Humane : il faudra attendre encore un peu avant de jouer avec l’AI Pin

Félix Cattafesta |

L’AI Pin prend du retard. Initialement prévu pour mars 2024, le premier produit d'Humane (une start-up fondée par des anciens d’Apple) n’arrivera pas avant la mi-avril. Cette espèce de badge connecté vendu 699 $ promet de rendre tout un tas de service grâce à l’IA générative.

La mauvaise nouvelle a été annoncée sur Twitter par le chef des médias de la start-up, qui précise que les premières palettes quitteront les usines à la fin mars. L’AI Pin arrivera donc à la mi-avril chez ceux ayant passé une précommande, et « rapidement après » chez les autres. Les commandes ne peuvent être effectuées qu’aux États-Unis pour le moment, et le produit ne devrait pas arriver tout de suite sur le Vieux Continent étant donné qu’il est lié à un abonnement T-Mobile facturé 24 $ par mois. L’entreprise a précisé qu'elle offrait désormais trois mois d’abonnement aux clients passant commande avant le 31 mars.

Dévoilé en novembre dernier, l’AI Pin se présente comme une alternative au smartphone reposant sur l’intelligence artificielle. Sans écran, l’utilisateur interagit avec par la voix, des gestes ou grâce à un petit picoprojecteur affichant des éléments dans le creux de la main. Il peut servir à envoyer un message, lire de la musique, téléphoner ou répondre à des questions. Une caméra est intégrée, permettant d’enregistrer des moments qui sont par la suite consultables via une interface web.

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Television fait renaître les écrans cathodiques dans le Vision Pro

Félix Cattafesta |

Vous êtes un nostalgique des écrans cathodiques ? Vous lorgnez parfois sur les TV vintages et autres écrans CRT au charme d’antan ? Les propriétaires de Vision Pro vont pouvoir retourner dans le temps grâce à l’app Television by Sandwich. Celle-ci permet de regarder du contenu sur une petite collection de téléviseurs 3D, allant des écrans plasma au mur de gros moniteurs.

Une TV dans un environnement virtuel de visionOS.

L’app propose toute une collection de téléviseurs, que ce soit des 4:3, 16:9 et même un 9:16. On peut piocher parmi une quinzaine de modèles, chacun apparaissant en 3D et pouvant être redimensionné. Cela ne sert pas à grand-chose, mais le concept est amusant : c’est plus fun qu’une simple fenêtre YouTube. Les télés peuvent être agrandies, déplacées et projettent une ombre au sol.

Malheureusement, l’app est assez limitée en l’état étant donné qu’elle ne peut lire que des fichiers vidéos présents sur votre machine (ou dans iCloud Drive). Impossible de lancer un épisode de sa série Netflix ou une vidéo YouTube, même si les développeurs affirment que la prise en charge des stream finira par arriver. Quand ça sera le cas, l’app sera pratique pour se garder une émission du coin de l’œil avec un effet « réaliste ». On apprécierait une prise en charge de la recopie du Mac, qui pourrait être sympa pour les point n’ click des années 90 ou les émulateurs.

Il manque encore pas mal de choses à Television avant de complètement la recommander. Un mode « focus » est censé couper les autres applications pour concentrer l’attention sur une vidéo, mais celui-ci fait pour le moment planter l’appli. L'absence d’intégration avec d’autres apps ou service est un gros handicap, et on aurait apprécié des filtres vintages sur les vidéos. Pour 9,99 €, Television est sans doute trop cher au vu des fonctionnalités proposées. D’ici quelques mises à jour, l’app pourrait devenir une alternative amusante à VLC et aux autres lecteurs vidéos de l'App Store.

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Le verre de quelques Vision Pro semble craquer sans raison

Nicolas Furno |

Plusieurs témoignages sur Reddit font état d’un verre protecteur un petit peu trop fragile sur l’Apple Vision Pro. À chaque fois, c’est une fente plus au moins longue et située au milieu du casque qui est visible et qui serait apparue sans mauvaise manipulation ni choc particulier. Dans le pire des cas, le défaut est apparu trois jours seulement après l’achat. Si la longueur de la fente varie un petit peu, il est troublant de constater que l’emplacement est toujours identique, ce qui laisse penser à un défaut à la construction, voire de conception.

Photo u/inphenite
Photos u/ContributionFar8997
Photo u/dornbirn

Pour autant, ces propriétaires malheureux n’ont pas toujours trouvé une oreille attentive en Apple Store. Le problème est parfois considéré comme une mauvaise manipulation de l’utilisateur et ne sera ainsi pas pris en charge dans le cadre de la garantie. Les coûts de réparation sont alors très élevés : 800 $ pour le verre en façade sans AppleCare+, 300 $ avec, sachant que le contrat lui-même est facturé 500 $. Fort heureusement, les techniciens en Apple Store peuvent être plus accommodants et remplacer sans discuter et sans faire payer l’appareil, sous réserve qu’il n’y ait bien aucune trace de chutes.

Il est difficile de savoir exactement à quel point ce problème est généralisé, sachant qu’il y a assez peu de Vision Pro en circulation à l’heure actuelle. Les exemplaires de la rédaction sont toujours en pleine forme, ce qui est encore heureux d’ailleurs, parce qu’on ne pourrait en aucun cas les faire réparer en France. On ne sait pas non plus ce qui provoque ces fêlures, même si une hypothèse serait un échauffement lié à une charge de la batterie alors que le casque est rangé dans son sac. Dans cette situation, peut-être que l’ensemble chauffe un petit peu trop et provoque ces brèches.

Notons pour terminer que le problème semble uniquement esthétique, la fente ne gênant pas la bonne utilisation du casque. Cela reste malgré tout inacceptable pour un produit aussi cher et Apple n’a pas encore diffusé de consigne officielle auprès de ses employés américains à ce sujet, ce qui veut dire que d’autres clients n’ont pas obtenu d’échange gratuit. Sous réserve qu’il n’y ait pas de trace de chute encore une fois, ce devrait être la politique par défaut pour cet appareil vendu à partir de 3 500 $…

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Comment le Vision Pro s’efforce de respecter votre intimité

Stéphane Moussie |

Il voit tout, il entend tout, il sait (presque) tout. Avec sa myriade de capteurs, de caméras et de micros, le Vision Pro connait mieux votre environnement que n’importe quel autre appareil. Pièce dans laquelle vous vous trouvez, meubles, objets… Rien ne lui échappe. Ses yeux sont également braqués constamment sur les vôtres ainsi que sur vos mains pour analyser vos intentions et vos actions.

Peut-on faire confiance au Vision Pro pour que toutes ces données personnelles le restent ? Apple, qui fait depuis des années de la confidentialité un cheval de bataille et un argument marketing, assure que oui, évidemment. La Pomme applique les mêmes grands principes que pour ses autres produits : collecte minimale de données, traitement en local autant que possible, effort de transparence et souci de la sécurité. Mais le Vision Pro n’est pas un appareil comme les autres ; de par sa nature, il est plus intrusif qu’un iPhone. Voyons quelles mesures sont prises pour garder privé tout ce qu’il voit.

Image WatchGeneration

La protection de l’environnement

Au bureau, dans le salon, mais aussi dans la chambre, dans la cuisine et même dans les toilettes, le Vision Pro vous suit n’importe où dans la maison puisqu’il ne quitte pas votre tête. Dans chaque pièce, le casque crée automatiquement une carte 3D de votre environnement qui est stockée en local et chiffrée avec le code de l’appareil. Cette carte comprend un maillage polygonal représentant les contours des objets, une estimation des plans, des données d’ancrage et des identifications d’objets.

Elle est utilisée par visionOS pour garder en place les fenêtres que vous dispersez aux quatre coins de votre domicile, pour générer des effets d’ombre réalistes ou encore pour éviter de vous cogner contre les murs alors que vous êtes immergé dans une scène virtuelle.

La carte 3D créée par le Vision Pro. Vidéo Apple.

Une telle carte est une mine d’or pour les annonceurs : avec ces données précises sur votre intérieur (dimensions, meubles, objets…), ils pourraient vous cibler comme jamais. Vous avez laissé une boîte de biscuits sur la table de la cuisine ? Hop, une pub pour des biscuits lors de votre prochaine visite sur un site web. C’est d’ailleurs pour ce genre de données qu’Amazon a voulu acquérir, en vain, iRobot et sa flotte d’aspirateurs connectés.

Sur le Vision Pro, cette carte 3D sensible n’est pas ouverte aux quatre vents. Par défaut, aucune app n’y a accès. Les applications qui s’ouvrent dans l’« espace partagé », c’est-à-dire dans l’espace où les apps peuvent être mises côte à côte (l’équivalent du bureau sur macOS), n’ont jamais accès à la carte. C’est visionOS qui gère entièrement leur intégration dans l’environnement réel.

Pour les applications « Full Space », qui offrent des expériences immersives en tirant plus largement parti de l’espace (on ne peut en ouvrir qu’une seule à la fois), la situation est différente. Pour interagir de manière avancée avec l’environnement réel, ces applications ont besoin d’accéder aux données captées par le Vision Pro. C’est le cas de l’expérience Encounter Dinosaurs qui fait voler un papillon à travers la pièce avant de faire surgir des dinosaures.

Demande d’autorisation d’une app Full Space aux données d’environnement réel.

Un concept imagine des évolutions intéressantes dans visionOS 2

Nicolas Furno |

visionOS 2 devrait être présenté dès ce mois de juin, lors de la WWDC 2024, et sortir sans doute dans le courant de l’automne. En attendant la présentation officielle des nouveautés, rien n’empêche de rêver un petit peu, ce qu’a fait Parker Ortolani dans un concept. Le designer corrige quelques oublis évidents de visionOS 1, dont la possibilité de déplacer les icônes sur la grille d’apps, et imagine aussi quelques idées plus originales.

Dans ce concept, visionOS 2 permettrait enfin de réorganiser la grille d’apps, en reprenant la même présentation que sur iOS. On pourrait aussi créer des dossiers pour les organiser selon sa propre logique.

Déplacer les icônes permettrait aussi de remonter les apps iPad pas optimisées pour visionOS, mais qui peuvent malgré tout être utilisées sur le Vision Pro. À l’heure actuelle, ces apps sont reléguées dans un dossier, ce qui les rend moins accessible. Le concept imagine aussi que la prise en charge de ces apps compatibles pourrait être amélioré avec deux changements : affichage en mode sombre et redimensionnement. De quoi réduire la différence visuelle avec les apps pour visionOS, qui sont toutes assez sombres, et aussi mieux les intégrer dans son environnement.

Les apps pour iPad compatibles avec le Vision Pro pourraient être mieux intégrées avec quelques ajustements mineurs de la part d’Apple.

Changement plus important, Parker Ortolani suggère de mettre en avant les notifications au même niveau que la grille d’apps. Ce qui n’est pas tout à fait l’écran d’accueil de visionOS pourrait gagner une sorte de centre de notifications, avec une présentation adaptée à l’informatique spatiale promue par Apple.

L’écran principal de visionOS 2 pourrait également intégrer les notifications récentes.

En matière de fonctionnalités, le concept imagine plusieurs améliorations liées à l’écosystème, pour que les appareils conçus par Apple communiquent mieux entre eux. Pour commencer, on pourrait déverrouiller un iPhone quand on porte le Vision Pro, exactement comme une Apple Watch peut le faire aujourd’hui pour le smartphone. Ce serait encore plus sécurisé, car on pourrait imaginer qu’il faudrait regarder l’écran de l’iPhone avec le casque et surtout on pourrait compter sur Optic ID pour s’assurer que vous êtes l’utilisateur légitime.

Déverrouillage de l’iPhone en portant un Vision Pro.

En parlant d’Apple Watch, les capteurs intégrés à la montre pourraient servir à améliorer le suivi des mains du Vision Pro. Ce pourrait être particulièrement intéressant dans les situations où cette fonctionnalité n’est pas aussi efficace aujourd’hui, en particulier dans l’obscurité.

Enfin, l’Apple TV et l’Apple Vision Pro pourraient être connectés de la même manière qu’avec un Mac. Le concept imagine un bouton de connexion qui pourrait s’afficher au-dessus du téléviseur et l’image diffusée par le boîtier TV pourrait alors être envoyée dans le casque. Autre idée, cela pourrait servir à transférer la lecture d’un appareil à l’autre, à la manière de Handoff.

Le concept envisage un bouton pour relier un Apple TV au casque.

Dernier volet du concept, Parker Ortolani imagine aussi des manières d’améliorer la navigation au sein de visionOS. Cela passe par un dock optionnel, une fonctionnalité qu’un développeur tiers a tenté sans succès d’apporter via une app. Cette interface resterait en bas de l’affichage et permettrait d’ouvrir rapidement ses apps récentes ou favorites. Dans le même ordre d’idée, visionOS 2 pourrait afficher en permanence une interface vers le haut de son affichage, avec l’heure et un accès rapide au centre de contrôle.

Le concept envisage plusieurs contrôles en haut et en bas, pour simplifier l’accès aux apps fréquemment utilisées ainsi qu’au centre de contrôle.

On termine avec son idée la plus originale, sans doute inspirée par les gestes imaginés par Humane pour son AI Pin. visionOS 2 pourrait offrir un accès à des fonctionnalités en regardant ses mains ouvertes puis en les refermant. Le designer suggère qu’on pourrait activer Spotlight en refermant sa main gauche ou le centre de contrôle avec sa main droite, mais ce pourrait être ajustable en fonction de vos besoins.

Au-delà des oublis évidents de visionOS 1, Apple va sans doute enrichir progressivement son nouveau système d’exploitation. Est-ce que ce concept a vu juste ? Réponse avant l’été si tout va bien…

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Sony va rendre le casque PSVR 2 compatible avec les PC (et peut-être les Mac ?)

Pierre Dandumont |

La sortie du Vision Pro d'Apple a visiblement (un peu) fait réagir Sony : le casque PSVR 2, lancé il y a environ un an, pourrait enfin devenir compatible avec d'autres appareils que la PlayStation 5.

Sony vise les jeux avec son casque.

Techniquement, le casque peut fonctionner sur un PC ou — soyons fous — un Mac, mais ce n'est pas systématique. En effet, s'il se branche en USB-C à la console, il nécessite un protocole spécifique (Virtual Link), présent uniquement dans certaines cartes graphiques. Pour faire un résumé rapide, il a besoin d'une liaison DisplayPort 1.4, d'un lien USB 3.0 pour les données et d'une alimentation suffisante. Alors que la majorité des prises USB-C ne fournit que 5 V, il nécessite une tension de 12 V, fournie par les prises Virtual Link, vues notamment dans les GeForce RTX 2000.

Pour la compatibilité PC annoncée dans un post de blog, Sony ne devrait donc pas se contenter de pilotes et pourrait proposer un adaptateur intermédiaire, comme Microsoft l'avait fait pour rendre le Kinect compatible avec les PC et les Mac. Mais une fois les pilotes disponibles, il faudra aussi une chose : des jeux. Il semble peu probable que Sony développe une compatibilité avec SteamVR — sur les Mac, la solution a été abandonnée —, mais des portages de jeux compatibles avec le casque ne semblent pas exclus.

The Wizards – Dark Times: Brotherhood, un jeu pour PSVR 2.

Pour les utilisateurs de produits Apple, il y a tout de même un peu d'espoir : au fil des années, Sony a souvent proposé ses solutions sur les machines d'Apple, comme l'application PS Remote Play. Et même sans jeux, le casque PSVR 2 pourrait être un bon outil pour profiter d'une bonne immersion dans les films, pour un prix bien plus faible que le Vision Pro. En effet, le casque de Sony vaut « seulement » environ 600 €.

Finalement, le PSVR 2 se vend plutôt bien

Finalement, le PSVR 2 se vend plutôt bien

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Test du Vision Pro : le roi du divertissement ?

Félix Cattafesta |

Avec le Vision Pro, Apple cherche à faire oublier le concept de « réalité virtuelle » pour imposer la dénomination d’« informatique spatiale ». Ce nouveau champ lexical vise à démarquer le produit de la concurrence, les casques de VR étant principalement assimilés aux jeux vidéo et aux loisirs. Si Apple a pour ambition de brasser plus large, son appareil n’en reste pas moins fondamentalement un casque de VR avec des caméras couleur. Et si, au fond, le Vision Pro n’était qu’une machine de divertissement à ranger dans la famille du Meta Quest 3 ?

Sommaire général du test

Le Vision Pro étant un appareil drastiquement différent de ce que l’on a l’habitude de voir chez Apple, nous vous proposons un test complet en plusieurs parties.

Le Vision Pro comme remplaçant de l’iPad

visionOS est un dérivé d’iPadOS, et le Vision Pro peut être vu comme la suite logique de l’iPad. Les utilisations mises en avant par Apple se rapprochent de celles de la tablette : des apps, du divertissement, la consultation de photos/vidéos et la communication avec ses proches via FaceTime. L’utilisation en tant qu'écran externe du Mac est une alternative à Sidecar, tandis que l’accent est mis sur la consommation de contenus Apple TV+ ou Arcade.

Prenons donc ce Vision Pro comme un iPad en commençant par rappeler une évidence : il s’agit d’un produit Apple parfaitement intégré au reste de l’écosystème. C’est sans doute l’un des atouts majeurs du casque : vous retrouverez toutes vos photos, vos messages et vos abonnements dès la configuration terminée. Les fonctions comme AirDrop ou Apple Pay répondent à l’appel, sans parler de la synchronisation des photos avec iCloud ou de ses onglets Safari.

On peut facilement envoyer une capture d’écran vers son Mac via AirDrop.

La navigation sur Safari n’est pas désagréable étant donné que l’on peut faire apparaître une fenêtre géante où l’on veut. Le casque laisse la possibilité de créer un nombre infini d’onglets et la bonne qualité des écrans rend possible le fait d’épingler une vidéo YouTube tout en doomscrollant Reddit ou ses sites d’actualité préférés. La présence native de Mail permet de faire de la bureautique simple à la volée, même si tout n’est pas exempt de défaut.

La navigation au doigt et à l’œil peut devenir un peu capricieuse dans certains contextes : cliquer sur le mauvais lien d’une page ou un mouvement de doigt non reconnu énerve rapidement, tout comme lorsque l’on avance accidentellement une vidéo YouTube en cherchant à modifier sa qualité. Sans en avoir l’air, le geste pour faire défiler une page devient vite fatigant (essayez de le faire dans le vide pendant 30 secondes pour voir). Il arrive parfois que vous soyez déjà en train de regarder ailleurs alors que votre clic n’a pas été enregistré, ce qui oblige à revenir sur ses pas. Répondre à un message uniquement depuis le Vision Pro est un calvaire, et le fait que la dictée ne soit pour l’instant compatible qu’en anglais n’aide pas. De manière générale, toute interaction nécessitant un clavier sera plus rapide sur un iPad ou un MacBook.

La partie confort n’est pas non plus optimale. J’ai essayé de cuisiner et de faire la vaisselle tout en regardant une grosse vidéo YouTube avec le casque. S’il est très chouette d’avoir un écran XXL et des haut-parleurs spatialisant très bien le son, le poids de l’engin et la mauvaise qualité du passthrough en basse lumière empêchent d’en profiter convenablement. Le Vision Pro a du mal avec les gants de vaisselle, et on a forcément un peu peur d’abîmer son jouet à 3 500 € en s’en servant dans une cuisine. Cela reste utilisable, mais il est clair que le produit a été pensé pour être pris en main assis dans un siège ou devant un bureau, de préférence avec les lumières allumées. Le suivi des doigts devient très aléatoire en basse lumière : l’appareil manquant souvent des clics on est forcé à montrer ses pincements ostensiblement à la caméra. Bref, le Vision Pro pourra faire une bonne alternative à une tablette, mais pas dans tous les contextes.

Les apps préinstallées

Si l’iPad est un chouette appareil pour regarder ses photos en grand format, le pari est-il réussi pour le Vision Pro ? Assurément, oui. Le simple fait de pouvoir afficher n’importe quelle image à la taille d’un mur est déjà amusant, mais le casque brille lors du visionnage de contenu « spatial » pris avec un iPhone 15 Pro ou le casque lui-même. Ces vidéos apparaissent dans une sorte de halo fantomatique et disposent d’un effet de relief. La technologie est intéressante sur des vidéos avec un sujet, qui ressortira alors en 3D. Le concept marche bien avec les captations de concerts où les musiciens semblent plus en avant que le décor, mais aussi sur les vidéos familiales. Le fait de voir les personnes quasiment à taille réelle donne l’impression d’y être, visionOS réduisant la lumière entourant le cadre pour se plonger dans l’action.

Une vidéo de concert dans le Vision Pro.

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