Withings se renforce avec une levée de fonds de 53 millions d'euros

Stéphane Moussie |

Après un coup de fatigue sous la tutelle de Nokia, Withings retrouve sa vitalité depuis sa reprise en main en 2018 par son fondateur, Éric Carreel. L'entreprise française spécialisée dans la santé connectée annonce aujourd'hui une levée de fonds de 53 millions d'euros auprès des investisseurs Gilde Healthcare, Idinvest Partners et Bpifrance.

Cette levée de fonds doit permettre de créer « une nouvelle génération d’objets connectés qui permettra non seulement de suivre des biomarqueurs inédits mais aussi de coupler les promesses de l’intelligence artificielle à la variété des données collectées pour prévoir et anticiper le déclenchement de maladies avant qu’elles adviennent. »

La gamme actuelle de produits Withings est la même depuis plusieurs années — même si les produits eux-mêmes ont évolué — : balances, montres, tensiomètre, thermomètre et capteur de sommeil.

Cette spécialisation n'allait pas de soi au début. « Quand nous avons créé Withings en 2008, nous ne pensions pas à la santé. Nous avions aussi dans nos cartons un appareil pour mesurer la consommation d’énergie », raconte Éric Carreel au journal Le Monde.

La levée de fonds va également permettre d'étoffer significativement l'effectif : les 230 employés actuels, répartis entre Issy-les-Moulineaux, Boston et Hong-kong, vont accueillir jusqu'à 100 nouveaux collègues d'ici la fin de l'année (à l'exception du bureau de Hong-kong).

Withings va aussi créer un comité composé d'experts de différents établissements hospitaliers pour l'aider à répondre au mieux aux besoins des professionnels. La marque a un plan aux États-Unis : vendre à des professionnels de santé les données collectées auprès des millions d’utilisateurs de ses produits, ce qui n'est pas possible en France, faute d’acteurs prêts à payer au sein d’un système de santé monolithique, selon Éric Carreel.

Le partage des données sera soumis au consentement des utilisateurs, indique Mathieu Letombe, CEO de Withings, à L'Usine Digitale. « [Le marché français] est encore en décalage par rapport aux Etats-Unis qui surinvestissent sur cette question. Nous serons là dans un ou deux ans », ajoute-t-il.


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avatar iftwst | 

Bravo à ces entrepreneurs !

avatar newiphone76 | 

Cocorico 🐓. Bravo à cette entreprise qui a su rebondir.

avatar Marc09500 | 

Malgré la nouvelle équipe depuis le rachat de NOKIA ...
Les utilisateurs de WITHINGS HOME sont toujours délaissés...
Aucun service après vente pour ce produit et une application AppleTV qui ne répond plus !!!
Alors les produits WITHINGS, ne trouveront plus preneur pour mon usage et celui de ma famille
Dommage!!!

avatar NoRulez | 

La ws-50 , quel enfer.

Elle bouffe les piles à une vitesse folle. Alors oui je sais on peut investir dans les piles rechargeables (choses faites), mais toutes les 2-3 semaines devoir les changer pour une pesée de 2-3 fois par semaine, ça me semble énorme.

Le problème étant fréquent chez beaucoup de possesseurs de cette gamme a priori :/

avatar julien74 | 

@NoRulez

J’ai leur premier modèle (ou un des premiers) qui tiens depuis des années et je change les piles tous les X mois , je sais pas bien d’ailleurs.
Met des piles rechargeables ça sera un moindre mal. Les piles IKEA ont un très bon rapport qualité prix.

avatar TheRV | 

J’ai des piles rechargeables je dois les recharger deux ou trois fois par an dans ma balance. Par contre prends des bonnes piles rechargeable type ENELOOP ou ENELOOP PRO c’est un peu plus cher mais rien à voir niveau performance. Et évite les IKEA c’est du bas de gamme et j’en ai plusieurs qui ont coulées

Ta balance est elle en limite de portée wifi ce qui pourrait expliquer la surconsommation de pile ?

avatar nykk | 

Encore plus écologique, une balance mécanique 😉 ! Je sais, c’est so boomer, mais c’est économique.

avatar raoolito | 

La marque a un plan aux États-Unis : vendre à des professionnels de santé les données collectées auprès des millions d’utilisateurs de ses produits, ce qui n'est pas possible en France, faute d’acteurs prêts à payer au sein d’un système de santé monolithique, selon Éric Carreel.

oui.. cocoricooo...
je ne sais pas ca me fait froid dans le dos cette phrase.

avatar pat3 | 

@raoolito

Moi aussi, j’aime beaucoup cette marque, j’ai une de leur montre (Activité Steel Sport) et leur balance première génération, mais je détesterais que mes données aillent se balader aux States, à la faveur d’une option sournoise qui lierait la mise à jour au consentement à utiliser mes données…
À surveiller donc.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

merci @raoolito
J'ai (eu) une balance et un tensio que j'ai tout deux jetés : mes datas santé... c'est personnelle. A quand des appareils qui n'impose pas la migration de nos données dans leur cloud.
Vivement des appareils compatible "santé"

avatar cocotux | 

Une excellente marque avec de très bons produits, mais alors non pas de vente de donnés hein tombez pas là dedans Withings

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@ cocotux
Le problème n'est pas "qu'ils les vendent" mais qu'ils y aient accès.
Une compagnie respectueuse s'interdirait tout accès à ces données qu'elles laisseraient sagement sur nos terminaux.
S'ils les mettent sur le cloud, c'est qu'ils ont l'objectifs de les monétiser.

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