Apple développe des prototypes de lunettes de réalité augmentée

Mickaël Bazoge |

Il y a trop de fumée qui s'échappe de Cupertino pour qu'il n'y ait pas un feu qui couve derrière. Les dépenses en recherche et développement ont atteint 2,6 milliards de dollars au second trimestre, ce qui représente plus de 6% des ventes du constructeur : c'est un montant significatif qui veut dire que le constructeur est en pleine phase de développement de quelque chose de gros. La dernière fois que la Pomme avait dépensé autant en pourcentage, c'était en 2005, alors en pleine conception de l'iPhone.

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Apple planche ainsi sur des « systèmes autonomes » qui ne sont pas forcément liés à la conduite sans chauffeur, a déclaré Tim Cook cette semaine. Parmi les autres projets du constructeur, on peut parier sans trop se tromper que la réalité augmentée engloutit pas mal de ces dollars. On commence à peine à entrevoir le potentiel d'ARKit (lire : La réalité augmentée n’est pas virtuelle pour Tim Cook).

Si l'iPhone est le réceptacle naturel de toutes ces expériences de réalité augmentée, un dispositif à porter devant ses yeux semble encore mieux adapté. Apple développerait bel et bien des lunettes indique le Financial Times.

Plusieurs prototypes seraient en développement ; une équipe d'ingénieurs plancherait ainsi sur une paire de lunettes équipée de caméras 3D (un peu comme celles que l'on devrait trouver en façade de l'iPhone 8), mais sans écran dans les lunettes. L'iPhone continuerait de jouer un rôle central comme écran principal et "hub" pour traiter les informations et accéder au réseau.

Les Spectacles de Snap.

Ce prototype est assez proche de ce que propose Snap avec ses Spectacles, des binocles à 150 € qui permettent d'enregistrer des séquences vidéo rondes à partager sur Snapchat. Un accessoire, en quelque sorte, alors que des produits comme l'encombrant HoloLens sont des produits complètement autonomes.

Aucune décision n'a été prise concernant ces lunettes. Selon les rumeurs que nous avons pu relayer ces derniers mois, il faudra cependant attendre 2019 pour avoir ce produit au bout du nez. En dehors de la technologie, il restera à Apple à faire monter la sauce suffisamment pour pousser ses utilisateurs à chausser de tels appareils qui sont beaucoup moins discrets qu'une montre connectée.

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Rumeur : une Apple Watch 4G d’ici la fin de l’année [MàJ]

Nicolas Furno |

Mark Gurman croit savoir qu’Apple va sortir d’ici la fin de l’année une nouvelle Apple Watch. La montre serait encore plus indépendante de l’iPhone et après le GPS ajouté dans les Series 2, les Series 3 adopteraient une puce 4G qui leur permettrait d’accéder à internet même sans téléphone à proximité.

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Les modems 4G seraient fournis par Intel, comme pour une partie des modems d’iPhone. Le journaliste ajoute qu’Apple serait en train de discuter avec les opérateurs pour le lancement de cette nouvelle montre, ce qui veut dire qu’il y aurait de nouvelles exclusivités. L’Apple Watch 4G ne serait pas nécessairement disponible chez tous les opérateurs qui proposent actuellement l’iPhone. Néanmoins, les opérateurs américains seraient presque tous intéressés pour la vendre dès le lancement.

Prudente, la rumeur n’est pas fixe sur la date. Apple aurait déjà repoussé une première fois cette fonction et le constructeur pourrait encore attendre jusqu’en 2018 pour proposer une montre 4G. Mark Gurman semble toutefois assez sûr que de nouveaux modèles seront commercialisés en 2017, ce qui est une information en soi.

[MàJ 4/08/2017 23h03] : le blogueur John Gruber, lui aussi souvent très bien informé, ajoute son grain de sel. D’après lui, la nouvelle montre ne se contenterait pas d’ajouter la 4G cette année, elle aurait un tout nouveau format. On sait peut-être tout sur le nouvel iPhone, mais la surprise va peut-être venir de l’Apple Watch cette année !

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Les AirPods sont livrés officiellement en quatre semaines

Nicolas Furno |

Incroyable, mais vrai ! Les AirPods sont disponibles officiellement en quatre semaines pour toute commande passée sur l’Apple Store en ligne. Depuis leur lancement fin décembre 2016, les écouteurs vraiment sans fil d’Apple nécessitaient six semaines d’attente et c’est la première fois que ce temps d’attente diminue.

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Dans les faits, les commandes étaient souvent expédiées plus rapidement qu’en six semaines. Mais qu’importe, c’est un changement positif et le signe qu’Apple parvient, doucement mais sûrement, à produire suffisamment d’AirPods pour répondre à la demande.

Si vous êtes pressé, vous pouvez tenter votre chance en Apple Store physique, les boutiques ayant souvent un petit peu de stock. Plusieurs lecteurs sont passés par Darty ou chez Boulanger, où il y a manifestement aussi souvent du stock.

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Du nouveau pour le cadran exclusif de l’Apple Watch Hermès

Mickaël Bazoge |

Les heureux détenteurs d’une Apple Watch Hermès auront droit à une petite surprise avec la version finale de watchOS 4. Jusqu’à présent, la personnalisation des chiffres du cadran permettait de choisir une des trois polices de caractères : Clipper, Cape Cod ou Espace. Une nouvelle fonte a fait son apparition dans l’app Apple Watch sous iOS 11 : Carrick !

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Cette police très graphique avec son petit air rétro-futuriste tire son nom d’une collection de montres traditionnelles griffées de la maison du luxe. L’ajout de cette police est certes un tout petit détail, mais il est bon de voir qu’Apple ne néglige pas sa collection Hermès.

Le cadran exclusif à cette collection permet de positionner les chiffres de trois manières différentes, et il comprend une complication centrale qui affiche la date, l’heure mondiale ou un chronomètre. Et bien sûr, la couleur orange d’Hermès est disponible un peu partout pour enjoliver les autres cadrans.

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ARKit : Duck Hunt en réalité augmentée… et à plusieurs

Mickaël Bazoge |

Les premières applications ARKit font un effet bœuf, mais l’expérience reste personnelle pour le moment. On ne peut pas partager une découverte en réalité augmentée avec des proches, à moins qu’ils ne se trouvent derrière l’utilisateur en train de regarder l’écran de son iPhone ou de son iPad ! Des développeurs veulent casser le moule de la solitude avec la conception d’un framework par dessus ARKit, permettant de créer des applications que l’on peut partager en temps réel avec d’autres utilisateurs dans la même pièce.

Leur première réalisation est un clone de Duck Hunt : il s’agit de dégommer du canard à plusieurs, le tout dans son intérieur douillet. Les développeurs se sont heurtés à plusieurs difficultés, une d’entre elles étant la synchronisation des différentes données pour que chaque joueur puisse profiter du jeu. Il faut d’abord synchroniser la position de chaque joueur, ce qui a été surmonté en triangulant la localisation des appareils iOS participants. Autre impératif, le jeu doit connaître aussi l’orientation de chaque joueur ; les dévs rencontrent toujours de gros soucis avec la boussole des appareils qui semblent mal fonctionner, faussant la synchronisation de l’orientation.

Enfin, un jeu partagé ARKit doit présenter la latence la plus réduite possible, ici de moins de 20 ms. Pour ce Duck Hunt, le statut des joueurs est synchronisé via un système de P2P exploitant le Wi-Fi, le Bluetooth ou le réseau cellulaire LTE. Ce sont jusqu’à 8 joueurs qui peuvent expérimenter ensemble une app de réalité partagée.

Les utilisateurs intéressés peuvent s’inscrire à une liste de diffusion afin d’être tenus au courant des avancées de ce développement très intéressant.

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Le projet Tango de Google joue sa dernière carte avec le ZenFone AR

Mickaël Bazoge |

Huit mois après sa présentation au CES, Asus lance finalement la commercialisation du ZenFone AR, dont le principal atout est d'être un des deux smartphones du marché compatibles avec la technologie Tango (l'autre étant le Phab 2 Pro de Lenovo). Il s'agit d'un projet développé par Google de plateforme de réalité augmentée : du côté matériel, cela s'incarne par la présence de capteurs supplémentaires dans le smartphone. Sur le versant logiciel, une boutique d'applications, Expériences Tango, est disponible mais avec sa trentaine d'apps, elle ressemble à une ville fantôme.

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Le ZenFone AR est un smartphone équipé d'un écran Super AMOLED de 5,7 pouces (2 560 x 1 440), d'un Snapdragon 821, de 6 à 8 Go de RAM (respectivement 64 et 128 Go de stockage). La batterie est d'une capacité de 3 300 mAh. Au dos, on y trouve le système "Tricam" (trois appareils photo dont un de 23 mégapixels) couplé à un projecteur infrarouge qui permettent de créer un modèle 3D de l'environnement, et un capteur photo de 8 mégapixels à l'avant.

La technologie Tango permet de suivre les mouvements, de mesurer la profondeur de champ et d'obtenir des données sur l'environnement immédiat de l'utilisateur. Cliquer pour agrandir

En plus du support de Tango, l'appareil est aussi compatible Daydream, la plateforme de réalité virtuelle Google qui semble rencontrer un peu plus de succès. L'appareil est proposé à partir de 599 $. On ne donne pas très cher ni de ce smartphone, ni du projet Tango alors qu'Apple avec ARKit a frappé très fort : à la rentrée, iOS 11 deviendra la première plateforme de réalité augmentée et de loin, avec plusieurs centaines de millions d'appareils qui sauront faire fonctionner des apps très étonnantes.

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Une montre Android Wear avec un iPhone ? Oui, mais…

Anthony Nelzin-Santos |

Vous avez un iPhone, et vous êtes intéressé par les montres connectées… mais pas par l’Apple Watch. Pebble a rejoint le cimetière des éléphants de la technologie, et ses montres ne seront plus jamais mises à jour. Samsung assure que ses montres sont compatibles avec l’iPhone, mais prévient que leur « connexion pourrait être instable ». Restent… les montres Android Wear.

Depuis Android Wear 2.0 en effet, certaines montres des partenaires de Google sont compatibles avec iOS, par l’intermédiaire de l’application du même nom. Une petite vingtaine de montres sont concernées :

Il y a là de quoi trouver montre à son poignet, que l’on préfère une toquante sportive ou une patraque luxueuse, de 150 € à 4 800 €. Quelques montres utilisant d’anciennes versions d’Android Wear peuvent être utilisées avec un iPhone, mais leur utilité est extrêmement limitée, et leur connexion capricieuse.

Comme les montres d’Apple, les montres Android Wear demandent un iPhone 5 ou plus récent. L’application Android Wear se satisfait d’iOS 9, mais iOS 10 est recommandé. Pour notre part, nous avons utilisé la Fossil Q Marshal FTW2107, au boîtier en acier brossé noir monté sur un bracelet silicone noir, avec un iPhone 7 Plus sous iOS 10.

Comme toutes les applications de Google, l’application Android Wear « importe » les canons esthétiques d’Android sur iOS, et demande la connexion à un compte Google. La firme de Mountain View a toutefois fait un effort d’intégration : la montre est détectée automatiquement, sans qu’il faille passer par les réglages du système ou une boîte de dialogue.

Malheureusement, elle ne récupère pas les informations de connexion au(x) réseau(x) Wi-Fi, une possibilité pourtant offerte par Apple. Il faut donc entrer le mot de passe sur la montre elle-même, qui n’est compatible qu’avec les anciens réseaux 2,4 GHz. Reste que le paramétrage n’est pas bien compliqué, parce que l’application iOS… ne sert pas à grand-chose.

Le fait est que les montres Android Wear sont bien moins dépendantes du téléphone que l’Apple Watch ne peut l’être. Un seul exemple : la montre possède une application Play Store, qui permet d’installer d’autres applications et cadrans (comme l’excellent Bits). Cela ne veut pas dire que l’approche de Google est nécessairement supérieure à celle d'Apple.

L’installation d’applications depuis la montre se révèle très rapidement fastidieuse (il est heureusement possible de déclencher l’installation depuis la boutique web), comme la plupart des opérations demandant plus de deux ou trois interactions avec l’écran. Un écran circulaire, auquel l’interface d’Android Wear n’est clairement pas adaptée.

Seul le tiers central de l’écran affiche les éléments dans leur intégralité, si bien que l’on passe son temps à défiler sur une zone d’autant plus restreinte qu’il faut poser les doigts sur l’écran, en l’absence de couronne (façon Apple Watch) ou de lunette (à la Gear S3) rotative. On est à deux doigts de la catastrophe ergonomique.

Et puis la montre n’est pas tout à fait indépendante du téléphone : à défaut de posséder sa propre connexion au réseau cellulaire, comme quelques modèles, la Fossil Q Marshal est tributaire de l’iPhone pour certaines opérations. Les limites de la compatibilité iOS d’Android Wear apparaissent alors rapidement :

  • la montre peut recevoir des appels, mais certains modèles ne possèdent pas de micro et/ou de haut-parleur ;
  • elle peut recevoir des messages, mais il n’est pas possible de répondre, même avec des réponses prédéfinies ;
  • elle peut recevoir des e-mails, à condition qu’ils proviennent d’un compte Google, mais permet de répondre avec un minuscule clavier ou la dictée ;
  • elle peut notifier d’un rendez-vous, mais il faut choisir entre les calendriers du compte Google et ceux du téléphone ;
  • elle transmet les notifications des applications iOS, mais il n’est pas possible d’en faire quoi que ce soit.

Ce dernier point appelle d’ailleurs deux commentaires. Premier point : si vous avez installé Twitter sur votre iPhone et votre montre Android Wear, les deux applications possèdent peu ou prou les mêmes données, mais ne peuvent pas communiquer l’une avec l’autre. Une notification Twitter s’affichera donc comme une simple notification, pas comme une notification riche liée à l’application.

Comme l’iPhone fournit une connexion internet à la montre, et que beaucoup d’applications Android Wear sont assez complexes, il est toujours possible de lancer l’application et de réaliser beaucoup d’opérations sans passer par le téléphone, même si ce n’est pas forcément confortable. Sauf que deuxième point : la connexion avec le téléphone n’est pas toujours stable, et la connexion Wi-Fi de la montre est d’une fiabilité toute relative.

Ce problème n’est pas spécifique à la montre Fossil que nous avons choisie, mais généralisé, et explique que l’application Android Wear soit si mal notée sur l’App Store. Or si la montre est déconnectée, des fonctions aussi simples que la météo et l’assistant vocal sont inopérantes. Et même lorsqu’elle est correctement connectée, elle refuse parfois d’afficher les notifications. Reste l’heure, qui s’affiche en permanence à l’écran, sans doute le point le plus positif des montres Android Wear.

L’utilisation d’une montre Android Wear avec un iPhone tient finalement du supplice des mille coupures : rien ne fonctionne complètement mal (Google a fait ce qu’elle peut), mais rien ne fonctionne parfaitement bien (Apple s’assure du contraire). De manière assez paradoxale, cette compatibilité permet d’envisager de passer d’Android à iOS en conservant sa montre Android Wear, au prix de sacrifices fonctionnels toutefois.

Le manque de fiabilité de la connexion entre le téléphone et la montre, et entre la montre et le réseau Wi-Fi ; l’impossibilité d’interagir avec la plupart des notifications ; la gestion très défaillante des appels et des messages : voilà pourquoi il est difficile de recommander l’acquisition d’une montre Android Wear à un utilisateur d’iPhone. Android Wear est compatible avec iOS, mais « compatible » ne veut pas dire « fonctionnel ».

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