Les écouteurs sans-fil à réduction active de bruit sont des déchets en puissance, condamnés d’avance par leur minuscule batterie, qui s’épuise toujours trop tôt. Autant dire que Fairphone était attendue au tournant lorsque ses téléphones réparables ont perdu leur prise casque. L’entreprise néerlandaise s’est contentée de coller sa marque sur des écouteurs en marque blanche, sans la moindre considération pour la durabilité, provoquant la déception d’une clientèle plus sensibilisée que la moyenne.
Fairphone ne s’est pas laissé démonter : après le casque Fairbuds XL entièrement réparable, elle présente des écouteurs dignes de porter sa marque, puisque leur batterie peut être remplacée en un tournemain. Le changement de la batterie de leur boitier de charge n’est pas beaucoup plus complexe, puisqu’elle ne demande rien d’autre qu’un tournevis cruciforme. L’entreprise néerlandaise est-elle parvenue à concevoir un produit aussi durable que désirable ? La réponse dans notre test des nouveaux écouteurs Fairphone Fairbuds.
Rien ne trahit la conception modulaire des écouteurs de Fairphone, si ce n’est la présence d’une vis PH0 au centre du boitier de charge. Ce pavé aux arêtes arrondies de 65 × 65 × 27 mm et 71 g s’ouvre comme un compact de maquillage pour révéler le bouton d’appariement et les deux écouteurs de 29 × 25 × 21 mm et 6,2 g chacun. Le plastique du boitier et des écouteurs, décliné en blanc et noir, est entièrement recyclé, comme les terres « rares » utilisées par leurs composants électroniques.
Avec leur forme oblongue qui dépasse de l’oreille, les Fairbuds évoquent un croisement entre les anciens écouteurs de Sony et les nouveaux écouteurs de Samsung, sans vraiment ressembler aux uns ni aux autres. Les olives en silicone, fournies dans trois tailles, ne bouchent pas complètement le conduit auditif. Comme la plupart des écouteurs du même genre, ceux de Fairphone remplissent la conque et reposent confortablement entre le tragus et l’antitragus par un subtil jeu de formes et de contrepoids.