UWB : vers la standardisation d’un protocole audio lossless à faible latence

Anthony Nelzin-Santos |

Si Apple utilise principalement la technologie UWB pour mettre au point des solutions de microlocalisation, l’industrie de la Hi-Fi la voit de plus en plus comme une solution idéale de transmission à faible latence. L’Audio Engineering Society (AES), la plus grande association de professionnels du son et de l’audio, annonce ainsi la formation d’un groupe de travail pour définir un standard d’« interface audio à haute résolution et faible latence » basé sur les normes UWB.

Les signaux UWB sont composés d’impulsions extrêmement courtes, 10 à 1 000 picosecondes tout au plus, qui peuvent traverser les murs pour être captées jusqu’à 200 mètres. La latence est un défaut qui trahit une tentative de détournement… ou les mouvements relatifs de l’émetteur et du récepteur. Voilà pourquoi cette technologie a trouvé une application naturelle dans la microlocalisation, comme avec la puce U1 qui forme une sorte de « radar personnel ».

U1 : Apple pose les bases d’un « radar personnel »

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Mais avec leur bande ultralarge (500 à 1 300 MHz) sur une plage étendue de fréquences (3,1 à 10,6 GHz), les signaux UWB peuvent atteindre jusqu’à 480 Mbit/s à l’échelle de quelques mètres. Voilà pourquoi cette technologie intéresse particulièrement l’industrie de la Hi-Fi, qui cherche à couper le cordon sans devoir employer le Bluetooth — dont la bande passante est trop limitée pour les composants « audiophiles » — ou le Wi-Fi et ses dérivés — dont la consommation est trop élevée pour les dispositifs mobiles.

Lenbrook rêve tout haut d’un casque à la fois wireless et lossless, au point d’avoir repris les actifs de MQA pour mettre la main sur son codec adaptatif SLC6, en utilisant une connexion UWB. D’autres fabricants imaginent plutôt cette technologie comme un moyen de connecter des enceintes ou des composants Hi-Fi sans fil ni latence, comme le protocole WiSA fonctionnant sur la bande des 5 GHz, mais sans la (chère) licence qui va avec.

Lenbrook reprend MQA pour concevoir un casque UWB

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L’AES s’inscrit pleinement dans ce « moment UWB » en chargeant le groupe de travail SC-02-02-B nouvellement formé d’étendre le standard IEEE 802.15.4ab pour « définir les connexions, fonctionnalités et structures de contrôle » d’une norme audio interopérable basée sur UWB. Ce groupe sera dirigé par Jackie Green, qui n’est autre que la conseillère technique de l’UWB Alliance.

Thread, UWB, VLP : comment Apple prépare le début de la fin du Bluetooth

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Pour baisser le prix du Vision Pro, Apple pourrait fermer les yeux sur une de ses fonctions phares

Stéphane Moussie |

Étant admis qu'à 3 499 $ le Vision Pro ne sera pas à la portée de toutes les bourses, Apple travaillerait d'ores et déjà sur un modèle plus abordable. Pour baisser le prix tout en conservant sa marge, le fabricant devrait logiquement faire des compromis sur l'équipement. Mais lesquels ?

L'écran externe EyeSight donne à voir une représentation des yeux de l'utilisateur. Image Apple.

En juin, Mark Gurman avançait que la Pomme pourrait utiliser une puce moins puissante et intégrer moins de capteurs, mais qu'elle ne comptait pas faire l'impasse sur l'EyeSight. Le journaliste de Bloomberg révise finalement son évaluation à ce sujet ; d'après ses sources, Apple pourrait sacrifier cet écran qui sert à voir les yeux du porteur du casque. L'avantage de cette approche, c'est que l'utilisateur ne serait pas, ou peu, pénalisé par ce retrait puisque l'EyeSight est destiné à ceux qui l'entourent.

Autrement, Mark Gurman confirme ses précédentes informations, à savoir que la version plus abordable du Vision Pro devrait avoir une puce Ax et non Mx, des écrans moins avancés et des capteurs en moins. Quant au prix, il serait situé quelque part entre 1 500 et 2 500 $, encore très loin du Meta Quest 3 vendu 500 $ (549 €).

Apple Vision Pro : 3 499 $, est-ce si cher que ça ?

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L’Apple Watch Series 1 est à son tour considérée obsolète par Apple

Nicolas Furno |

L’Apple Watch Series 1 a été ajoutée par Apple sur sa liste des produits obsolètes, indiquant que la montre ne pourra plus être réparée et ne sera plus prise en charge par son service client, ni par un réparateur agréé. Si vous avez l’impression que l’on radote, c’est peut-être parce que vous pensez à l’Apple Watch de première génération, passée elle aussi dans le camp des montres obsolètes au début du mois. Néanmoins, la Series 1 n’est pas le même modèle, c’est une variante sortie un an après avec des composants modernisés.

L’Apple Watch Series 1 était physiquement identique à la Series 0 (image WatchGeneration).

Extérieurement, les deux montres étaient identiques et la majorité des caractéristiques était similaire également. La Series 1 intégrait une nouvelle puce S1P à deux cœurs, corrigeant le plus gros point faible de la génération précédente, surnommée depuis Series 0. Apple avait présenté en même temps la Series 2, qui innovait davantage avec quelques changements côté design qui lui apportaient une meilleure étanchéité, un écran plus lumineux et surtout une toute nouvelle puce S2 bien plus puissante et qui intégrait un GPS. La Series 1 a toutefois joué le rôle d’entrée de gamme en parallèle.

Comme ces deux modèles sont sortis en 2016, il est probable que les Apple Watch Series 2 passent elles aussi à la trappe rapidement. Elles restent pour le moment prises en charge par Apple, mais si vous comptiez en réparer une, ne tardez pas trop…

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L'Apple Watch offre des données lisibles et qualitatives pour les ECG

Pierre Dandumont |

Que valent les résultats d'ECG (électrocardiogramme) des Apple Watch et des autres appareils concurrents et comment peuvent-ils être interprétés ? Ce sont les questions que se sont posées les auteurs d'une étude clinique à l'université de Bâle en Suisse.

Le but de l'étude était de vérifier si les résultats proposés par les appareils — Apple Watch Series 6, Fitbit Sense, KardiaMobile, Samsung Galaxy Watch 3 et Withings ScanWatch — étaient lisibles pour les médecins, car l'interprétation n'est pas forcément simple. En effet, les résultats des différents appareils diffèrent de ceux des périphériques médicaux classiques. Les différents participants à l'étude ont donc reçu des enregistrements issus des appareils, pour une interprétation manuelle.

Un résultat d'ECG obtenu avec une Apple Watch.

L'étude a été effectuée sur 450 spécialistes de santé, dont des étudiants en médecine, des internes en médecine et des cardiologues. 63 % d'entre eux ont déclaré évaluer des ECG de façon hebdomadaire. Au niveau des résultats, environ 22 % des ECG ont été jugés « non concluants » et les personnes les plus expertes (les cardiologues) ont des interprétations plus précises que celles des internes et des étudiants en médecine.

Du côté d'Apple, les résultats d'ECG fournis par l'Apple Watch (c'est-à-dire les PDF générés) ont été classés comme étant les meilleurs sur le plan de la qualité par 45 % des participants, et comme étant les plus lisibles par 50 % d'entre eux. Sur le plan des résultats eux-mêmes, l'étude indique que les cinq appareils sont très proches sur les résultats, sans différences significatives. Malgré tout, l'AliveCor KardiaMobile (un dispositif dédié à cet usage) semble plus précis que les autres par exemple.

Vendu 150 €, le KardiaMobile ne sert qu'à effectuer des ECG.

La conclusion de l'étude, disponible en accès libre, indique surtout une chose : au-delà de la qualité des résultats des différents appareils, l'interprétation de ces derniers dépend essentiellement de l'expérience et de l'expertise clinique. Et que l'enseignement de l'interprétation des ECG obtenus par les appareils personnels devrait donc être envisagé dans le futur.

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À Besançon, SilMach réinvente le moteur des montres pour relancer les montres connectées hybrides

Anthony Nelzin-Santos |

Quatre-vingt-sept ans : c’est l’âge du moteur pas à pas qui toque dans votre montre à quartz. Inventée par l’ingénieur français Marius Lavet, cette technologie est fiable et économique, mais SilMach pense qu’elle a fait son temps. Le pionnier français de la micromécanique sur silicium présente la première montre renfermant son nouveau micromoteur PowerMEMS, TheTimeChanger, dessinée par le célèbre Giorgio Galli.

La montre TheTimeChanger. Image SilMach.

SilMach concrétise ainsi vingt ans de recherches… avec six ans de retard. Directeur entre 1996 et 1999 du laboratoire LIMMS de recherche sur les microsystèmes électromécaniques, partagé entre le CNRS et l’université de Tokyo, Patrice Minotti avait fondé sa propre entreprise en 2003 pour industrialiser ces technologies. Les moteurs PowerMEMS avaient marqué le salon du Bourget en 2017, avec la présentation du microdrone Libellule financé par la Direction générale de l’armement et la création d’une joint venture avec le groupe horloger américain Timex, et puis plus rien.

La pandémie est passée par là, bien sûr, les réalités industrielles aussi. L’entreprise française, maintenant dirigée par Jean-Baptiste Carnet et Pierre-François Louvigné, a dépensé six millions d’euros pour concevoir une ligne de production « pilote ». Outre le soutien de Timex et du programme de recherche en micromécanique Next Watch de l’institut Femto-ST, SilMach a pu compter sur 3,8 millions d’euros de fonds européens FEDER apportés par le biais de la région Bourgogne-Franche-Comté, puisque l’entreprise est installée à Besançon, la capitale française de l’horlogerie.

Les micromoteurs PowerMEMS ne comportent que cinq pièces, dont deux en silicium, le « cœur » et la roue. Image SilMach.

Comme ils entrainent directement les aiguilles et comportent moins d’une demi-douzaine de pièces, les micromoteurs PowerMEMS simplifient considérablement l’architecture des tocantes électroniques. La montre « TheTimeChanger » est une belle preuve de concept : la fréquence élevée du micromoteur donne l’impression que les aiguilles en aluminium glissent sur le cadran, sa précision et sa résistance au magnétisme maintiennent la dérive sous la demi-seconde par jour, sa frugalité lui permet de se contenter d’une pile CR2320 tous les dix ans.

L’aiguille des minutes est rétrograde, c’est-à-dire qu’elle revient en arrière à la fin de l’heure, pour illustrer la réversibilité du micromoteur. Timex prête les locaux de sa filiale bisontine Fralsen, mais aussi son designer star Giorgio Galli, qui allie l’acier du boitier et le laiton du cadran pour former une montre de 42 mm sur le poignet et 64 g sur la balance. Le verre en saphir antireflet légèrement bombé porte l’épaisseur à 11 mm. Le bracelet en cuir est fourni par la manufacture Jean Rousseau, établie à Pelousey depuis 1954, et muni d’une boucle déployante en acier.

Les boutons-poussoirs déclenchent des démonstrations des capacités du micromoteur PowerMEMS, comme un mouvement de double balancier synchronisé des aiguilles et un fonctionnement accéléré qui transforme l’aiguille des heures en aiguille des minutes et l’aiguille des minutes en aiguille des secondes. Vidéo SilMach.

TheTimeChanger est proposée sur Kickstarter en édition limitée à 1 088 exemplaires, soit le nombre de « cœurs » de micromoteur que l’on peut tirer d’un wafer de silicium, au prix de 1 850 €. « C’est l’occasion de prendre part à cette révolution horlogère et de devenir l’un des rares propriétaires d’une pièce unique d’horlogerie », affirme SilMach, ou bien d’attendre que cette technologie se démocratise, ajouterons-nous. La ligne pilote, qui peut produire jusqu’à 300 000 micromoteurs par an, doit préfigurer des installations capables de produire par millions.

SilMach devra donc convaincre au-delà du monde de l’horlogerie — elle cible l’instrumentation scientifique, le matériel médical, l’optique et l’optronique, ou encore les applications militaires et spatiales. Reste qu’il s’écoule plus d’un milliard de montres électroniques chaque année, un marché doucement grignoté par des montres connectées de plus en plus abordables. La technologie PowerMEMS pourrait relancer les montres « hybrides », ces montres connectées à aiguilles, tout en permettant la relocalisation de leur production.

La production des « cœurs » sur un wafer de silicium à Besançon. Image SilMach.

Deux fois plus fins et deux fois plus petits que les meilleurs moteurs Lavet, les micromoteurs laissent plus de place aux capteurs biométriques et aux batteries. Surtout, ils peuvent être assemblés par une machine, comme n’importe quel autre composant monté en surface, alors que les moteurs traditionnels doivent être vissés à la main. La main-d’œuvre pourrait ainsi être réduite — c’est le point qui avait condamné l’expérience de la « manufacture » Withings, qui se contentait d’assembler couteusement des composants fabriqués en Chine, à l’exception des cadrans personnalisés.

Or Éric Carreel, le président fondateur de Withings, suit les travaux de SilMach avec grande attention. Outre Timex qui rêvait de produire des dizaines de millions de micromoteurs chaque année, le groupe Fossil et Garmin ont fait part de leur intérêt, et Besançon n’est pas bien loin de la frontière suisse. TheTimeChanger est la première montre renfermant des micromoteurs PowerMEMS, gageons qu’elle ne sera pas la dernière.

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Prime Day : le casque Bose QC 45 à 199 €, le Sony WH-1000XM5 tombe à 299 € 🆕

Stéphane Moussie |

Deux habitués des Prime Day sont de retour pour cette nouvelle édition automnale. Le casque Bose QC 45 est en vente à 199 € en noir ou en argent, l'un des prix les plus bas à ce jour. Il coûtait 349 € à son lancement. Ce n'est plus la dernière génération en date, mais ça n'en reste pas moins un excellent casque à réduction de bruit active.

Bose QC 45

Non moins excellent, son rival le Sony WH-1000XM5, vendu 329 € en argent ou en bleu, soit 90 € d'économie sur le prix de départ.

Mise à jour le 11 octobre à 12 h : le prix du Sony WH-1000XM5 vient de tomber à 299 € dans ses trois coloris, soit 120 € d'économie sur le prix de départ.

Les deux casques ont une excellente réduction de bruit active, une très bonne qualité sonore, une longue autonomie et une prise USB-C pour la recharge. Parmi les différences, outre les fonctions exclusives à chaque fabricant, les oreillettes du dernier-né de Sony ne sont pas pliables contrairement à celles du QC 45.

Sony WH-1000XM5

Si vous préférez voyager léger et que vous n'aimez pas les AirPods pour une raison ou une autre, les écouteurs Bose QC Earbuds II sont à 189 € au lieu de 299 €.

Les promotions du Prime Day sont réservées aux membres Amazon Prime. L'abonnement comprend la livraison prioritaire, Prime Video, Amazon Music Prime, ainsi que d'autres avantages. Il coûte 6,99 €/mois sans engagement ou bien 69 €/an. Un essai gratuit de 30 jours est disponible.

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Prime Day : la célèbre balance Withings Body+ à 66 € (- 19 %)

Stéphane Moussie |

Un Prime Day ne serait pas complet sans son lot de promotions sur des produits Withings. Quatre appareils du fabricant français spécialisé dans la santé connectée sont en promotion durant l'événement.

La balance Body+, le modèle le plus vendu de la marque, est à 66,45 € au lieu de 82 € dernièrement. Elle calcule le poids et la composition corporelle (masse grasse et masse hydrique, masse musculaire et osseuse) puis envoie toutes ces données en Wi-Fi ou en Bluetooth à l'application Withings ainsi que l'app Santé d'Apple.

Withings Body+

Cette balance a été remplacée au printemps par la Body Smart au catalogue du fabricant, mais ça ne l'empêche pas de fonctionner pour autant. La Body Smart, qui coûte 99 €, a comme avantages un écran couleur, une mesure de la fréquence cardiaque et une analyse de la qualité de l'air, notamment. À vous de voir si cela justifie les 33 € de différence.

La Body Cardio est quant à elle disponible à 123 € au lieu de 129 € dernièrement. Elle se distingue de la Body+ par ses mesures de fréquence cardiaque, vitesse d'onde de pouls et âge vasculaire ainsi que par sa batterie rechargeable. Elle a été remplacée par la Body Comp encore plus complète mais aussi plus chère (199 €). Pour vous y retrouver dans les balances Withings d'ancienne et de nouvelle génération, vous pouvez consulter le comparatif sur le site du fabricant.

Pour finir, Amazon fait des remises sur deux montres : la Steel HR à 132 € (179 €) et la Steel HR Sport à 142 € (149 €).

Steel HR et Steel HR Sport

Ces deux appareils qui reprennent le look de montres traditionnelles enregistrent la fréquence cardiaque, les activités et le sommeil. Elles ont une autonomie d'environ 3 semaines.

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