La situation entre Apple et Bruxelles ne semble pas s'améliorer, bien au contraire. Lors d'un point presse, Greg Joswiak a dit tout le mal qu'il pensait des "bureaucrates de Bruxelles". "Nous faisons face à une menace sérieuse en Europe », a déclaré Greg Joswiak, le directeur marketing d’Apple, en amont du lancement récent de ses nouveaux produits et services, à la BBC.

Alors que l’Union européenne multiplie amendes et menaces, Apple joue la carte du repli. Exemple frappant : la traduction en direct, fonctionnalité phare des AirPods cette rentrée, n’a pas été activée en Europe. Une décision qui, paradoxalement, n’aura sans doute que peu d’impact sur leurs ventes.

Les AirPods pourront traduire le français en direct, mais ils ne le feront pas en France 🆕
Pour le consommateur qui peut légitimement se sentir lésé, une incompréhension demeure : pourquoi Apple prive-t-elle ses utilisateurs d’une fonction présente chez la concurrence ? Faut-il y voir une peur excessive de la Commission ou une stratégie délibérée pour retourner la frustration contre Bruxelles ?

Pour Joswiak, les changements imposés par l’Union européenne n’ont qu’un but : « Ils veulent nous priver de cette magie — celle d’une expérience parfaitement intégrée qu’Apple offre — et nous rendre semblables aux autres. » Et d’ajouter : « Ils créent une expérience dégradée pour leurs citoyens — nos utilisateurs —, sapent l’innovation, portent atteinte à notre propriété intellectuelle et nuisent à la confidentialité comme à la sécurité. »
Le son de cloche est radicalement différent chez Sébastien Pant, de BEUC, une organisation qui fédère des dizaines d’associations de défense des consommateurs. Selon lui, "Il est important de s’attaquer au problème du jardin clos que nous subissons depuis des années et d’essayer d’offrir aux consommateurs davantage de choix sur le marché numérique". Il se félicite que les différents appareils puissent mieux communiquer entre eux et par conséquent, du choix étendu que cela offre aux consommateurs…