Gros, encombrant et cher : voilà le portrait type qu’on pourrait brosser des dispositifs de réalité mixte actuellement disponibles sur le marché. L’HoloLens de Microsoft est facturé 3 500 $, les « lunettes » Magic Leap coûtent 2 300 $, et il faut débourser 1 000 $ pour les Google Glass 2. Non seulement le portefeuille en prend un coup, mais le look aussi…
Nreal a bien l’intention de bousculer ce marché naissant. Le constructeur chinois fondé à Pékin en 2017 lance la commercialisation des Nreal Light, des lunettes légères (88 grammes) au design pas trop extra-terrestre. Le produit se présente comme des lunettes de soleil un peu surdimensionnées, de loin ça peut faire illusion.
Dans les lunettes se trouvent deux petits projecteurs laser 1080p à 60 i/s, avec un champ de vision de 52° — c’est similaire à l’HoloLens. La détection des mouvements s’accomplit sur 6 degrés. Les lunettes ne sont pas complètement autonomes : il faut y connecter un galet en USB-C, que l’on pourra porter autour du cou (son poids est de 170 grammes). Le bidule, qui fonctionne sous Android, embarque une puce Snapdragon 845. Un contrôleur sans fil avec surface tactile complète le tout.
Il est aussi possible de brancher un smartphone aux lunettes, auquel cas il remplace le galet-cerveau et le contrôleur. Nreal va commercialiser une version grand public de l’appareil au prix de 499 $, avec une disponibilité en quantités limitées d’ici la fin de l’année. Mais dès septembre, les développeurs pourront recevoir un kit au prix de 1 199 $. De ce qu’on en comprend, seul le SDK comprend le contrôleur et le bloc processeur, ce qui explique sans doute le prix.
Les applications, c’est le nerf de la guerre pour Nreal, qui promet un SDK annoncé comme multiplateformes et simplifiant la création d’apps. Comme toujours avec ce type de produits, son succès éventuel revient à poser l’équation « qui de l’œuf ou de la poule » : sans apps, le produit ne se vendra pas ; s’il ne se vend pas, personne ne développera d’apps…