Jay Blahnik le responsable d'Apple Fitness+ est accusé par plusieurs employés d'entretenir un environnement toxique. Apple a contesté la réalité de ces faits.
Dans un article du New York Times, plusieurs employés actuels — sous couvert d'anonymat — ou partis d'Apple, décrivent un environnement de travail toxique entretenu par Jay Blahnik, le vice-président des technologies Fitness.

Ce spécialiste de santé sportive, auteurs d'ouvrages sur le fitness et consultant pour Nike, avait été recruté en 2013 pour participer à la conception de l'Apple Watch. C'est à lui qu'on devrait les 3 anneaux colorés à fermer. En 2017, Apple lui a confié la tâche de mettre sur pied le service Fitness+, avec ses cours sur abonnement, lancé trois ans plus tard. Au fil de keynotes ou de reportages, il est devenu le visage de l'activité Fitness d'Apple, toutefois il a progressivement disparu de ces rendez-vous, assurés par d'autres responsables.
Neuf employés, anciens ou actuels, d'Apple affirment que Jay Blahnik, à la tête d'un groupe d'environ 100 personnes, a créé un environnement de travail fait de harcèlement, de réprimandes, de manipulation et de propos déplacés. Depuis 3 ans, cela a conduit 10 personnes à partir en arrêt maladie ou à quitter Apple.
Des témoins rapportent des remarques faites par Jay Blahnik sur certains entraineurs de Fitness+ à qui il attribuait des liaisons extra-conjugales (au vu par exemple de la couleur des cheveux de l'un de ses enfants). L'une des personnes, partie en arrêt maladie, dit avoir reçu des messages textuels inappropriés. Une autre, dont la plainte est actuellement en attente d'un procès, raconte avoir vu sa situation professionnelle au sein d'Apple fragilisée après que les ressources humaines l'ont obligé à participer à l'enquête interne sur son supérieur. Avec un autre salarié qui avait rapporté des faits de harcèlement sexuel, Apple a signé un accord pour éteindre ses accusations.
Lance Lin, un porte-parole d’Apple a répondu que l'entreprise menait des enquêtes approfondies lorsque des problèmes liés au travail surgissaient, mais « qu'elle ne discutait pas des cas impliquant des employés individuels, par souci de respect de leur vie privée ». Quant à l'article, Lance Lin affirme qu'il contient de « nombreuses affirmations inexactes et déformations », mais il n'en cite aucune en exemple.
Pour quelques-uns de ces employés interrogés par le quotidien, il apparaît qu'Apple préfère protéger son employé vedette plutôt que de se préoccuper de ceux de plus bas niveau.

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