Watchatmo, pour piloter un thermostat Netatmo depuis l'Apple Watch

Mickaël Bazoge |

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’application Thermostat Netatmo ne comporte aucun compagnon pour l’Apple Watch, alors qu’il serait bien pratique de piloter un thermostat connecté de la marque française depuis le poignet. En attendant que le constructeur s’y attelle, le studio Padawan propose de tester sa propre application, Watchatmo.

Cette app permet évidemment de connaitre la température chez soi, mais elle ne s’arrête pas là. On y trouvera une fonction déclenchant des actions selon sa localisation, par exemple la baisse automatique du chauffage lorsque l’on quitte la maison le matin. Des « scénarii », créés avec l’application iOS, peuvent aussi être lancés depuis l’Apple Watch : bascule du thermostat en mode nuit plus tôt que prévu, ou encore passage du thermostat à une certaine température pendant un laps de temps défini. Enfin, Watchatmo propose des contrôles vocaux afin de définir une température ou lancer un scénario.

L'app est encore en gestation, mais il est déjà possible de proposer des fonctions supplémentaires (qui seront intégrées dans une prochaine mise à jour) via un formulaire, et surtout de tester Watchamo. La phase de bêta test sera courte (la version finale est attendue d'ici quelques semaines), alors faites vite. Pour s'inscrire, il suffit de laisser son adresse e-mail à la suite du formulaire pour être notifié du lancement du projet TestFlight, dans quelques jours.

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Baselworld 2016 : Tissot connecte sa T-Touch Expert Solar

Anthony Nelzin-Santos |

L’an passé, Tissot avait annoncé son intention d’entrer sur le marché des montres connectées, mais n’avait aucun produit à montrer. Cette année, la filiale du groupe Swatch n’est pas venue les mains vides : elle présente sa première montre connectée, la Tissot Smart-Touch.

La Tissot Smart-Touch.
La Tissot Smart-Touch.

Comme son nom l’indique, la Smart-Touch dérive de la T-Touch, plus précisément de la T-Touch Expert Solar. « Le monde connecté n’est pas complètement nouveau pour nous », explique un représentant de la marque, en citant notamment la collaboration entre Tissot et Microsoft au milieu des années 2000. « Mais nous restons des horlogers », dit-il en faisant écho à son patron François Thiébaud : la présence d’éléments traditionnels comme les aiguilles est impérative pour Tissot.

D’ailleurs, la firme du Locle ne présente pas la Smart-Touch comme une montre connectée, mais comme une montre dont les fonctions peuvent être « augmentées » par la connexion à un smartphone. Des fonctions qui sont celles de la gamme T-Touch, que l’on convoque toujours en appuyant sur le bouton principal puis en touchant la glace en saphir. Mais leur fonctionnement est simplifié par l’application Tissot : le relevé de la position GPS du téléphone accélère considérablement l’étalonnage de l’altimètre, par exemple.

Leur fonctionnement est aussi étendu : la météo ne se contente plus du baromètre intégré, mais peut récupérer les données des stations météo environnantes. L’application Tissot gère plusieurs fuseaux horaires, et peut régler la montre instantanément. Mais c’est encore dans les fonctions de navigation que la Smart-Touch se distingue le mieux : ce n’est plus une simple boussole, mais un véritable assistant de navigation.

En ville, d’abord — après avoir programmé un itinéraire dans l’application, les aiguilles indiquent quand tourner à gauche ou à droite, et la montre sonne lors de l’arrivée à destination. En balade, aussi — montre et téléphone communiquent pour guider l’utilisateur et enregistrer ses déplacements. En montagne, pourquoi pas — le téléphone « sème » des points de repère que la montre peut retrouver si l’on veut revenir sur ses pas ou si l’on est perdu.

Un aperçu de l'application de Tissot, qui fonctionnera aussi bien sur iOS qu'Android.
Un aperçu de l'application de Tissot, qui fonctionnera aussi bien sur iOS qu'Android.

Le téléphone tombe en panne de batterie ? La Smart-Touch donne toujours l’heure, et les fonctions T-Touch continuent de fonctionner comme elles le font depuis des années. La batterie intégrée assure jusqu'à un an d'autonomie, et les cellules photovoltaïques n’obligent pas à trouver un câble pour la recharger. « Nous avons beaucoup travaillé sur l’économie d’énergie », explique un chef produit, « si la montre ne bouge pas entre 22 h et minuit, par exemple, on peut en déduire qu’elle n’est pas portée, et donc on la passe en mode veille. »

Difficile de distinguer la Smart-Touch et la T-Touch Expert Solar au premier coup d’œil ou sur le poignet. Sa présence est assurément imposante et masculine, mais elle sait se faire oublier grâce à sa boîte en titane très légère, cette fois rehaussée d’une lunette en céramique. Nous avons déjà vu deux variations, l’une sur un bracelet cuir et l’autre sur un bracelet silicone, mais Tissot en prévoit bien d’autres.

La Tissot Smart-Touch à mon poignet « robuste ».
La Tissot Smart-Touch à mon poignet « robuste ».

Surtout, la Smart-Touch n’est qu’un premier pas : « une fois qu’on a mis le doigt dans l’engrenage du connecté, il faut maintenir les modèles, et puis pas seulement maintenir, mais développer de nouvelles fonctions… » Le paiement sans contact semble tout indiqué, d’autant que le groupe Swatch en est aux avant-postes, mais les obstacles commerciaux et législatifs sont encore vifs. « Ce n’est pas un problème technique », assure-t-on chez Tissot, « mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour. »

Ce qui n’est pas non plus à l’ordre du jour, c’est la commercialisation de la Smart-Touch. Le temps de l’horlogerie n’est pas celui de l’informatique, aussi faudra-t-il attendre « la fin de l’année » pour la voir arriver en Suisse, le début de l’année prochaine « pour l’Europe et/ou les États-Unis », et le prochain Baselworld pour le reste du monde. Mais promis, juré, craché, assurent les cadres de Tissot, ce sont des dates fermes, pas un écran de fumée qui masque les (in)capacités de production.

Les « find it », des portes-clefs Bluetooth.
Les « find it », des portes-clefs Bluetooth.

Il semble en tous cas que l’application soit dans un état très avancé — mieux, elle montre que Tissot a appris des erreurs de ses concurrents, dont les apps sont rarement des modèles d’usabilité. Au-delà de la montre elle-même, la firme du Locle doit aussi achever le développement de ses objets compagnons : un porte-clef, qui fait office de « laisse Bluetooth », et une station météo maison, qui contient un capteur de composés volatils. Les deux objets seront fournis avec la montre pour un prix encore indéterminé, mais qui devrait être similaire à celui des T-Touch les plus luxueuses, c’est-à-dire plus de 1 000 €.

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Baselworld 2016 : HP connectera les montres Lacoste et Hugo Boss

Anthony Nelzin-Santos |

Movado. Si ce nom ne vous dit pas grand-chose, c’est qu’il se cache derrière des franchises lifestyle et fashion parmi les plus connues. Movado produit des montres siglées Hugo Boss, Lacoste, Scuderia Ferrari, Coach, Tommy Hilfiger… Des montres qui seront bientôt connectées, grâce à un nouveau partenariat avec HP.

Movado
Movado impose sa présence au Baselworld 2016, avec un (petit) bâtiment à elle toute seule. Les 4 000 journalistes accrédités doivent passer devant ses stands pour rejoindre la salle de presse où des pubs pour Lacoste tournent en boucle, un placement stratégique.

Movado, que les puristes connaissent sans doute comme l’ancien propriétaire de Piaget ou le fabricant de la fameuse Museum, commercialise rien de moins que deux gammes de montres connectées. La première, avec une Museum Sport plutôt sportive et une Bellina Motion plutôt chic, exploite le mouvement MMT développé par MotionX et Frédérique Constant. La deuxième est conçue en partenariat avec HP : il s’agit de la Bold Motion.

C’est sans doute le modèle sur lequel seront conçues les futures montres connectées des franchises de Movado. L’heure est donnée par de classiques aiguilles, mais des indicateurs lumineux et un vibreur préviennent de l’arrivée d’un message ou d’un appel, et une puce se charge de compter les pas. Une application permet de contrôler le tout, et l’autonomie se compte en mois plutôt qu’en heures.

Mais HP a multiplié les formes en même temps qu’il a multiplé les partenaires industriels — la firme de Palo Alto cherche désespérément la bonne formule. Ainsi chez Isaac Mizrahi, le modèle orné de brillants Swarovski possède un écran OLED en guise de cadran, ce qui permet de détailler les notifications. Mais ni Movado ni HP n’ont levé le voile sur les détails techniques de ces futures montres.

Tout au plus sait-on qu’elles seront disponibles avant la fin de l’année en Amérique du Nord et en Europe. Les moins chères devraient coûter moins de 200 €, ce qui ne disqualifie pas la solution utilisée pour Isaac Mizrahi, actuellement commercialisée à moins de 250 €. Car l’objectif est bien de démocratiser ce genre de montres connectées : Movado évoque pas moins de 25 modèles différents, dans un grand nombre de styles, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

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Wozniak a des sentiments partagés pour l'Apple Watch

Florian Innocente |

L’Apple Watch donne de « petites inquiétudes » à Steve Wozniak. Le cofondateur d’Apple a abordé différents sujets à l’occasion d’une discussion libre sur Reddit, et notamment la fameuse montre. Interrogé sur l’action de Tim Cook, “Woz” a eu une appréciation globalement très positive, attribuant au PDG la même volonté qu’avait Steve Jobs de créer des produits qui soient utiles aux gens plutôt que de nourrir des motivations purement financières.

Mais l’entrée en lice d’Apple dans le secteur de la montre connectée lui pose question (il utilise un modèle acier avec un bracelet aimanté).

Cela m'inquiète un peu - je veux dire que j'aime mon Apple Watch, mais elle nous a emmenés dans le marché de la bijouterie où vous allez acheter une montre entre 500 $ et 1 100 $ en fonction de ce que vous voulez exprimer de vous-même. La seule différence parmi toutes ces montres est leur bracelet. 20 montres de 500 à 1 100 $ et il n'y a que le bracelet qui change ? Disons que ce n'est pas ce qu'était Apple à l'origine, cette société qui a vraiment changé le monde.

En dépit de ce sentiment mi-figue mi-raisin, il conçoit bien qu’il faut évoluer, avancer et s’engager dans « des chemins qui conduisent vers là où se situent les marchés ».

Un peu plus loin, il raconte avoir épuisé son intérêt pour la première Galaxy Gear au bout d’une demi journée, parce qu’elle s’interposait trop entre lui et son téléphone « Alors que l’Apple Watch fait de choses épatantes avec Apple Pay, pour les billets d’embarquement dans les avions et toutes les commandes Siri. J’aimerais que le haut-parleur soit plus fort » conclut-il sur le sujet. Une autre montre connectée qui a eu ses faveurs fut un modèle de Martian avec sa reconnaissance vocale.

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Baselworld 2016 : Victorinox repousse son « bumper connecté »

Anthony Nelzin-Santos |

Tiens, le « Cybertool » n’est pas sur le stand bâlois de Victorinox. Et pour cause : « nous avons décidé de repousser sa commercialisation », nous a expliqué un représentant du célèbre fabricant du couteau suisse. Il n’y a pourtant pas un mois qu’il a été présenté.

Sur le stand de Victorinox, il y avait un couteau suisse, par contre.
Sur le stand de Victorinox, il y avait un couteau suisse, par contre.

Un premier pas vers son annulation pure et simple ? Non, nous promet Victorinox : le Cybertool, conçu en partenariat avec Acer, sera bien disponible « plus tard dans le courant de l’année ». Mais la copie rendue par la société taïwanaise n’est pas encore satisfaisante : « nous préférons attendre d’avoir un produit avec une meilleure finition », concède la firme d’Ibach, tout en assurant que « le partenariat avec Acer n’est pas remis en cause. »

Deux boîtiers Inox, celui de gauche étant recouvert d'une garde en silicone le protégeant dans les utilisations les plus « extrêmes ». Le Cybertool en est inspiré, mais est nettement plus imposant.
Deux boîtiers Inox, celui de gauche étant recouvert d'une garde en silicone le protégeant dans les utilisations les plus « extrêmes ». Le Cybertool en est inspiré, mais est nettement plus imposant.

Reste que le Cybertool semble poser plus de questions qu’il n’apporte de réponses. À l’instar d’une garde de protection, il prend place autour du boîtier de l’Inox, la montre emblématique de Victorinox. Au passage, il l’alourdit sensiblement et l’épaissit considérablement, sans lui ajouter énormément de fonctions. S’il sort finalement, il sera proposé autour de 200 €.

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Kardia Band : un bracelet médical qui a bon cœur

Mickaël Bazoge |

C’est entendu, l’Apple Watch intègre un cardiofréquencemètre plutôt efficace, mais dont l’utilité se limite à la mesure de l’effort sportif : pas question en effet que les mesures de ce capteur servent dans un cadre médical. Apple ne peut pas se prévaloir du tampon de la FDA, l’agence qui, aux États-Unis, certifient les médicaments et les équipements médicaux. Et pour cause : cette certification est longue à obtenir. Ce n’est pas faute d’avoir essayé (lire : iWatch : Apple dans « l'obligation morale » d'en faire plus pour la santé).

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La société AliveCor peut se targuer d’être dans les petits papiers de la FDA. Notamment pour son dernier produit, un cardiofréquencemètre plutôt malin, qui se glisse dans un bracelet pour Apple Watch. « Ce n’est pas un jouet. Nous parlons de vie des gens ici », précise à Re/code Vic Gundotra, le PDG de l’entreprise. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est que Gundotra est un ancien haut dirigeant de Google qui a maintenu à bout de bras Google+, désormais sur une voie de garage (lire : Vic Gundotra, le créateur de Google+, n'est plus ami avec Google).

Le dernier produit d’AliveCor, qui fabrique des moniteurs de fréquence cardiaque médicaux, se destine donc aux possesseurs d’Apple Watch. Le Kardia Band est un petit capteur qui s’intègre dans un bracelet spécial et qui communique avec la montre (ou une application iOS), qui génère alors des analyses cardiaques. Celles-ci peuvent ensuite être communiquées à son docteur. Et avec le sceau de la FDA, ces données peuvent servir à établir un diagnostic.

Enfin, ce sera le cas lorsque le régulateur aura donné son accord puisque l’appareil est encore en cours d’examen ; c’est pourquoi le bracelet et son composant ne sont pas encore en vente. Lorsque cela sera le cas, « nous pensons qu’il s’agira du premier accessoire pour montre connectée validé par la FDA », s’enthousiasme Gundotra.

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Baselworld 2016 : « les montres connectées ne bouleversent pas l’horlogerie suisse »

Anthony Nelzin-Santos |
Le fameux bâtiment de la Messe Basel, qui accueille Baselworld.
Le fameux bâtiment de la Messe Basel, qui accueille Baselworld.

C’est le premier Baselworld de WatchGeneration, le deuxième depuis la présentation de l’Apple Watch. Les montres connectées ne sont pas légion dans ce temple de l’horlogerie et de la joaillerie… du moins pas sur les stands des plus grands noms. Mais on ne peut pas faire 100 mètres sans voir une Apple Watch au poignet d’un confrère, ou entendre parler d’Android Wear en passant devant des portes entrebâillées.

Pas de quoi alarmer François Thiébaud, qui dirige Tissot quand il ne préside pas le comité des exposants suisses à Baselworld. « Les montres connectées ont un certain succès, mais peut-être pas le succès escompté », explique-t-il, en citant pêle-mêle bruits de couloirs et chiffres d’analystes plus ou moins bien informés. Lui qui vante la capacité de l’horlogerie suisse à « habiller le temps » se ferait presque dédaigneux quand il se moque de l’autonomie des premières montres connectées et se plaint de leurs vibrations régulières.

Mais il est moins méprisant qu’il n’y paraît, et que certaines des maisons qu’ils représentent : il reconnaît volontiers que les montres connectées ont « des fonctions très attractives ». « Elles apportent quelque chose », dit-il en citant le domaine du sport qui a fait les belles heures de Tissot, mais « elles ne bousculent pas l’horlogerie suisse ». « Plus on parle d’horlogerie, électronique ou pas, mieux c’est. »

Thiébaud se plaît à répéter que la Suisse ne représente que 2 % des ventes de montres : dans un marché d’un milliard d’unités qui n’a pas fini sa croissance, la marge de manœuvre est énorme. Or les montres connectées « touchent les jeunes, des gens qui ne portent pas forcément une montre, mais seront peut-être intéressés par une montre traditionnelle plus tard. » Elles ne viendraient donc pas concurrencer les montres suisses, mais plutôt ouvrir le marché.

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Il faudrait donc les ranger au côté « des montres calculatrices et des téléphones », qui devaient aussi tuer les montres suisses, mais n’ont finalement pas empêché le doublement du marché ces dix dernières années. Reste que les ventes de montres suisses entre 200 et 500 francs, le prix de la plupart des montres connectées, se sont effondrées l’an dernier.

S’il reconnaît du bout des lèvres que les montres connectées ont pu détourner quelques clients potentiels, Thiébaud assure que l’essentiel du repli du marché est dû au renchérissement du franc et au contexte politico-économique. Ce n’est pas faux, et l’industrie suisse attend avec impatience que l’activité reprenne, notamment dans une Europe figée par la menace terroriste.

Mais tout de même : les montres connectées « nous obligent à réfléchir ». Cela tombe bien, quelques-uns des plus grands noms de l’horlogerie suisse se sont remués les méninges. Vous pourrez découvrir leurs trouvailles dans les prochains jours sur WatchGeneration.

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