Les gros poignets pourront s'équiper d'un nouveau bracelet Boucle Sport en taille "Large". Mais attention, ils n'auront le choix que d'un boîtier d'Apple Watch (42 mm) et que d'une seule couleur, à savoir le noir. Tous les autres coloris de ces bracelets en nylon et scratch ne se déclinent qu'en taille "Regular".

La taille régulière pour ce type de bracelet leur permet de s'installer confortablement sur les poignets dont le tour est compris entre 145 à 220 mm. De quoi voir venir déjà, mais pour les très gros bras cela pouvait être encore insuffisant. La nouvelle taille XXL du bracelet s'accommodera des tours de poignet allant de 170 à 245 mm. Ce modèle est vendu 59 €, comme les autres.

watchOS, le système de l'Apple Watch passe en version 4.3 et gagne de petites améliorations visibles en surface. Les anneaux d'Activité font leur entrée parmi la poignée de sources d'informations prévues pour alimenter le carousel du cadran Siri. À côté des anneaux sont indiqués les valeurs de "M'entrainer" et "Me lever".

Si vous n'avez que faire ces informations dans ce cadran, ouvrez l'app Watch sur votre iPhone, puis tapez sur le cadran Siri dans les réglages et désactivez cette source de données.

Ensuite, le mode Table de nuit n'a plus besoin que la montre soit orientée à l'horizontale pour s'afficher. C'est très bien pour les supports de recharge qui présentaient la montre verticalement et ne pouvaient procurer cet affichage. Outre une animation différente lorsque ce mode se met en marche, un tap sur l'indicateur de charge en cours montrera le niveau de remplissage de la batterie avec une valeur chiffrée.

Enfin, il faut signaler le retour du lecteur musical pour contrôler ses écoutes sur Apple Music. Et puis il y a eu un petit changement dans l'animation de chargement des apps. Trois fois rien mais c'est nouveau.

Petit à petit, la réalité augmentée fait son nid. Ce n'est pas encore un engouement formidable, mais à force d'en faire la promotion aussi bien envers les utilisateurs qu'auprès des développeurs, la technologie est en train d'entrer dans la vie de bon nombre de possesseurs d'iPhone et d'iPad. Après des débuts timides, les téléchargements progressent continuellement, comme l'a relevé Sensor Tower dans son dernier rapport sur le sujet.

En six mois, il s'est téléchargé plus de 13 millions d'applications exploitant ARKit. C'est quasiment une goutte d'eau dans l'océan des téléchargements de l'App Store, mais la ligne de croissance des téléchargements poursuit son ascension, même si on note un léger coup de mou ces dernières semaines, à en croire Sensor Tower.

Les jeux sont la principale catégorie des applications ARKit téléchargées. Et de très loin puisqu'en six mois, ils ont représenté 47% des téléchargements, alors qu'ils ne pesaient « que » 35% en octobre dernier. Suivent les utilitaires (14%, -5 points) et les apps de divertissement (12%, +7 points).

Les chiffres augmentent donc gentiment, même si ce n'est pas le raz-de-marée espéré par Tim Cook, grand promoteur de la réalité augmentée, qui estimait l'an dernier que cette technologie sera à terme « aussi importante que le smartphone ». Elle a en tout cas occupé quelques minutes du keynote d'hier consacré à l'éducation.

Après le changement de nom, Google passe aux choses sérieuses pour Wear OS, anciennement Android Wear. Le moteur de recherche livre ce soir la première developer preview du nouveau système d'exploitation pour les montres connectées de ses partenaires.

Cet aperçu intègre quelques fonctions d'Android P, dont la première preview est également disponible depuis deux ou trois semaines. On peut l'installer sur les deux montres compatibles, à savoir les Watch 2 et Watch 2 Classic de Huawei.

La grosse nouveauté visible derechef, c'est le mode sombre par défaut dans l'interface du système. Le lanceur et les notifications s'affichent sur un fond sombre ou noir. Les développeurs sont invités à tester la compatibilité de leurs applications avec ce nouveau thème.

Wear OS met également l'accent sur l'autonomie. Les applications ne pourront plus fonctionner en tâche de fond, tant que la montre ne sera pas sur son chargeur. Au moins, c'est une décision radicale pour préserver les petites batteries de ces appareils… Seules exceptions : les cadrans et les complications que l'utilisateur aura choisi pourront continuer à rouler en tâche de fond.

Toujours dans l'optique de préserver la batterie, Wear OS va désactiver le Wi-Fi, le Bluetooth et la connexion cellulaire de la montre lorsque celle-ci n'est pas portée par l'utilisateur pendant un certain temps. De même, l'appareil ne se connectera pas automatiquement au Wi-Fi lorsqu'il se déconnecte du Bluetooth.

Voilà, c'est un début, et nul doute qu'on entendra parler de Wear OS à l'occasion de Google I/O, début mai.

Apple est chiche de cadrans. Certes, le choix et la personnalisation sont là, mais une fois qu'on a fait le tour des cadrans, on s'embête un peu avec notre triste Apple Watch au poignet. L'espoir d'un nouveau cadran, c'est comme un rayon de soleil dans un quotidien morne ! Et la version d'iOS 11.3 livrée ce soir à l'usage exclusif de l'iPad 6 nous redonne le sourire.

Au fin fond du code d'un bundle d'accessibilité (il fournit la description audio des fonctions iOS à destination des malvoyants), se trouve en effet une référence à un cadran « fierté ». Celui-ci est composé de rubans colorés ondulants indépendamment les uns des autres dans une folle farandole, avant de retrouver une forme consolidée.

La version finale d'iOS 11.3, et donc de watchOS 4.3, ne devant pas tarder, on sera fixé rapidement. Ce ne serait pas la première fois qu'Apple propose des produits « Pride » : l'an dernier, un bracelet nylon arc-en-ciel avait fait les beaux jours de certains¹ à la rédaction.

Pour se poser en vrai concurrent d’Apple et Samsung sur le haut de gamme, Huawei n’a pas oublié de créer une panoplie d’accessoires pour ses nouveaux P20 (qui n’ont pas de prise jack), et l’un d’entre eux fait irrémédiablement penser aux AirPods. Le fabricant chinois va commercialiser les FreeBuds, des écouteurs complètement sans fil qui se rechargent dans une petite boîte.

Au vu de leur prix, 159 €, soit 20 € de moins que les AirPods, on peut espérer une qualité incomparable avec les clones low-cost qui pullulent (lire : Montre-moi tes AirPods je te dirai s’ils sont vrais).

Sur le papier, les FreeBuds ont même des avantages sur les écouteurs d’Apple : ils sont intra-auriculaires, ce qui devrait assurer une certaine isolation sonore ; ils ont une autonomie deux fois supérieure, soit 10 heures ; et ils sont disponibles en noir.

Reste toutefois plusieurs inconnues importantes. On ne sait pas combien d’autonomie supplémentaire fournit le boîtier, ni ce qu’ils valent sur le plan sonore, ni si la simplicité d’utilisation qui fait la magie des AirPods est au rendez-vous. Il faudra juger sur pièce pour voir si les FreeBuds rivalisent vraiment avec les AirPods.

« L'Apple Watch est une montre : c'est un bracelet qui vous donne des informations, comme l'heure, les minutes, la date », a convenu Jean-Claude Biver, le patron de TAG Heuer à la BBC. Ce véritable personnage de l'industrie horlogère suisse déplore à l'occasion du Baselworld que « beaucoup de gens ici [à Bâle] pensent que [l'Apple Watch] n'est pas une montre. Il y a des gens ici qui disent que si vous n'êtes pas [un horloger suisse] vous ne pouvez pas être ici. C'est comme de dire à Kia qu'ils ne peuvent pas venir au Salon de l'auto de Genève parce qu'ils sont de Corée du Sud ».

L'organisation de l'événement se heurte à une fronde de plusieurs participants, ou plutôt ex-participants qui ont décidé de ne pas dépenser les sommes demandées pour être présents sur le salon. Un remake de la guerre entre les modernes et les anciens se rejoue en Suisse, et Jean-Claude Biver a choisi son camp : TAG Heuer s'est lancé crânement sur le marché de la montre connectée avec la Carrera Connected.

Et le succès a l'air au rendez-vous, l'horloger ayant ajouté de nouvelles références cette année avec la Connected Modular 41 (lire aussi : Avec la TAG Heuer Connected Modular « information et éternité vont vivre ensemble »). Hublot, une autre marque dont Jean-Claude Biver est le patron, a aussi lancé sa propre montre connectée cette année, au nom aussi long qu'un jour sans keynote : la Big Bang Referee 2018 FIFA World Cup Russia.

« Beaucoup de personnes ne voudraient pas d'Apple ici [au Baselworld] », se désole encore le dirigeant. D'après Biver, les horlogers pourraient apprendre d'Apple et de Samsung, ces constructeurs étant parvenus à convaincre de plus en plus de jeunes à porter quelque chose à leurs poignets. « Imaginez une génération qui ne porterait aucune montre. Ce serait beaucoup plus difficile pour nous de leur vendre quelque chose ». L'industrie suisse doit maintenant pousser cette génération vers les montres traditionnelles, ce qui est son défi le plus important, juge-t-il.