Test des BeatsX

Stéphane Moussie |

Enfin ! Cinq mois après leur annonce, les BeatsX sont en vente à 149 €. Comme les AirPods, ce sont des écouteurs sans fil qui bénéficient de la puce W1 d’Apple, mais les similitudes entre les deux produits s’arrêtent à peu près là.

Intra-auriculaires, unis par un câble et équipés d’une télécommande, les BeatsX sont une proposition bien différente… et meilleure ? Réponse dans notre test.

Mise à jour le 27 mars 2019 : Deux ans après leur sortie, les BeatsX font l'objet de nombreuses récriminations en ce qui concerne leur fiabilité. Si tous les utilisateurs ne sont pas affectés, nous ne les conseillons tout de même plus si franchement.

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Conception et fabrication

La première et principale différence entre les AirPods et les BeatsX tient dans la présence d’un câble sur les seconds, qui relie les deux écouteurs. Un câble singulier, qui plus est.

Alors que la plupart des écouteurs sans fil (enfin, des écouteurs Bluetooth, mais vous me comprenez) ont un câble court qui pend derrière le cou — c’est le cas des Powerbeats du même fabricant —, celui des BeatsX entoure le cou (ou le col).

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Cette partie en silicone qui borde le cou est nommée Flex Form et, comme son nom l’indique, est flexible. Elle peut être pliée (c’est même nécessaire pour ranger les BeatsX dans leur petit étui), mais elle finit toujours par reprendre sa forme arrondie. Elle est terminée par deux boudins plats qui contiennent la majeure partie de l’électronique, à savoir la batterie, la puce W1, la prise Lightning et le bouton d’alimentation.

Le design fait penser à celui de la Smart Battery Case, qui ne dissimule pas la batterie mais la fait ressortir. Les BeatsX sont en fait aux LG Tone ce que la Smart Battery Case est aux coques-batteries tierces pour iPhone.

La partie Flex Form est continuée des deux côtés par un câble plat souple (la télécommande se trouve sur celui de gauche) qui raccorde chacun des écouteurs à proprement parler. L’ensemble forme donc un cordage assez long… et une apparence assez singulière quand on les porte.

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On a effectivement deux câbles (en réalité un seul, mais c’est l’impression que ça donne) qui pendent des oreilles, comme si l’on portait des écouteurs filaires. Sauf que ces deux câbles ne vont pas jusqu’à l’iPhone, mais jusqu’au tour de cou Flex Form.

C’est indubitablement moins « transparent » que les AirPods qui libèrent complètement de la gêne liée au câble. Cela étant, les BeatsX coupent déjà le cordon avec l’iPhone — vous savez, celui qui est accroché par le sac de votre voisin de métro — et leur câble ne m’a pas gêné jusqu’à présent. Le tour de cou est facile à mettre et les câbles « tombent » bien de chaque oreille, ils ne tapent pas contre le visage.

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Au contraire, j’apprécie de pouvoir laisser pendre ces écouteurs quand ils ne sont pas dans mes oreilles. Ils se collent même l’un à l’autre grâce à leur aimant.

Avec ce câble, d’un côté on perd un peu la « liberté » offerte par les AirPods, mais de l’autre côté on gagne en fonctionnalité. Il n’y a pas une conception foncièrement meilleure que l’autre, c’est avant tout une question de critère personnel…

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Enfin, la télécommande intégrée au câble est quand même un avantage par rapport aux contrôles des AirPods qui doivent tous passer par Siri (et une connexion internet, sauf à remplacer l’assistant par le contrôle vocal).

Cette télécommande a deux boutons pour régler le volume et un autre au centre pour mettre en pause et lancer Siri. Elle dispose d’un micro pour parler à l’assistant ou à quelqu’un au téléphone. La qualité du micro est correcte ; Siri entend bien les commandes (à défaut de toujours les comprendre), tout comme le correspondant au bout du fil.

Le modèle noir. Les BeatsX sont également proposés en gris ou en bleu. Cliquer pour agrandir

La télécommande est d’autant plus appréciable que les BeatsX ne se mettent pas automatiquement en pause quand on les retire. Les AirPods gardent cet avantage.

L’autre différence majeure de conception entre les produits de Beats et Apple porte sur le type d’écouteurs. Les premiers sont des intra-auriculaires qui s’enfoncent dans le conduit auditif — pour être tout à fait exact, ce sont des semi-intras, les « vrais » intras s’enfoncent plus loin. Les seconds sont des écouteurs « boutons » moins intrusifs.

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Les intras ont cet avantage qu’ils tiennent mieux, enfin, à condition d’avoir les embouts à sa taille. Beats en fournit quatre paires différentes, ce qui devrait suffire pour combler toutes les oreilles.

Ils isolent bien des bruits extérieurs aussi, ce qui permet de mieux apprécier la musique et de ne pas pousser le volume trop fort. Le corollaire, c’est qu’il faut redoubler de prudence dans la rue et les poser quand on veut discuter. Par ailleurs, certaines personnes ne supportent pas ce type d’écouteurs qui rentrent dans les oreilles.


Et pour le sport ?

Les BeatsX se sont plutôt bien comportés durant la séance de torture sportive que s’inflige régulièrement un camarade de la rédaction. Une fois solidement enfoncés dans le conduit auditif, les intras de Beats sont restés en place durant la séance d’une petite heure (tapis et vélo). Les tours d’oreilles fournis permettent de maintenir encore mieux les écouteurs, mais ces accessoires ne sont pas indispensables (le constructeur en fournit deux paires pour accommoder un maximum de tailles).

Pour les sportifs, la question du maintien ne se pose donc pas vraiment. En revanche, le câble Flex Form peut être embêtant. Pendant l’effort, on sue évidemment et ce câble a tendance à coller et gêner. On a souvent envie de le décoller de la nuque, ce qui ne sert pas à grand-chose (il va forcément revenir adhérer à la peau humide) et n’est pas vraiment pratique en pleine course.

Quand on s’est habitué aux AirPods et à la liberté sans entrave qu’ils procurent, c’est un peu revenir en arrière. Avec leur câble plus court et plus léger, les Powerbeats sont également plus adaptés aux séances de sport.

Connectivité

Comme les AirPods, mais aussi les Powerbeats3 et le Solo3, les BeatsX bénéficient de la puce W1 d’Apple qui simplifie le jumelage. L’opération n’est pas aussi classe qu’avec le boîtier des AirPods, mais elle est tout aussi efficace : on appuie sur le bouton de mise en marche (situé sur le câble Flex Form) pendant une seconde et les écouteurs apparaissent sur l’iPhone.

Une fois le jumelage validé, les BeatsX peuvent être sélectionnés sur l’iPhone ainsi que sur tous les autres appareils Apple connectés au même compte iCloud (macOS Sierra, iOS 10 et watchOS 3 sont nécessaires).

J’ai testé les écouteurs avec un MacBook Pro 2016, un iPhone 7 et un iPad mini 3. Le passage d’un appareil à un autre s’est toujours fait de manière fiable et rapide, et j’en ai fait des nombreux. C’est presque magique, pour reprendre le dernier slogan d’Apple. Les AirPods que j’ai testés en même temps ont eu du mal à se connecter au Mac à une poignée d’occasions.

De plus, je n’ai eu aucune micro-coupure ni déconnexion intempestive avec les BeatsX et il ne semble pas y avoir de plaintes d’utilisateurs à ce sujet à l’heure actuelle.

Autonomie

L’autre facette de la puce W1, c’est l’efficacité énergétique. Les BeatsX ont une autonomie de 8 heures, selon le constructeur, ce qui les place entre les AirPods (5 heures) et les Powerbeats3 (12 heures). On est très très loin des 40 heures du casque Solo3, mais on ne peut pas en demander autant à de petits écouteurs. Chez la concurrence, les Beoplay H5 revendiquent 6 heures d’autonomie, les Bose SoundSport 6 heures et les Jabra Halo Smart 15 heures.

L’autonomie restante est consultable dans le widget Batteries d’iOS, entre autres.

Les BeatsX sont donc dans la moyenne sur le papier, mais ces 8 heures sont-elles respectées ? Oui. Les écouteurs ont tenu 8 heures presque pile dans notre test avec de la musique diffusée en boucle depuis un iPhone 7 et le volume réglé à 50 %. En utilisation courante, les 8 heures sont également atteintes, à condition de ne pas oublier d’éteindre les écouteurs quand on ne les utilise pas. Autrement, on perd 10 à 15 % d’autonomie avant qu’ils ne s’éteignent tout seuls.

Sur ce point, les AirPods sont plus malins : ils mettent automatiquement la musique en pause quand on les retire et, sauf oubli, ils atterrissent rapidement dans leur boîtier qui les recharge. Il y a plus de risque de perdre inutilement de l’autonomie avec les BeatsX.

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Toutefois, si cela arrive, ce n’est pas catastrophique. Le port de recharge est intégré au câble Flex Form, et c’est un port Lightning, pour la deuxième fois sur un produit Beats (l'enceinte Bluetooth Pill+ l'avait déjà adopté). On peut donc les alimenter avec le câble dont on se sert habituellement pour recharger son iPhone. Un petit câble Lightning est aussi fourni — l’autre extrémité est USB-A, tant pis pour les possesseurs de MacBook (Pro) récent qui voulaient de l’USB-C, tant mieux pour les autres plus nombreux.

Du reste, la recharge est rapide. Les 5 petites minutes de recharge annoncées pour deux heures d’écoute sont véridiques. Pour remplir la batterie à 100 % en partant de 0, il faut environ 30 minutes.

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Qualité sonore

« Vous n’aurez aucun mal à trouver une paire d’intras ou un casque offrant une meilleure qualité sonore que les AirPods pour un prix deux fois inférieur », écrivions-nous dans le test des AirPods, et cela se confirme avec les BeatsX. Certes, ils ne sont pas deux fois moins chers, mais disons que leur qualité sonore est deux fois supérieure.

Le son n’est pas étouffé et plat comme celui des AirPods. Les différents éléments se détachent bien et sont sensiblement mieux restitués.

Les basses prennent un peu le dessus, mais ce n’est pas aussi prononcé qu’on pouvait le craindre — c’est en fait depuis le Solo2 que le rendu est plus équilibré. Plus que les aigus, ce sont surtout les médiums qui sont en retrait. Dommage pour la partie vocale qui manque parfois un peu de présence.

Beats parle par ailleurs de « réponse claire dans les aigus et des basses sans distorsion », ce qui est le cas jusqu’à un certain point, il ne s’agit pas non plus d’écouteurs hi-fi.

Au bout du compte, c’est toujours avec les genres historiques de Beats (hip-hop, R&B et électro) que les BeatsX sont les plus à l’aise, mais ils n’ont rien de rédhibitoire avec les autres. Ils produisent un son agréable et chaleureux qui devrait plaire au plus grand nombre, à défaut de convaincre les puristes.

Quand la musique est coupée, on peut entendre un souffle très léger, mais celui-ci est moins audible que sur les AirPods et se fait oublier quand la musique est lancée (ce qui n’est pas forcément le cas sur les AirPods).

Bonus

Bonne surprise, une carte cadeau de trois mois d’abonnement à Apple Music est incluse avec les BeatsX. C’est un moyen malin de promouvoir le service auprès d’une clientèle consommatrice de musique.

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Deuxième bonne surprise, cette carte cadeau n’est en fait pas réservée à Apple Music. Après avoir enregistré les BeatsX et reçu le véritable code cadeau, on a le choix entre les trois mois d’abonnement au service ou bien 30 € de crédit sur les boutiques dématérialisées d’Apple (iTunes Store, App Store, Mac App Store, iBooks Store). Une somme pas négligeable pour acheter quelques apps et films si l’on n’est pas intéressé par Apple Music.

Par ailleurs, un étui en silicone est fourni. Il attrape facilement la poussière et ne ferme pas complètement, mais il est suffisant pour ranger les écouteurs et le câble Lightning.

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Pour conclure

Les BeatsX remplissent leur mission avec succès. Ce sont des écouteurs sans fil pratiques à utiliser et délivrant une bonne qualité sonore. Face à la concurrence, ils peuvent faire valoir leur intégration à l’écosystème Apple (jumelage facilité grâce à la puce W1 et port Lightning), ainsi que le « son Beats » pour ceux qui l’apprécient.

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Les BeatsX n’offrent pas la même liberté que les AirPods, en particulier lors des séances de sport, mais leur qualité sonore est clairement un ton au-dessus. Ajoutez à cela la carte cadeau de 30 € qui permet de ramener le prix à 120 € en quelque sorte, et les BeatsX sont en conclusion très recommandables.


149 €

Le choix de la rédaction

Les plus :

  • Bonne qualité sonore
  • Port Lightning intégré pour la recharge
  • Jumelage facilité et « propagé » sur les terminaux Apple
  • Télécommande pratique
  • Carte Apple Music / App Store de 30 €

Les moins :

  • Le câble Flex Form peut être gênant pendant le sport
  • Pas de mise en pause automatique
avatar Webou | 

Je ne vois pas ce que tu entends par calibrer. Y a t'il un réglage particulier ? Même en jouant sur l'égaliser, je n'arrive pas à obtenir un meilleur son.

avatar ChunNorris | 

Bonjour,
Avec la puce W1, j'imagine que la synchro bluetooth est aussi facile sur les Macbook ?
J'ai un MBP 13" Touchbar et j'aimerais être sûr que le jumelage entre le MBP et les BeatsX soit simple et efficace.
Merci.

avatar ValeRoss46 | 

@ChunNorris

C'est une certitude ?

avatar nacho | 

Très bon test je les teste depuis 1 semaine je suis très satisfais, je n'ai jamais été un amoureux du son beats et ici je vous promet que sa ne sonne pas comme "beats" a tester vrmt pleinement satisfait de mon achat

avatar Michaeel | 

J'ai une question : quand j'écoute de la musique, si je reçois un appel et que je décroche, le son sort de mon iPhone et non dans les écouteurs. Vous aussi ? Comment faire pour que par défaut le son arrive bien dans les écouteurs ? C'est pénible. Actuellement je suis obligé de choisir dans Audio sur l'iPhone une fois l'appel décroché, pour choisir que le son arrive sur les écouteurs.

avatar WillyRonis | 

Ils sont pratique en soi ,certes... mais le son c’est clairement de la daub... on sent les basses a la conditions que les X soit enfoncé tels des cotons tiges ... et en faisant du sport il ressortent (glisse) avec la transpiration ,...je reste définitivement au “soundsportfree” que j’ai depuis leurs sorties au USA en septembre dernier... a peine posée sur le pavillon de nos oreilles et la basse les fait déjà vibrer ... BOSE quoi!!!

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