prix.
Bref, attention si vous achetez une montre en import, d’autant plus si vous en cherchez une surtout pour surveiller votre santé. Rappelons que différentes fonctions sont bloquées à travers le monde sur les produits Apple : FaceTime, l'Ultra Wideband ou l'eSIM peuvent parfois être indisponibles.
La grande curiosité des AirPods Pro 3, c’est leur capteur de fréquence cardiaque. Est-il réellement performant ? Dans quelles conditions est-il pertinent ? Et comment se positionne-t-il face aux solutions déjà établies ?
Ces questions sont relativement nouvelles. La mesure de la fréquence cardiaque via les oreilles est une technologie relativement récente. Elle n’a pas le « track-record » des ceintures cardio ou des cardiofréquencemètres optiques. Pourtant, cette nouvelle technologie, que l’on trouve dans les AirPods Pro 3, a démontré d’excellentes performances.
À ce petit jeu, les meilleurs résultats sont offerts par les ceintures cardio, comme la Polar H10. Toutefois, porter une ceinture cardio n’est jamais confortable et cela fait un appareil de plus à gérer. Les cardiofréquencemètres optiques lorsqu’ils sont portés aux poignets ne sont pas toujours précis, notamment lorsque vous faites des exercices sollicitant beaucoup les bras.
Alors, qu’est-ce que les AirPods Pro 3 ont dans le ventre ? Après avoir fait rapidement un premier test après leur sortie, The Quantified Scientist a publié une nouvelle vidéo avec des tests plus poussés.
Initialement, ses premières impressions étaient excellentes. Deux mois plus tard, ses tests approfondis restent très positifs, mais un peu plus nuancés.
Certaines appréciations sont identiques deux mois après. Pour le cyclisme en intérieur, les résultats sont excellents et presque identiques à ceux d'une ceinture comme la Polar H10, qui est son maitre étalon pour les tests.
Pour le cyclisme en extérieur1, ils sont également très bons. Il obtient une corrélation de 0,99, mais note de rares moments où l'appareil cesse brièvement de détecter la fréquence cardiaque. Malgré cela, pour ce type d’activité, les AirPods Pro 3 restent dans le haut du panier.
Des résultats plus mitigés pour la course à pied et la musculation
Comme lors de ses premiers tests, les performances proposées par les AirPods Pro 3 ne sont pas totalement à la hauteur de ses attentes. Il a effectué plusieurs courses, beaucoup jonglé avec les différents embouts, mais a noté à bien des reprises des détections erronées de la fréquence cardiaque ou des « drop outs », des moments où les écouteurs étaient incapables de mesurer la fréquence cardiaque.
Dans son cas, il estime que les données fournies par Apple sont inutilisables. Pour la musculation, son avis a légèrement varié. C’était un domaine où les écouteurs d’Apple tiraient particulièrement leur épingle du jeu. Avec une corrélation de 0,96, les résultats sont « assez bons » selon lui, notamment lors d'exercices effectués debout. Cependant, des pertes de mesure ont été constatées lorsque le testeur était allongé sur un banc.
Il convient cela dit, de prendre ses résultats avec des pincettes. À la fin, c’est avant tout une affaire de morphologie. Et c’est là où les choses deviennent complexes : ce n’est pas parce que les AirPods Pro 3 tiennent parfaitement dans vos oreilles pour écouter de la musique, qu’ils sont dans la meilleure position pour mesurer votre fréquence cardiaque.
The Quantified Scientist le reconnait volontiers. Il a confié une paire d’AirPods Pro 3 à une autre personne qui obtient de bien meilleurs résultats lorsqu’elle fait de la musculation.
J’ai analysé mes relevés lors de mes séances de reprise de course à pied. Pour l’heure, je n’ai pas noté de résultats farfelus comme je pouvais en avoir parfois avec l’Apple Watch. Lors de séance de fitness, le cardiofréquencemètre de l’Apple Watch pouvait s’égarer pendant de longues minutes. Avec les AirPods Pro 3, je n’ai jamais eu ce type de soucis.
De mon point de vue, le capteur des AirPods Pro 3 ravira tous ceux qui fréquentent assidument les salles de sport. C’est sans doute avec les bracelets de type Coros qui se placent sur le biceps, le meilleur compromis.
Si la praticité est le critère principal, les AirPods Pro 3 méritent clairement l’attention. Si la précision absolue est prioritaire, une ceinture thoracique restera préférable. Comme souvent, tout dépend de l’usage.
On rappellera à toutes fins utiles que certains pays tolèrent l’utilisation d’écouteurs en vélo. ↩︎
Le casque Samsung Galaxy XR, en vente depuis quelques jours en Corée du Sud et aux États-Unis, devrait débarquer en Europe. La marque coréenne va s'attaquer à quelques nouveaux pays en 2026, dont le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, selon des rumeurs. Si le casque est vendu 1 800 $ aux États-Unis, il devrait être aux alentours de 1 900 à 2 000 € chez nous, étant donné que les prix américains sont affichés sans les taxes. C'est significativement moins que le Vision Pro, même après la (petite) diminution du prix lors du passage à la puce M5.
le Galaxy XR. Image Samsung.
Les raisons sont assez logiques : Samsung, qui a travaillé avec Google sur le sujet, a fait quelques choix plus pragmatiques que ceux d'Apple pour réduire les coûts. Il n'y a pas d'écran externe sur le Galaxy XR et les écrans internes, eux, sont un peu moins rapides. Mais les 90 Hz sont amplement suffisants pour les usages mis en avant : Samsung met nettement plus l'accent sur les usages récréatifs, avec l'intégration des outils de Google — Google TV, YouTube, etc. — et la présence d'une app pour Netflix, absente du Vision Pro.
Reste que si le casque a de bons arguments, et que le confort a été vanté par les premiers utilisateurs, le prix est tout de même assez élevé et les usages encore un peu limités. Comme pour le Vision Pro, le Galaxy XR peut être considéré comme une vision d'un futur, mais pas nécessairement celle du futur. Et ce ne sont pas les ventes du casque d'Apple, a priori assez faibles, qui vont contredire ce point pour le moment. Pour l'annonce officielle du lancement en France, nous devrons probablement attendre la prochaine conférence Galaxy Unpacked, attendue pour le 25 février 2026.
Avec watchOS 26, l’Apple Watch calcule un score de sommeil, noté de 0 à 100, qui résume la qualité de votre nuit précédente. 0 signifie que vous n’avez tout simplement pas dormi, 100 correspond à une nuit idéale. Son calcul repose sur trois critères : la durée du sommeil, l’heure du coucher et le nombre de réveils nocturnes. La durée compte pour 50 points, l’heure du coucher pour 30 points et les interruptions pour 20 points. Des points sont donc retirés en cas de nuit trop courte, de coucher tardif ou de sommeil trop fragmenté.
Le reproche souvent fait au Sleep Score est qu’il note assez large : une nuit « pas terrible » peut se retrouver au-dessus de 80. Probablement une façon pour Apple d’éviter d’ajouter du stress… à ceux qui ont justement du mal à dormir.
Reste qu’avec watchOS 26.2, Apple a changé son barème d’appréciation. Voici les nouveaux paliers de notation :
Très faible : 0 à 40 (au lieu de 0 à 29)
Faible : 41 à 60 (au lieu de 30 à 49)
Correct : 61 à 80 (au lieu de 50 à 69)
Élevé : 81 à 95 (au lieu de 70 à 89)
Très élevé : 96 à 100 (au lieu de 90 à 100)
À noter : la catégorie « Très élevé » s’appelait auparavant « Excellent », mais Apple l’a renommée pour harmoniser l’ensemble.
Les scores de sommeil sont disponibles sur tous les modèles d’Apple Watch compatibles avec watchOS 26, et sont consultables dans l’app Santé sur l’iPhone. L’idée derrière Score de sommeil est d’offrir une vision globale de la qualité de vos nuits, afin de vous aider à repérer les habitudes qui peuvent influencer votre sommeil.
C'est un mouvement assez rare pour être signalé, même si ce n'est pas une première : avec watchOS 26.4 et iOS 26.4, une des fonctions de l'Apple Watch va être bridée en Europe. Jusqu'à maintenant, les contraintes du DMA de l'Union européenne avaient empêché les appareils de recevoir certaines nouvelles fonctions, mais Apple n'en avait pas encore supprimé pour cette raison. Dans le cas présent, c'est la connexion automatique aux réseaux Wi-Fi de la montre d'Apple qui pose un souci.
Le problème est bien expliqué par Numerama, qui a été contacté par Apple sur le sujet. L'Union européenne, avec le DMA, veut qu'Apple partage l'historique des connexions Wi-Fi avec d'autres appareils et des développeurs tiers. Actuellement, cette fonction est réservée à l'Apple Watch : elle se connecte automatiquement au même réseau que votre iPhone, sans manipulations particulières. La demande de l'Europe pose des soucis liés à la vie privée, selon Apple, et la marque a probablement raison. En permettant à un fabricant d'accessoires1 d'accéder à l'historique des connexions (et à la connexion en cours), il pourrait en profiter pour vous localiser et donc obtenir des informations pour vous proposer de la publicité ciblée, ou tout simplement enregistrer vos déplacements.
L'Apple Watch se connecte aux réseaux Wi-Fi automatiquement, via l'iPhone. Image Apple.
Visiblement, la solution d'Apple n'est donc pas de développer une solution (potentiellement compliquée) pour protéger votre vie privée dans ce cas précis, mais de supprimer la fonction de l'Apple Watch pour les utilisateurs qui sont dans l'Union européenne. En ne proposant pas la fonction dans nos contrées, elle ne devra pas être ouverte aux acteurs tiers, CQFD. Un raisonnement un peu absurde, il faut l'admettre, mais qui garde une certaine logique.
L'Apple Watch demandera probablement une confirmation manuelle
Dans la pratique, l'Apple Watch devrait donc perdre la possibilité de se connecter automatiquement, mais pas celle de se connecter. Il est probable qu'Apple ajoute une confirmation manuelle pour se connecter au même réseau Wi-Fi que l'iPhone, sans que ce soit automatique. Il est possible d'imaginer que l'iPhone affichera simplement une alerte dès que l'Apple Watch sera active pour qu'elle puisse accéder au réseau Wi-Fi auquel l'iPhone est connecté, sans devoir taper la clé WPA sur le petit écran de la montre. C'est une solution déjà employée pour partager le mot de passe d'un réseau Wi-Fi : il s'agit d'une simple confirmation sur l'écran de l'iPhone.
Une solution pourrait être un message de ce type. Image Apple.
Bien évidemment, comme pour beaucoup de limites qu'Apple a mises en place à cause du DMA — qu'elles soient justifiées ou pas —, les réponses de l'Union européenne pourraient amener des changements dans le futur. Pour le moment, c'est essentiellement une menace qui est là pour faire réagir le public, qui va évidemment dans le sens d'Apple : la société n'apprécie pas les contraintes imposées par le DMA, ce n'est pas un secret.