À force de recevoir des améliorations matérielles et logicielles, on commençait par croire que les AirPods Pro 2 étaient éternels. Que nenni ! Trois ans après, voici leurs successeurs. Les AirPods Pro 3 entendent repousser les limites des écouteurs intra-auriculaires les plus populaires au monde.
Ils doivent mieux tenir dans les oreilles, atténuer davantage le bruit ambiant et rehausser la qualité sonore. Pour marquer encore plus leur différence, ils sont équipés d’un capteur de fréquence cardiaque et s’affichent à 249 €, soit 30 € de moins que leurs prédécesseurs. De quoi prendre dignement le relais ? La réponse dans notre test des AirPods Pro 3.

Un boîtier pas boiteux
La boîte des AirPods Pro 3 ressemble beaucoup à celle des AirPods Pro 2, mais son contenu diffère. Le câble USB-C inclus jusque-là a disparu. Pas de quoi crier au scandale, en 2025, vous en avez très certainement en rab et vous pouvez même vous en passer si vous possédez un chargeur Qi ou un galet d’Apple Watch.
À l’inverse, pas d’économies de bouts de chandelles sur les embouts. En comptant celle déjà posée sur les écouteurs, cinq paires sont maintenant fournies, soit une de plus que pour les AirPods Pro 2 et même deux de plus que pour la première génération. Les nouveaux embouts sont de taille XXS, un ajout bienvenu pour élargir la compatibilité des AirPods Pro 3 avec les différentes morphologies d’oreilles.


Dans la boîte, on trouve aussi un peu de documentation (dont les iPhone 17 viennent de se débarrasser) et pour finir, le boîtier dans lequel attendent sagement les nouveaux écouteurs.
Ce boîtier est légèrement plus grand que celui des AirPods Pro 2 (47,2 x 62,2 x 21,8 mm contre 45,2 x 60,6 x 21,7), mais aussi un poil plus léger (43,99 g contre 50,8). La différence est suffisamment minime pour que ça ne change rien à l’encombrement dans une poche, mais suffisamment grande pour que les coques existantes soient trop petites. Si vous achetez une nouvelle coque pour ce boîtier, ce sera plus pour le personnaliser que pour le protéger : sa résistance à l’eau a été nettement améliorée, il ne craint plus les immersions (indice IP57 au lieu de IP54).
Deux petits changements permettent d’identifier d’un coup d’œil le boîtier des AirPods Pro 3. Comme celui des AirPods 4, sa LED frontale est invisible quand elle est éteinte et le bouton physique au dos a disparu au profit d’une surface tactile à l’avant. Ça n’apporte rien, sinon une touche de raffinement, exactement ce qu’on attend d’Apple.
La disparition du bouton arrière rend le jumelage avec un smartphone Android moins évident — essayez donc de deviner comment il faut faire maintenant —, mais c’est le cadet des soucis de la Pomme. Avec un iPhone, c’est toujours aussi simple : il suffit d’ouvrir le boîtier à proximité pour voir apparaitre le pop-up d’appairage.
Petite surprise à ce sujet : le dit pop-up n’a affiché qu’un très générique « Appareil Bluetooth » à la place du nom du produit lors de mon essai. Et dans les réglages, de l’anglais se mêle au français. Rien de dramatique, une mise à jour corrigera sans doute ces petites imperfections, mais c’est suffisamment rare pour être souligné.

Enfin, la puce U1 a été remplacée pro Bono par une puce U2 qui étend de 1,5 fois la portée de la localisation précise du boîtier, selon Apple. Étonnamment, alors que les iPhone 15 et 16 jouissent d’une puce Ultra Wideband de deuxième génération, la Pomme indique que cette portée plus large est réservée aux iPhone 17 et à l’iPhone Air.
Mon essai avec deux iPhone différents n’a pas montré une si grande différence. Séparé par deux murs, l’iPhone 15 Pro a pu localiser précisément le boîtier des AirPods Pro 3 jusqu’à 8 mètres environ. L’iPhone 17 a, lui, pointé sa flèche dans la bonne direction jusqu’à 9 mètres. Quoi qu’il en soit, on peut toujours compter sur le haut-parleur qui émet un signal strident pour retrouver le boîtier, ou même éviter de le perdre en attachant une dragonne à son encoche.

Si ce boîtier remplit très bien son office, je regrette néanmoins qu’il n’évolue pas plus franchement. Je ne pensais pas que c’était possible, mais j’ai été épaté l’année dernière par un boîtier d’écouteurs, celui des JBL Tour Pro 3. Non pas pour son écran intégré — une mauvaise idée —, mais parce qu’il peut servir de transmetteur audio.
Écrans embarqués dans les avions, audioguides de musées, vieilles consoles portables… Ce sont autant de situations où les AirPods sont inopérants faute de connexion Bluetooth. Avec les JBL, il suffit de brancher le boîtier à la source pour qu’il diffuse le son aux écouteurs. Vous allez me dire que cela demande d’avoir un câble (USB-C vers jack), mais c’est toujours mieux que de devoir trimbaler un adaptateur spécial, comme l’AirFly.
Des écouteurs qui tiennent bon
Les AirPods Pro 3 marquent un tournant, au sens propre, en matière de design. Ils gardent leur petite tige à pincer pour contrôler la lecture et les fonctions, et c’est tant mieux, car ce mode d’interaction est précis et cette excroissance facilite leur manipulation. C’est la géométrie externe des embouts qui change : jusque-là dans le prolongement du corps des oreillettes, ils sont désormais orientés presque à angle droit.


Première conséquence : pas de risque de glisser par mégarde les AirPods Pro 3 dans un ancien boîtier, ils n’entrent que dans le leur (et leur boîtier n’accepte pas leurs prédécesseurs). Deuxième conséquence : les embouts des générations précédentes sont incompatibles avec eux. Ce n’est pas un problème, sauf si vous avez des embouts spécifiques que vous aimez particulièrement, auquel cas il faudra attendre une version adaptée au nouveau connecteur.
Ce nouveau design est censé offrir un meilleur maintien et davantage de stabilité dans les oreilles. Même si Apple en a analysé des milliers de formes distinctes pour trouver le bon compromis, impossible d’émettre un jugement définitif sur ce point, chacun ayant des esgourdes bien différentes.

Pour ma part, les AirPods Pro 1/2 tenaient déjà bien dans mes oreilles et les AirPods Pro 3 y restent tout aussi bien. Si le maintien n’est ni meilleur ni moins bon, j’ai tout de même noté quelques différences. D’abord, je n’effectue pas le même geste pour insérer les écouteurs : alors que je devais effectuer un léger quart de tour avec les AirPods Pro 1/2 pour bien les caler, les AirPods Pro 3 s’enfilent plus directement, sans rotation. Ensuite, les embouts en silicone ne se retournent plus quand je retire les écouteurs, un petit désagrément qui m’arrivait parfois avec les AirPods Pro 2. Enfin, le corps blanc des AirPods Pro 3 ressort un peu plus des oreilles que celui des anciens.

Au-delà de la forme, Apple fournit une paire supplémentaire d’embouts destinée aux conduits auditifs les plus étroits. Avec un jeune cobaye aux petites oreilles pour qui les AirPods Pro 2 étaient vraiment limites, les AirPods Pro 3 s’insèrent mieux et n’occupent plus tout le pavillon. Si les AirPods Pro 1/2 n’étaient pas « compatibles » avec vos oreilles, il y a donc une chance que cette génération améliore la donne. Mais seul un essai, par exemple en Apple Store, vous permettra d’en être sûr.
À l’image du boîtier, les écouteurs bénéficient d’une meilleure résistance à l’eau. Leur indice de protection passe d’IP 54 à IP57, ce qui signifie qu’ils ne craignent plus seulement les projections, mais supportent aussi une immersion jusqu’à 1 mètre pendant 30 minutes. J’ai pu vérifier qu’ils résistaient sans problème à des trombes d’eau lors d’une sortie en kayak sous une pluie battante.

Reste une grosse déception au niveau de la conception : alors que toute l’architecture interne des AirPods Pro 3 a été revue, Apple a oublié de mettre le remplacement de leur batterie dans son cahier des charges. Dans quelques années, ça sera donc la même histoire qu’avec les autres : ces écouteurs deviendront inutilisables uniquement à cause de leur batterie usée. Navrant.
De manière plus anecdotique, je me demande toujours pourquoi les AirPods sont condamnés à être blancs. De nouvelles couleurs leur apporteraient du fun et du style. Ne me faites pas croire que vous n’aimeriez pas assortir vos écouteurs à votre iPhone.
Les AirPods Pro 3 qui battent la mesure
Le nouveau design des AirPods Pro 3 a aussi été pensé pour ajouter un tout nouveau composant. Chaque écouteur embarque maintenant un capteur capable de relever votre fréquence cardiaque. Techniquement, il s’agit d’un capteur photopléthysmographique comme dans les Apple Watch, mais en plus petit. Il envoie 256 impulsions infrarouges par seconde afin de mesurer l’absorption de lumière par les vaisseaux sanguins, après quoi des algorithmes traduisent ces données en battements de cœur par minute.

Le capteur des AirPods Pro 3 est activé par défaut, mais vous êtes libre de le couper (Réglages > [nom des AirPods Pro 3] > Fréquence cardiaque). Il fonctionne en continu quand les écouteurs sont connectés à l’iPhone. Les données sont visibles en quasi-temps réel dans l’application Santé (Santé > Cœur > Fréquence cardiaque).
Première précision importante : contrairement à l’Apple Watch, les AirPods Pro 3 n’envoient pas de notifications de santé (notifications de fréquence cardiaque élevée ou faible, d’arythmie…). Sans doute parce qu’ils relèvent moins de données sur une journée, les écouteurs sont privés de ces fonctions de prévention.

Le suivi de la fréquence cardiaque des AirPods Pro 3 est pensé essentiellement pour les séances d’entraînement sportif avec l’application Forme ou les apps tierces compatibles. J’ai tout de même voulu voir quelle source de données privilégiait l’iPhone quand on porte à la fois des AirPods Pro 3 et une Apple Watch au quotidien, sans démarrer d’exercice physique sur l’iPhone.
Résultat : en portant uniquement les écouteurs au début, l’iPhone a bien pris leur mesure. En ajoutant une Apple Watch à mon poignet, il a continué de privilégier les AirPods Pro 3. En enlevant ensuite les écouteurs, la montre a pris automatiquement le relais. Et quand je les ai remis, l’iPhone est repassé aussitôt sur les AirPods.
Et pour le sport, alors ? Il faut d’abord avoir en tête que les écouteurs sont moins adaptés qu’une montre dans bon nombre d’activités, quand ils ne sont pas carrément interdits. Il est tentant d’enfiler ses AirPods pour mesurer ses efforts lors de sorties à vélo, mais c’est dangereux et prohibé en France. Sans aller jusque-là, les écouteurs sont gênants pour tous les sports collectifs et même certains sports individuels, comme les sports de raquette. Ils requièrent en outre un iPhone à proximité, là où l’Apple Watch se suffit à elle-même.

Comme j’avais une sortie en kayak prévue, j’en ai profité pour mettre à l’épreuve les AirPods Pro 3 dans ce contexte. Une Apple Watch aurait été plus appropriée, mais le mode Transparence m’a permis de rester parfaitement en contact avec mon coéquipier (un seul AirPod suffit d’ailleurs à relever la fréquence cardiaque), tout en testant la résistance des écouteurs à l’eau, qui s’est avérée irréprochable.
L’intégration des AirPods Pro 3 à l’application Forme est identique à celle de l’Apple Watch. Une fois l’exercice démarré, on voit immédiatement sa fréquence cardiaque dans l’application, à côté d’autres infos, comme la vitesse et la distance parcourue. À la fin, on obtient un résumé comprenant notamment les calories brûlées, la fréquence cardiaque moyenne et un graphique de l’évolution. Simple et efficace.

J’ai aussi chaussé mes runnings pour courir et faire de la corde à sauter avec les AirPods Pro 3, deux exercices représentatifs de ce qu’on pratiquera le plus avec eux. L’expérience s’est révélée concluante, ils ont bien tenu dans mes oreilles et mesuré correctement ma fréquence cardiaque. En comparant leurs relevés avec ceux d’une Apple Watch (Ultra 1), j’ai constaté des résultats similaires. De quoi être rassuré sur la fiabilité des données recueillies par les écouteurs.
Ce constat est confirmé par des spécialistes ayant mené des tests plus poussés. The Quantified Scientist a jugé les mesures des AirPods Pro 3 aussi fiables que celles d’une Apple Watch ou d’une ceinture pectorale pour le cyclisme en salle et la musculation. Le seul point noir concerne la course à pied où le testeur a observé des interruptions dans l’enregistrement, un problème que je n’ai pas rencontré. De son côté, DC Rainmaker a lui aussi salué l’excellente fiabilité des mesures, parfois même meilleures que celles des PowerBeats Pro 2 (qui utilisent un capteur différent).
Surprise : les AirPods Pro 3 rivalisent avec les meilleures montres cardio
Alors, les AirPods Pro 3 sont parfaits pour les salles de sport ? Pas tout à fait, car il leur manque un petit quelque chose. Contrairement aux PowerBeats Pro 2, ils n’envoient pas leurs données en Bluetooth en temps réel, ce qui prive de l’affichage des battements de cœur sur un tapis de course ou un autre équipement de fitness.
Niveau écosystème, l’application Forme n’est pas la seule à pouvoir tirer parti des AirPods Pro 3. D’autres s’y mettent déjà, comme Fitiv Pulse, qui se présente comme une version survitaminée de Forme, ou Podomètre++, pour les balades à pied. Dans tous les cas, iOS 26 est indispensable pour les fonctions de fréquence cardiaque.
À noter aussi que les écouteurs peuvent transmettre les données cardiaques à l’iPhone même si vous écoutez le son d’un autre appareil Apple, tant que ce dernier est relié au même compte et sur iPadOS, macOS ou tvOS 26. Le cas typique : en suivant une séance Fitness+ sur votre Apple TV tout en profitant de la musique avec les écouteurs, ceux-ci mesureront bien votre fréquence cardiaque et elle sera même affichée en direct sur le téléviseur.

Si vous portez simultanément une Apple Watch et des AirPods Pro 3 pendant un exercice, c’est l’appareil qui aura recueilli les données cardiaques les plus précises au cours des cinq dernières minutes qui sera sélectionné comme source. Leurs positions différentes peuvent en effet jouer sur la précision : dans certains cas, la montre sera plus pertinente, dans d’autres ce sera les écouteurs.
Concernant les AirPods Pro 3, le froid peut réduire la circulation sanguine dans l’oreille et par conséquent rendre les mesures moins précises. Attention également à la présence de cérumen ou aux piercings qui peuvent nuire au contact du capteur avec la peau. Enfin, même s’ils résistent aux immersions, Apple déconseille de nager avec eux. De toute façon, ils ne servent à rien dans l’eau : privés de Bluetooth, impossible de lire de la musique ou d’enregistrer l’activité du cœur. Il y a des écouteurs spécialisés pour ça.
Un son à couper le souffle
Avec tout ça, on en oublierait presque que les AirPods Pro 3 sont aussi des écouteurs. On aurait tort, car ce sont d’excellents écouteurs. Par rapport aux AirPods Pro 2 qui brillaient déjà dans ce domaine, ils ont une ouverture supérieure plus grande qui laisse passer davantage d’air et renforce légèrement les basses. Fort heureusement, si celles-ci se font plus entendre, elles ne sont pas écrasantes pour autant.
Si les AirPods Pro 3 restent équipés de drivers de 10,7 mm, ils disposent d’une nouvelle architecture acoustique qui affine le rendu. Les voix ressortent un peu mieux et les aigus gagnent en précision. D’une façon générale, la scène sonore paraît plus large et plus claire. Les AirPods Pro 3 gardent un rendu naturel qui convient à tous les styles de musique. La différence de qualité sonore n’est pas aussi importante qu’entre les deux premières générations, mais elle se fait tout de même entendre.

Face aux autres marques, les écouteurs d’Apple ont cet avantage d’être compatibles avec l’audio spatial d’Apple Music. La spatialisation n’atteint pas celle de l’AirPods Max et reste inégale selon les morceaux, mais lorsqu’elle est réussie, l’effet est saisissant et donne une nouvelle dimension à la musique. Même si je reste accroché à Spotify, je cherche toujours à gratter des mois gratuits à Apple Music pour (re)découvrir des titres en Dolby Atmos — comme la discographie d’Oasis fraîchement convertie — tant ce format audio peut être bluffant.
Et pour profiter pleinement de la musique, les AirPods Pro 3 renforcent leur isolation des bruits extérieurs. La Pomme affirme sans détour que ses nouveaux écouteurs offrent « la meilleure Réduction active du bruit intra-auriculaire au monde. » Dans les petites notes de bas de page, elle précise les avoir comparés (conformément à la norme IEC 60268-24) avec les écouteurs intra-auriculaires sans fil les plus vendus du marché… qui sont nul autre que les AirPods Pro 2. Pas de comparaison avec la concurrence, donc.
Autre déclaration fracassante d’Apple : la réduction active du bruit (ANC) est jusqu’à deux fois supérieure à celle des AirPods Pro 2 et quatre fois supérieure à celles des AirPods Pro 1. Difficile de dire si elle est véritablement deux fois plus efficace qu’avant (surtout avec ce « jusqu’à » bien commode), mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle a progressé.
Les AirPods Pro 3 n’ont pas de micro supplémentaire pour cette tâche, mais ils peuvent compter sur des micros revus, leur architecture acoustique repensée et leurs embouts. Ces derniers sont infusés de mousse, améliorant ainsi l’isolation passive. Dès qu’on les porte, les AirPods Pro 3 atténuent naturellement davantage les sons environnants.
Avec un peu de musique et l’ANC activée, on se retrouve dans une bulle confortable. En marchant sous la pluie, les splash splash des pas disparaissent totalement, là où les AirPods Pro 2 les laissent légèrement passer. Au bureau, les cliquetis de clavier sont plus étouffés et les conversations des collègues masquées plus efficacement. À la maison, la hotte de la cuisine ou l’aspirateur se font encore plus discrets. Pour se concentrer ou se reposer, les AirPods Pro 3 sont de véritables alliés. Ils isolent si bien que cela peut en devenir risqué dans certaines conditions.

À l’opposé, le mode Transparence permet de bien entendre l’environnement extérieur sans quitter les écouteurs. Alors que je trouvais le rendu trop artificiel et déplaisant sur les AirPods Pro 1, je me suis mis à l’adopter avec les AirPods Pro 2 dans certains cas. Sur les AirPods Pro 3, le rendu est un peu plus naturel, ce qui encourage d’autant plus à l’utiliser. On en oublie presque qu’on porte des écouteurs. C’est d’autant plus important que le mode Transparence est utilisé par la nouvelle fonction de traduction en direct, que je n’ai pas encore pu tester faute de disponibilité en France (cette nouveauté sera également disponible sur les AirPods Pro 2 et les AirPods 4).
Hélas, le point faible historique des AirPods Pro reste présent sur la troisième génération. Lors des appels téléphoniques, la qualité du micro est correcte dans les lieux calmes, mais catastrophique dans les environnements bruyants. Dans l’exemple ci-dessous, qui est parmi ce que l’on peut faire de pire comme conditions (sous un pont avec beaucoup de circulation un jour de pluie), mes paroles sont à peine audibles. Dans ces cas-là, mieux vaut dégainer son iPhone pour épargner les oreilles de son interlocuteur.
Plus endurants mais toujours condamnés
En matière d’autonomie, les AirPods Pro 3 avancent et reculent à la fois. Les écouteurs progressent car ils sont crédités par Apple de 8 heures d’écoute avec l’ANC activé, soit deux heures de plus que les AirPods Pro 2. Dans mes essais, avec le volume à environ 40 % et l’ANC activé, les écouteurs ont tenu près de 9 heures, une performance plus que suffisante, puisqu’à part pour un très long voyage, on ne les garde jamais aussi longtemps d’affilée. Avec la détection de la fréquence cardiaque pendant les entraînements, l’autonomie passe en dessous des 7 heures, ce qui reste très correct.
Le recul concerne le boîtier, qui ne recharge plus les écouteurs que trois fois, pour une autonomie totale de 24 heures, contre 30 pour l’ancienne génération. Je n’avais jamais vu un boîtier d’AirPods se vider aussi rapidement. Heureusement, il reprend du poil de la bête assez vite (autour de 40 % en 15 min).
Idéalement, on aurait aimé que le nouveau boîtier garde la même capacité de recharge que l’ancien, néanmoins l’autonomie globale reste confortable. Le progrès des écouteurs est même une bonne avancée : comme ils partent d’un niveau plus élevé, l’usure de la batterie se fera sentir plus tard, ce qui laisse espérer meilleure une durée de vie. Mais sur le fond, le problème de longévité demeure : à terme, la batterie finira par rendre l’âme et on ne pourra toujours pas remplacer ce composant pour faire perdurer ses écouteurs…
Pour conclure
La mission n’était pas si évidente que ça, mais elle est remplie. Les AirPods Pro 3 parviennent à faire oublier les AirPods Pro 2 et a fortiori ceux de première génération. Ne jetez pas tout de suite vos écouteurs, mais le jour où leur batterie flanchera, vous savez que vous pouvez trouver dans les AirPods Pro 3 des successeurs dignes de ce nom.
Les nouveaux écouteurs améliorent subtilement la qualité sonore et plus sensiblement la réduction de bruit active, ce qui fait d’eux une référence pour profiter de sa musique. Restant par nature des écouteurs intra-auriculaires, ils ne convaincront pas ceux qui refusent les embouts, mais leur nouveau design devrait les rendre compatibles avec davantage d’oreilles, notamment les petites. Le capteur de fréquence cardiaque est quant à lui un joli bonus. Les AirPods Pro 3 ne remplaceront pas une Apple Watch, mais ils offrent une très bonne porte d’entrée au suivi de l’effort pour certains sports. Ils sont tout indiqués pour le fitness, pour ne pas dire Apple Fitness+.

Reste malheureusement deux vieux problèmes ignorés par Apple. Le micro est toujours aussi déplorable dans les environnements bruyants et ces écouteurs sont encore fondamentalement des produits jetables faute de batterie remplaçable.
Malgré tout, difficile de bouder son plaisir. À l’excellence de leur qualité sonore et de leur réduction de bruit active s’ajoutent une intégration parfaite à l’écosystème Apple et des fonctions ingénieuses. Quel délice de voir ses écouteurs basculer automatiquement de son Mac vers son iPhone, d’accepter ou refuser un appel d’un simple geste de la tête, de retrouver leur boîtier grâce à l’application Localiser, etc.
Sous la pression de l’Union européenne, Apple va devoir ouvrir une petite partie de ces fonctions exclusives aux écouteurs tiers, ce qui rééquilibrera un peu le rapport de force en faveur des marques concurrentes. Mais d’ici là, les AirPods Pro 3 sont imbattables.

















