Malgré tous les efforts des acteurs du monde de la tech, la réalité augmentée reste une technologie de niche. On peut bien visualiser des meubles IKEA dans son salon depuis un iPhone ou suivre des itinéraires AR dans Google Maps, mais le concept peine à s’imposer au quotidien. On a tout de même vu passer quelques bonnes idées dans le monde du sport, avec des applications pour casques Quest incitant à se bouger ou les lunettes Engo 2 visant les cyclistes.

En quelques années, Form s’est fait un nom avec un produit du même genre destiné aux nageurs. Cette start-up fondée par l’athlète Dan Eisenhardt a lancé une première version de ses Swim Goggles en 2019, affichant différentes données dans des lunettes de piscine. Elle est revenue à la charge en 2024 avec les Smart Swim 2 embarquant un capteur cardiaque et de nombreuses nouveautés logicielles. Nous allons aujourd’hui nous attarder sur ce modèle dans sa toute fraîche déclinaison « Pro », identiques sur le fond, mais disposant d’un verre Gorilla Glass 3 plus résistant.
Des lunettes presque classiques
Les Swim Goggles 2 arrivent livrés avec un petit boîtier de transport perforé qui sera pratique pour les glisser au fond de son sac sans les abîmer. Dans l'emballage se trouvent plusieurs ponts de nez afin d’adapter le produit aux différentes morphologies ainsi qu’un câble USB-A pour la recharge. Celle-ci s’effectue grâce à un petit galet magnétique propriétaire à coller sur la tranche des lunettes.
Ces Swim Goggles 2 ont justement l’avantage de ne pas (trop) ressembler à un produit hi-tech, mais bien à de simples lunettes de piscine avec un peu d’embonpoint. Toute la technologie se situe dans la branche d’un des deux verres auquel a été greffé une sorte de petit boîtier contenant la batterie et les capteurs. Mis à part ça, l’attache se fait à l’aide d’un élastique tout ce qu’il y a de plus standard, les verres sont transparents et les connecteurs dédiés à la recharge sont plutôt discrets. Vous n’aurez donc pas l’air particulièrement bizarre en les portant à la piscine, d’autant plus qu’il n’y a pas de LED pour indiquer qu’elles sont allumées et que l’écran intégré n’est pas visible de l’extérieur.

On trouve enfin dans la boîte deux flacons : un spray d’antibuée et un concentré pour en refaire (qui n’est en fait qu’un bête shampoing pour bébé). Form indique que l’utilisation d’un verre Gorilla Glass rend impossible la pose d’un revêtement antibuée standard, ce qui oblige à passer un coup de spray avant chaque entraînement. C’est un peu embêtant, mais aussi plus durable : vous ne risquez pas d’abîmer le revêtement vu qu’il n’y en a pas et le verre devrait résister à la plupart des rayures. Si cela vous dérange, vous pouvez vous tourner vers le modèle à verre standard, coûtant 50 € de moins pour une fiche technique similaire.
Après un petit temps à ajuster la taille et à s’assurer que les verres sont bien plaqués sur les yeux vient le moment d’allumer l’écran. Surprise, c’est étonnamment lisible, même si vraiment pensé pour de l’affichage de texte. C’est très basique avec de gros pixels jaunes légèrement espacés façons panneau d’autoroutes dont on pourrait sans problème compter chaque pixel, mais ça fait le job pour afficher des chiffres et des lettres. La luminosité peut être ajustée sur cinq niveaux dans les options.