L’iPhone dans le rouge (une première). L’iPad dans le rouge (pour le neuvième trimestre de rang). Le Mac dans le rouge (deux fois ne sont pas coutume). Et les « autres produits » dans le vert. Cette catégorie qui regroupait les périphériques et les accessoires n’a plus rien de périphérique ni d’accessoire.
Certes, elle ne représente « que » 2,2 milliards de dollars, moitié moins que le Mac. Mais elle progresse sans discontinuer depuis près d’un an, et avec des taux à deux chiffres. Sauf à ce que les ventes de Magic Mouse et de Smart Cover aient soudainement explosé, cela signifie que l’Apple Watch creuse doucement son trou.
En l’absence de chiffres de vente, et même si les analystes multiplient les estimations, il est difficile de mesurer l’échelle de ce succès. On peut toutefois dessiner son profil : alors que le chiffre d’affaires des « autres produits » a progressé de plus de 60 % deux trimestres de suite, sa croissance n’a cette fois-ci pas dépassé les 30 %.
Tout porte à croire que les ventes d’Apple Watch, comme celles de n’importe quel autre produit, se sont donc tassées après les fêtes. Tim Cook l’avoue bien volontiers, et laisse même entendre que la courbe de ses ventes devrait ressembler à celle de l’iPod à la grande époque. Ce qui voudrait dire que la prochaine génération sera bien présentée à l’automne.
Les bracelets sont pratiquement plus importants que les montres — Apple en vend qui sont même plus chers que certaines Apple Watch. Google aussi veut sa part du marché, mais c’est moins évident pour l’éditeur d’Android Wear : les montres connectées de cette plateforme offrent des designs variés qui rendent délicate la mise en place d’un standard commun.
Avec la gamme Mode, Google tente pourtant le pari d’une plateforme unique pour les bracelets Android Wear. Chaque modèle est en effet fourni avec des pompes et un outil pour aider à l’installation des petites attaches. Le système de fixation des morceaux de bracelet aux pompes est astucieux : il s’agit d’un bouton coulissant qui une fois relevé, bloque le mécanisme de fermeture.
Google fait savoir que ce mécanisme est ouvert à tous, ce qui signifie que les fabricants sont libres de commercialiser leurs propres modèles de bracelets… pour peu qu’ils respectent certaines obligations regroupées dans un guide de bonne conduite, et qu’ils achètent le système de fermeture Mode auprès des distributeurs autorisés.
Pour mettre le pied à l’étrier, Google propose deux collections : des bracelets en cuir (60 $) et des modèles en silicone (50 $). Certaines montres ne sont pas compatibles : c’est le cas pour les Moto 360 (1G) et Moto 360 Sport, de la Smartwatch 3 de Sony, et de la Urbane LTE (2G) de LG.
Withings à son tour étoffe (un peu) son choix de bracelets pour son traqueur l’Activité Steel. Prenant prétexte de la fête des mères, une montre Édition Spéciale en cuir rouge est en vente en quantité limitée à 249,95 €. Les Activité Steel avec des bracelets en silicone (9 coloris) coûtent entre 169,95 € et 199,95 €.
Pour le reste, ce modèle est identique aux autres Steel (lire Withings Activité et Activité Pop : le retest, deux mois plus tard). Elle a un boîtier en acier inoxydable, elle est étanche jusqu’à 50 m et peut dresser un profil de votre sommeil en plus de mesurer différentes dépenses physiques. Sa principale originalité face à la concurrence est d’intégrer cette fonction au sein d’un boitier de montre de facture classique.
Cela faisait plusieurs semaines qu’il se murmurait que Withings était susceptible de se faire acheter. La société française, spécialisée dans les objets connectés, est tombée d’accord avec Nokia, qui regarde avec gourmandise le marché de la santé numérique. Le montant de la transaction est de 170 millions d'euros. L’acquisition devrait être bouclée au troisième trimestre de cette année.
Withings emploie actuellement 200 personnes en France, à Cambridge, aux États-Unis et à Hong-Kong. Le Français a développé en quelques années un large panel de produits connectés. Cela va du tracker d’activité, au pèse-personne connecté en passant par le tensiomète sans fil.
Il sera très intéressant de voir comment évoluera ce nouvel ensemble sur le marché de la santé numérique, promis à un bel avenir à court et moyen terme !
Nous avons fêté dimanche dernier la première année de disponibilité commerciale de l’Apple Watch — les adeptes de la montre connectée se souviennent surtout des difficultés pour obtenir rapidement le modèle de leur rêve qui n’était alors disponible que sur l’Apple Store en ligne… avec de très longs délais.
Cette première année n’a donc pas été de tout repos pour l’Apple Watch, et certains ont très vite senti l’odeur du flop autour de ce produit. C’est sans doute aller un peu vite en besogne : certes, le produit n’est pas parfait, en particulier au niveau de son système d’exploitation toujours un peu brouillon et les performances médiocres des applications tierces (lire : Retest : Apple Watch, en avance ou en retard sur son temps).
Apple a eu la mauvaise idée de ne pas communiquer de chiffres de vente précis pour sa toquante. C’est bien dommage puisqu’il faut s’en tenir au doigt mouillé des analystes qui, comme chacun sait, sont rarement fiables au petit jeu des divinations. Daisuke Wakabayashi, du Wall Street Journal, s’avance tout de même sur un point qui devrait faire consensus : durant leurs premières années respectives de commercialisation, la Pomme a vendu plus d’Apple Watch que d’iPhone.
En 2007, Apple a écoulé 6 millions d’iPhone. En 2015, le constructeur aurait vendu deux fois plus d’Apple Watch, soit 12 millions. Au prix moyen de 500 $, cela représente un business de 6 milliards de dollars, soit trois fois les revenus annuels de Fitbit, ou encore 1,5 milliard de plus que le chiffre d’affaires de Rolex.
Difficile, dans ces conditions, de parler de flop. Même si encore une fois, on peut trouver le produit peu abouti ou encore trop dépendant de son iPhone compagnon (cela pourrait cependant changer, lire : L’Apple Watch 2 pourrait hériter d’une connexion cellulaire). Ou encore qu’il manque à l’Apple Watch quelques fonctions qui feraient réellement la différence.
Peut-on néanmoins dire que l’Apple Watch va connaître le fulgurant destin de l’iPhone ? C’est encore trop tôt. D’après les chiffres d’une étude de Slice Intelligence, la baisse de prix opérée sur la gamme Sport, qui débute à 299 $, porterait des fruits encourageants : les ventes quotidiennes auraient bondi de 250% ! Les bracelets en nylon, lancés en mars, représenteraient 60% des ventes de bracelets griffés Apple (il faut dire qu’ils sont plutôt réussis).
En revanche, les ventes globales de bracelets à la pièce auraient reculé après l’annonce de la baisse des prix de l’Apple Watch Sport. Le ratio serait désormais de 1,3 bracelet par utilisateur, contre 1,6 auparavant.
Plus pessimiste, Ming-Chi Kuo a annoncé il y a quelques jours une version 2 avec un changement dans les composants internes, avec par exemple un processeur plus rapide, mais pas de révolution à attendre : les ventes pourraient baisser en 2016 (lire : Authentification à deux facteurs : nouvelles options dans iCloud.com). Plus que jamais, l'Apple Watch ressemble à un marathon plutôt qu'à un sprint.
Xiaomi a lancé en novembre dernier un nouveau Mi Band, son traqueur d’activité très bon marché : pour une quinzaine de dollars, le bracelet intègre un cardiofréquencemètre, un composant qu’on retrouve généralement dans des produits plus haut de gamme. Le constructeur chinois prépare un nouveau modèle mieux équipé encore puisqu’il comportera un écran.
Le Mi Band actuel.
C’est le fondateur et PDG de l’entreprise, Lei Jun, qui a partagé une image du bracelet, en toute simplicité, sur Weibo. Il était présent à une conférence sur les objets connectés en Chine et visiblement, le patron n’était pas peu fier de présenter au photographe le produit fini.
Ce Mi Band 2, qui proposera donc un écran LCD, présente en façade un bouton physique dont on ignore la fonction pour le moment. Il devrait conserver également le cardiofréquencemètre de son prédécesseur, et sans doute un petit prix également… même s’il est possible qu’il soit vendu un petit peu plus cher.
C’est au détour d’un long article sur les ventes de l’Apple Watch depuis sa sortie, il y a tout juste un an, que le Wall Street Journal glisse la rumeur, l’air de rien. Selon les informations du quotidien connu pour son sérieux, la deuxième génération de la montre pourrait intégrer une puce cellulaire pour gagner son indépendance par rapport à l’iPhone.
Le journal maintient qu’Apple travaillerait à améliorer le processeur et à glisser une puce cellulaire dans l’Apple Watch 2. Le processeur plus rapide semble s’imposer comme une évidence : l’une des critiques les plus courantes à l’encontre du modèle actuel, c’est précisément sa lenteur chronique. Même avec les applications natives qui sont disponibles depuis quelques mois et seront obligatoires pour les nouveaux-venus à partir du mois de juin, les progrès ne sont pas évidents du tout.
L’ajout d’une puce cellulaire dès la deuxième génération serait une vraie surprise en revanche. On imaginait bien qu’Apple allait y venir, pour permettre aux utilisateurs de la montre de s’affranchir du téléphone, par exemple le temps d’un jogging. En revanche, on ne l’attendait pas aussi vite : espérons, si c’est bien le cas, que l’autonomie de l’Apple Watch 2 ne sera pas trop diminuée au quotidien…