Il y a quelques années, en 2020 précisément, Apple reconnaissait un souci touchant les AirPods Pro première génération : dans certains cas, les écouteurs pouvaient se mettre à diffuser des craquements, parasites et autres distorsions audibles, ce qui n’est pas tellement le comportement souhaité pour une paire d’écouteurs à plus de 250 €. Si la marque a reconnu le problème de diverses manières, cela n’avait pas empêché une plainte d’être lancée en novembre 2024.

Dans un premier temps, Apple a tenté de corriger les défauts avec la sortie d’une mise à jour logicielle en mai 2020. Les clients faisant toujours état de problèmes de son avec leurs écouteurs, un programme d’échange a alors été mis en place en octobre 2020.
Un recours collectif contre les défaillances chroniques des premiers AirPods Pro aux États-Unis
Étonnamment ce n’est qu’en novembre 2024, soit tout de même plus de 4 ans après les premiers retours, qu’une plainte a été déposée devant la justice américaine par trois utilisateurs pris en défaut. Celle-ci prenant la forme d’un recours collectif, n’importe quel citoyen américain se sentant spolié par le comportement d’Apple sur ces écouteurs pouvait la rejoindre.
Après quasi un an dans les couloirs de la justice américaine, les choses semblent mal parties pour les plaignants, comme l’indique MacRumors : de nombreuses parties de leur recours ont été jugées injustifiées avant même d’atteindre le procès.
- la fraude et le contournement de la protection du consommateur
- le défaut de garantie explicite comme implicite
- la demande de montée au niveau national (pour ce faire, chaque état devait être représenté par au moins un plaignant, chose que le recours a échoué à faire)
- l’enrichissement injustifié
- l’injonction de retrait de commercialisation (caduque, les AirPods Pro 1ère génération n’étant plus commercialisés)
Reste la plainte pour fraude par omission qui court toujours, soupçonnant Apple de ne pas avoir correctement prévenu les clients potentiels des défauts de ses écouteurs, même après le lancement du programme d’échange d’octobre 2020.
Même ce dernier argument pourrait être balayé une fois arrivé devant la cour de justice, un précédent rappelé par les avocats d’Apple indiquant que fort logiquement, seuls les risques pour la santé doivent systématiquement être indiqués dès qu’ils sont découverts, les autres soucis étant pris en charge sous garantie ou par un programme de réparation/échange une fois remontés. L’argument d’Apple a été entendu, mais la cour a indiqué qu’il était encore trop tôt pour rejeter cette partie de la plainte.
En attendant, les plaignants ont 21 jours pour reformuler les autres accusations, s’ils souhaitent qu’ils soient réintégrés dans la plainte finale.











