Pour la première fois, la Journée mondiale contre l’obésité est organisée le même jour partout dans le monde1, ce mercredi 4 mars. Pour la première fois encore, elle est organisée dans une douzaine de villes françaises, grâce aux efforts de la Ligue nationale contre l’obésité (LCO). Withings s’associe à cette initiative, et dévoile les résultats d’une étude Odoxa sur le regard des Français face à l’obésité.
Aujourd’hui, 39 % des adultes sont en surpoids à l’échelle de la planète, dont 13 % en situation d’obésité. Une proportion qui a triplé depuis 1975, et augmente partout dans le monde, y compris en France où elle atteint 17 %. Alors que huit millions de leurs concitoyens sont concernés, 70 % des Français sous-estiment très largement l’étendue de cette « épidémie », et une large majorité ignore les causes de l’obésité.
Ce sont les enseignements d’une étude menée par Odoxa sur commande de la Ligue nationale contre l’obésité, qui révèle que 62 % des Français pointent « la mauvaise alimentation et le manque d’activité physique » comme principales causes de l’obésité. Seuls 20 % des Français ignorent les causes génétiques et métaboliques, mais 80 % négligent les causes environnementales.
Dans le même temps, les préjugés perdurent. Deux tiers des Français estiment que « perdre du poids est avant tout une question de volonté » et plus de la moitié considèrent « qu’il ne faut pas hésiter à mettre les personnes en situation d’obésité face à leurs responsabilités ». Les hommes ont plus d’idées reçues que les femmes, comme les Français les plus diplômés et les plus aisés, mais aussi les plus jeunes.
Withings profite de l’occasion pour rappeler qu’elle commercialise des appareils « au service de la prévention et de l’accompagnement des maladies chroniques » (et la LCO veut que l’obésité soit reconnue comme une maladie chronique). Balances avec impédancemètre, montres d’activité avec électrocardiogramme, tensiomètres… le fabricant français veut « accompagner les personnes en situation d’obésité ».
Le fabricant français avait pourtant été embarqué dans une publicité pour les régimes « Comme J’aime », « le diable » selon Agnès Maurin, cofondatrice et directrice de LCO. Withings a pourtant un partenariat avec l’entreprise de Bernard Canetti, récemment épinglée pour « pratique commerciale trompeuse ». L’application Comme J’aime et Health Mate peuvent toujours échanger leurs données.
Après avoir longtemps travaillé sur la notion vague de « bienêtre au quotidien », Withings se concentre désormais sur la médecine préventive. Le fabricant français n’hésite plus à mettre en avant ses tensiomètres, à parler ouvertement de « check-up cardiovasculaire », et à tapisser son site de mentions « validé cliniquement ». Son nouveau logo, moins rond et plus froid, symbolise bien ce virage sur l’aile.
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Oui, l’ironie d’une « journée mondiale » tenue deux jours différents sur deux continents différents est mordante. ↩