Lancé en 2020, Apple Fitness+ devait incarner la vision d’Apple pour le sport connecté : des séances guidées par des coachs, intégrées à l’Apple Watch et disponibles sur tous les écrans. Quatre ans plus tard, le service n’a jamais totalement décollé.
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Fitness+ : l’un des maillons faibles de l’offre d’Apple
Proposé à 9,99 $ par mois, Fitness+ n’a jamais trouvé son public au-delà d’un cercle restreint d’utilisateurs fidèles. Le taux de désabonnement reste élevé et les perspectives de revenus limitées. Malgré son succès mitigé, Apple ne semble pas prête à tirer un trait sur Fitness+. Le service coûte peu à faire tourner, et le supprimer purement et simplement risquerait de provoquer un bad buzz, notamment auprès des utilisateurs les plus investis. Pour une entreprise valorisée près de 4 000 milliards de dollars, les économies potentielles seraient insignifiantes comparées à l’image ternie que pourrait laisser une fermeture.
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Selon Mark Gurman, le futur de Fitness+ est désormais à l’étude. Le service change de mains : il est désormais supervisé par Sumbul Desai, la responsable santé d’Apple, qui l’intègre à son portefeuille de produits. Elle-même rend désormais compte à Eddy Cue, le patron des services. Cette réorganisation vise à relancer la dynamique du service et à renforcer les synergies avec l’écosystème santé et bien-être d’Apple.
Reste à savoir si cela suffira à réanimer l’intérêt autour d’un service discret, souvent perçu comme un complément d’Apple One plutôt qu’un produit à part entière.
L’Apple Watch Ultra 3 n’a déjà plus le monopole de la connexion satellitaire. Au Canada et au Japon, les Apple Watch Series 11 et SE 3 peuvent faire appel à des satellites dans les zones blanches grâce à des partenariats passés entre des opérateurs locaux et Starlink. L’Apple Watch Ultra 3 profite elle aussi de cette nouveauté.
Apple Watch SE 3 connectée à Starlink. Image Rogers.
Comme pour l’iPhone, il faut bien distinguer les deux types de connexions satellitaires disponibles. Depuis les iPhone 14, les smartphones d’Apple peuvent se connecter gratuitement au réseau satellitaire de Globalstar (qu’Apple a en quelque sorte privatisé) pour les communications d’urgence essentiellement. Parallèlement, Starlink s’appuie sur sa technologie Direct to Cell pour permettre aux iPhone (à partir de l’iPhone 13) de se connecter à ses satellites dans les zones sans couverture mobile. Cette technologie repose sur des accords conclus avec les opérateurs nationaux, qui doivent intégrer le service dans leur réseau.
C’est le même principe côté Apple Watch. Seule l’Ultra 3 peut se connecter au réseau de Globalstar, mais les Series 11 et SE 3 en version cellulaire (ainsi que l’Ultra 3) peuvent accéder au réseau de Starlink, à condition d’être client d’un opérateur partenaire. C’est désormais le cas chez Rogers au Canada et chez au (KDDI) au Japon.
Schéma de fonctionnement de la technologie Direct to Cell. Image Starlink.
Sur l’Apple Watch, la connexion Direct to Cell permet pour l’instant uniquement d’envoyer et de recevoir des messages, précise l’opérateur japonais. Sur iPhone, en revanche, il est possible d’utiliser quelques applications via cette liaison. En Europe, aucun opérateur n’a encore passé de contrat commercial avec Starlink, mais cela pourrait changer prochainement.
La filiale de SpaceX, propriété d’Elon Musk, continue donc de grignoter du terrain sur Apple dans le domaine des communications satellitaires. La firme de Cupertino pourrait d’ailleurs finir par s’allier à son rival. Elon Musk, lui, voit déjà plus loin : il veut court-circuiter les opérateurs terrestres et permettre aux smartphones de se connecter directement à ses satellites.
Si vous possédez à la fois une Apple Watch et des AirPods Pro 3, vous avez en votre possession trois appareils — les écouteurs comptent pour deux — capables de mesurer votre fréquence cardiaque.
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Afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, Apple utilise un algorithme dynamique qui choisit automatiquement la source de fréquence cardiaque la plus fiable entre les deux appareils. Le choix dépend du type d’activité et de la qualité du signal fourni par chaque appareil à un instant donné.
L’algorithme effectue ce contrôle en permanence et vérifie la cohérence et la stabilité des valeurs mesurées, le tout sans que l’utilisateur ait à s’en soucier…
Si vous voulez savoir quel appareil s’est chargé de mesurer votre fréquence cardiaque lors d’un exercice, il suffit de lancer l’application Santé, d’aller dans Fréquence cardiaque, d’afficher toutes les données, de choisir le jour où vous avez fait du sport et de scroller à l’heure en question
Le logo avec une montre signifie bien entendu que la mesure provient de l’Apple Watch, alors que le logo Bluetooth est utilisé pour les AirPods Pro 3. À l’usage, j’ai l’impression que les AirPods Pro sont plus souvent sollicités que la montre, notamment quand le rythme cardiaque monte.
Si, pour une raison ou une autre, vous ne voulez pas que vos AirPods mesurent votre fréquence cardiaque, il est tout à fait possible de désactiver ce réglage. Sur iOS, il faut aller dans les réglages Bluetooth, sélectionner ses AirPods Pro, puis, dans la section Confidentialité, désactiver la fréquence cardiaque. Rappelons que celle-ci n’est pas prise en charge sur les terminaux Android.
Apple est embourbé dans une histoire de brevets aux États-Unis, ce qui fait que les Apple Watch vendues dans le pays de l’Oncle Sam ont une gestion différente de la mesure de l'oxygène sanguin. Un détail qui ne nous concerne pas dans l’Hexagone… sauf si l’on achète sa montre en import à l’occasion d’une promo, comme c’est arrivé à l’un de nos lecteurs.
Il nous a confié avoir commandé une Apple Watch Ultra 2 chez Rakuten via le vendeur OnePro, qui l’affiche à 659 €. Un tarif intéressant quand on voit que le même modèle coûte 899 € en France. La montre a été livrée rapidement, mais avec une surprise : l’app Oxygène Sanguin n’est pas disponible sur watchOS, même avec le système en Français relié à un iPhone français.
Tout cela est une conséquence directe du procès opposant Apple à Masimo. L’entreprise l’a accusé d’enfreindre ses brevets, forçant la Pomme à désactiver la mesure de l'oxygène sanguin sur les montres vendues sur son territoire au début 2024. La fonction est revenue en août 2025… en passant par l’iPhone. Elle n’est plus autonome, et implique que les données captées par la tocante soient transmises sur le téléphone. Une fois la mesure enregistrée, la montre n’affiche pas le résultat sur le cadran et invite à prendre son iPhone pour voir ce qu’il en est.
La limitation d’Apple est bien matérielle et reste même si vous configurez l’accessoire en zone française. La donnée reste accessible, mais un peu moins facilement qu’avec une montre achetée en France. Notre lecteur ne regrette pas sa commande pour autant. « Je ne passe pas ma vie à surveiller mon taux d’oxygène dans le sang, donc je peux me permettre de regarder sur mon téléphone », explique-t-il avant d’ajouter que la montre reste intéressante au vu du prix.
Bref, attention si vous achetez une montre en import, d’autant plus si vous en cherchez une surtout pour surveiller votre santé. Rappelons que différentes fonctions sont bloquées à travers le monde sur les produits Apple : FaceTime, l'Ultra Wideband ou l'eSIM peuvent parfois être indisponibles.
La grande curiosité des AirPods Pro 3, c’est leur capteur de fréquence cardiaque. Est-il réellement performant ? Dans quelles conditions est-il pertinent ? Et comment se positionne-t-il face aux solutions déjà établies ?
Ces questions sont relativement nouvelles. La mesure de la fréquence cardiaque via les oreilles est une technologie relativement récente. Elle n’a pas le « track-record » des ceintures cardio ou des cardiofréquencemètres optiques. Pourtant, cette nouvelle technologie, que l’on trouve dans les AirPods Pro 3, a démontré d’excellentes performances.
À ce petit jeu, les meilleurs résultats sont offerts par les ceintures cardio, comme la Polar H10. Toutefois, porter une ceinture cardio n’est jamais confortable et cela fait un appareil de plus à gérer. Les cardiofréquencemètres optiques lorsqu’ils sont portés aux poignets ne sont pas toujours précis, notamment lorsque vous faites des exercices sollicitant beaucoup les bras.
Alors, qu’est-ce que les AirPods Pro 3 ont dans le ventre ? Après avoir fait rapidement un premier test après leur sortie, The Quantified Scientist a publié une nouvelle vidéo avec des tests plus poussés.
Initialement, ses premières impressions étaient excellentes. Deux mois plus tard, ses tests approfondis restent très positifs, mais un peu plus nuancés.
Certaines appréciations sont identiques deux mois après. Pour le cyclisme en intérieur, les résultats sont excellents et presque identiques à ceux d'une ceinture comme la Polar H10, qui est son maitre étalon pour les tests.
Pour le cyclisme en extérieur1, ils sont également très bons. Il obtient une corrélation de 0,99, mais note de rares moments où l'appareil cesse brièvement de détecter la fréquence cardiaque. Malgré cela, pour ce type d’activité, les AirPods Pro 3 restent dans le haut du panier.
Des résultats plus mitigés pour la course à pied et la musculation
Comme lors de ses premiers tests, les performances proposées par les AirPods Pro 3 ne sont pas totalement à la hauteur de ses attentes. Il a effectué plusieurs courses, beaucoup jonglé avec les différents embouts, mais a noté à bien des reprises des détections erronées de la fréquence cardiaque ou des « drop outs », des moments où les écouteurs étaient incapables de mesurer la fréquence cardiaque.
Dans son cas, il estime que les données fournies par Apple sont inutilisables. Pour la musculation, son avis a légèrement varié. C’était un domaine où les écouteurs d’Apple tiraient particulièrement leur épingle du jeu. Avec une corrélation de 0,96, les résultats sont « assez bons » selon lui, notamment lors d'exercices effectués debout. Cependant, des pertes de mesure ont été constatées lorsque le testeur était allongé sur un banc.
Il convient cela dit, de prendre ses résultats avec des pincettes. À la fin, c’est avant tout une affaire de morphologie. Et c’est là où les choses deviennent complexes : ce n’est pas parce que les AirPods Pro 3 tiennent parfaitement dans vos oreilles pour écouter de la musique, qu’ils sont dans la meilleure position pour mesurer votre fréquence cardiaque.
The Quantified Scientist le reconnait volontiers. Il a confié une paire d’AirPods Pro 3 à une autre personne qui obtient de bien meilleurs résultats lorsqu’elle fait de la musculation.
J’ai analysé mes relevés lors de mes séances de reprise de course à pied. Pour l’heure, je n’ai pas noté de résultats farfelus comme je pouvais en avoir parfois avec l’Apple Watch. Lors de séance de fitness, le cardiofréquencemètre de l’Apple Watch pouvait s’égarer pendant de longues minutes. Avec les AirPods Pro 3, je n’ai jamais eu ce type de soucis.
De mon point de vue, le capteur des AirPods Pro 3 ravira tous ceux qui fréquentent assidument les salles de sport. C’est sans doute avec les bracelets de type Coros qui se placent sur le biceps, le meilleur compromis.
Si la praticité est le critère principal, les AirPods Pro 3 méritent clairement l’attention. Si la précision absolue est prioritaire, une ceinture thoracique restera préférable. Comme souvent, tout dépend de l’usage.
On rappellera à toutes fins utiles que certains pays tolèrent l’utilisation d’écouteurs en vélo. ↩︎