Scanner en 3D un objet avec son iPhone n'a jamais été aussi simple grâce à iOS 17

Stéphane Moussie |

À quelques mois du lancement du Vision Pro, Apple met les petits plats dans les grands en matière de réalité augmentée. Avec iOS 17, il devient possible de scanner facilement un objet en 3D rien qu'avec son iPhone. Comment ? C'est ce que nous allons détailler dans cet article.

L'API Object Capture disponible sur iOS 17

Autant le préciser tout de suite, scanner en 3D un objet avec son iPhone n'est pas complètement nouveau, il existe différentes méthodes depuis des années. Vous pouvez par exemple utiliser l'application RealityScan d'Epic Games qui va vous demander de prendre des dizaines de photos de l'objet avant de les envoyer vers ses serveurs pour les assembler en un modèle 3D. Autre solution proposée par Apple depuis iOS 15 et macOS Monterey : prendre un paquet de photos avec votre iPhone puis les transférer sur Mac pour que celui-ci les transforme en un modèle 3D grâce à l'API Object Capture.

Mais il y a une nouveauté récente qui change beaucoup de choses : l'API Object Capture est disponible sur iOS 17. Cela signifie qu'il devient possible de réaliser, avec les outils d'Apple, un processus complet de photogrammétrie sur iPhone et iPad. Plus besoin de transférer les photos sur Mac ou sur un serveur pour la composition du modèle 3D, tout se fait en local, sur un seul et même appareil.

Image Apple

Cette API est la base de la nouvelle fonction de scan 3D de Reality Composer, l'application d'Apple spécialisée dans la réalité augmentée, mais elle est aussi accessible aux applications tierces (on y reviendra). Pour pouvoir en tirer parti du côté utilisateur, il y a une condition qui écarte une partie du public : il faut un iPhone équipé d'un LiDAR, c'est-à-dire un iPhone 12 Pro, 13 Pro, 14 Pro ou 15 Pro. Même chose sur iPad, il faut un modèle équipé d'un LiDAR, à savoir un iPad Pro 2020 au minimum.

Apple requiert ce scanner 3D car il est mis à profit pour combler les lacunes des clichés en deux dimensions : si vous essayez de scanner une chaise de couleur uniforme rien qu'avec l'appareil photo, l'iPhone aura du mal à différencier le siège du dossier. En prenant en compte les données de profondeur enregistrées par la LiDAR, la modélisation 3D devient d'un coup beaucoup plus fiable. L'adjonction du LiDAR permet donc à l'API d'Apple de scanner plus d'objets qu'elle ne le faisait précédemment, même si certains (ceux qui sont réfléchissants ou transparents) posent toujours des difficultés.

Un essai avec Reality Composer

Proposée gratuitement par Apple, l'application Reality Composer est la solution standard pour scanner des objets en 3D grâce à l'API Object Capture d'iOS 17. Avant toute chose, pour réaliser efficacement la modélisation, il faut se trouver dans un environnement lumineux et pouvoir tourner autour de l'objet. Une fois qu'on a autorisé Reality Composer à accéder à l'appareil photo, on commence par pointer l'objet puis on forme une boîte virtuelle autour de lui.

Étapes préparatoires à la capture 3D avec Reality Composer

Quand la boîte englobe bien l'objet, on peut passer au processus de scan à proprement parler. Il faut tourner doucement autour de l'objet tout en faisant en sorte de le garder au centre de l'image. Contrairement à RealityScan qui demande de prendre des dizaines des photos manuellement, la capture est ici automatisée : les photos sont prises de manière transparente au fur et à mesure que l'on tourne autour du sujet.

Une release candidate pour watchOS 10.1

Florian Innocente |

watchOS 10.1 arrive en release candidate, clôturant ainsi le cycle des bêtas, en attendant la finale la semaine prochaine.. Cette version du système pour poignets aura deux nouveautés majeures. D'abord NameDrop pour échanger des fiches contact par AirDrop entre deux montres ou entre une montre et un iPhone. Series 7 et SE 2 minimum.

Ensuite il y aura le geste de « Toucher deux fois » qui autorise un contrôle de quelques apps d'Apple — en attendant que les développeurs tiers s'en saisissent — sans toucher l'écran mais par un double pincement du pouce et d'un autre doigt. Series 9 et Ultra 2 minimum.

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TimePorter, un support pour ranger (et étaler) ses bracelets d'Apple Watch 🆕

Florian Innocente |

Les collectionneurs de bracelets pour Apple Watch ont un nouvel accessoire de rangement signé Twelve South, le TimePorter. Si le nom vous semble familier c'est que l'accessoiriste a vendu par le passé un coffret et support de recharge, de rangement et de voyage pour Apple Watch portant le même nom.

Le nouveau TimePorter n'a à peu près aucun point commun avec l'ancien, si ce n'est qu'il sert lui aussi de rangement pour des bracelets. Il s'agit d'un rail que l'on fixe contre une surface au moyen d'adhésifs 3M. Les bracelets pendent après qu'on les ait attachés, comme on les attache à un boitier d'Apple Watch.

Jusqu'à 6 bracelets peuvent être ainsi accrochés. Lorsqu'on en a davantage, il suffit d'ajouter un TimePorter supplémentaire. On le fixe contre le premier après avoir enlevé un petit cache sur le côté et installé une petite cale qui les maintient accrochés l'un à l'autre.

Le TimePorter est référencé sur Amazon, mais sans prix et pas de stock. La boutique européenne de Twelve South ne l'a pas encore non plus, quant à l'Américaine elle annonce le produit à 29,99 $. [Mise à jour] : on le trouve à 34,99 € chez Band-Band, le spécialiste français des bracelets.

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UWB : vers la standardisation d’un protocole audio lossless à faible latence

Anthony Nelzin-Santos |

Si Apple utilise principalement la technologie UWB pour mettre au point des solutions de microlocalisation, l’industrie de la Hi-Fi la voit de plus en plus comme une solution idéale de transmission à faible latence. L’Audio Engineering Society (AES), la plus grande association de professionnels du son et de l’audio, annonce ainsi la formation d’un groupe de travail pour définir un standard d’« interface audio à haute résolution et faible latence » basé sur les normes UWB.

Les signaux UWB sont composés d’impulsions extrêmement courtes, 10 à 1 000 picosecondes tout au plus, qui peuvent traverser les murs pour être captées jusqu’à 200 mètres. La latence est un défaut qui trahit une tentative de détournement… ou les mouvements relatifs de l’émetteur et du récepteur. Voilà pourquoi cette technologie a trouvé une application naturelle dans la microlocalisation, comme avec la puce U1 qui forme une sorte de « radar personnel ».

U1 : Apple pose les bases d’un « radar personnel »

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Mais avec leur bande ultralarge (500 à 1 300 MHz) sur une plage étendue de fréquences (3,1 à 10,6 GHz), les signaux UWB peuvent atteindre jusqu’à 480 Mbit/s à l’échelle de quelques mètres. Voilà pourquoi cette technologie intéresse particulièrement l’industrie de la Hi-Fi, qui cherche à couper le cordon sans devoir employer le Bluetooth — dont la bande passante est trop limitée pour les composants « audiophiles » — ou le Wi-Fi et ses dérivés — dont la consommation est trop élevée pour les dispositifs mobiles.

Lenbrook rêve tout haut d’un casque à la fois wireless et lossless, au point d’avoir repris les actifs de MQA pour mettre la main sur son codec adaptatif SLC6, en utilisant une connexion UWB. D’autres fabricants imaginent plutôt cette technologie comme un moyen de connecter des enceintes ou des composants Hi-Fi sans fil ni latence, comme le protocole WiSA fonctionnant sur la bande des 5 GHz, mais sans la (chère) licence qui va avec.

Lenbrook reprend MQA pour concevoir un casque UWB

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L’AES s’inscrit pleinement dans ce « moment UWB » en chargeant le groupe de travail SC-02-02-B nouvellement formé d’étendre le standard IEEE 802.15.4ab pour « définir les connexions, fonctionnalités et structures de contrôle » d’une norme audio interopérable basée sur UWB. Ce groupe sera dirigé par Jackie Green, qui n’est autre que la conseillère technique de l’UWB Alliance.

Thread, UWB, VLP : comment Apple prépare le début de la fin du Bluetooth

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Pour baisser le prix du Vision Pro, Apple pourrait fermer les yeux sur une de ses fonctions phares

Stéphane Moussie |

Étant admis qu'à 3 499 $ le Vision Pro ne sera pas à la portée de toutes les bourses, Apple travaillerait d'ores et déjà sur un modèle plus abordable. Pour baisser le prix tout en conservant sa marge, le fabricant devrait logiquement faire des compromis sur l'équipement. Mais lesquels ?

L'écran externe EyeSight donne à voir une représentation des yeux de l'utilisateur. Image Apple.

En juin, Mark Gurman avançait que la Pomme pourrait utiliser une puce moins puissante et intégrer moins de capteurs, mais qu'elle ne comptait pas faire l'impasse sur l'EyeSight. Le journaliste de Bloomberg révise finalement son évaluation à ce sujet ; d'après ses sources, Apple pourrait sacrifier cet écran qui sert à voir les yeux du porteur du casque. L'avantage de cette approche, c'est que l'utilisateur ne serait pas, ou peu, pénalisé par ce retrait puisque l'EyeSight est destiné à ceux qui l'entourent.

Autrement, Mark Gurman confirme ses précédentes informations, à savoir que la version plus abordable du Vision Pro devrait avoir une puce Ax et non Mx, des écrans moins avancés et des capteurs en moins. Quant au prix, il serait situé quelque part entre 1 500 et 2 500 $, encore très loin du Meta Quest 3 vendu 500 $ (549 €).

Apple Vision Pro : 3 499 $, est-ce si cher que ça ?

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L’Apple Watch Series 1 est à son tour considérée obsolète par Apple

Nicolas Furno |

L’Apple Watch Series 1 a été ajoutée par Apple sur sa liste des produits obsolètes, indiquant que la montre ne pourra plus être réparée et ne sera plus prise en charge par son service client, ni par un réparateur agréé. Si vous avez l’impression que l’on radote, c’est peut-être parce que vous pensez à l’Apple Watch de première génération, passée elle aussi dans le camp des montres obsolètes au début du mois. Néanmoins, la Series 1 n’est pas le même modèle, c’est une variante sortie un an après avec des composants modernisés.

L’Apple Watch Series 1 était physiquement identique à la Series 0 (image WatchGeneration).

Extérieurement, les deux montres étaient identiques et la majorité des caractéristiques était similaire également. La Series 1 intégrait une nouvelle puce S1P à deux cœurs, corrigeant le plus gros point faible de la génération précédente, surnommée depuis Series 0. Apple avait présenté en même temps la Series 2, qui innovait davantage avec quelques changements côté design qui lui apportaient une meilleure étanchéité, un écran plus lumineux et surtout une toute nouvelle puce S2 bien plus puissante et qui intégrait un GPS. La Series 1 a toutefois joué le rôle d’entrée de gamme en parallèle.

Comme ces deux modèles sont sortis en 2016, il est probable que les Apple Watch Series 2 passent elles aussi à la trappe rapidement. Elles restent pour le moment prises en charge par Apple, mais si vous comptiez en réparer une, ne tardez pas trop…

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L'Apple Watch offre des données lisibles et qualitatives pour les ECG

Pierre Dandumont |

Que valent les résultats d'ECG (électrocardiogramme) des Apple Watch et des autres appareils concurrents et comment peuvent-ils être interprétés ? Ce sont les questions que se sont posées les auteurs d'une étude clinique à l'université de Bâle en Suisse.

Le but de l'étude était de vérifier si les résultats proposés par les appareils — Apple Watch Series 6, Fitbit Sense, KardiaMobile, Samsung Galaxy Watch 3 et Withings ScanWatch — étaient lisibles pour les médecins, car l'interprétation n'est pas forcément simple. En effet, les résultats des différents appareils diffèrent de ceux des périphériques médicaux classiques. Les différents participants à l'étude ont donc reçu des enregistrements issus des appareils, pour une interprétation manuelle.

Un résultat d'ECG obtenu avec une Apple Watch.

L'étude a été effectuée sur 450 spécialistes de santé, dont des étudiants en médecine, des internes en médecine et des cardiologues. 63 % d'entre eux ont déclaré évaluer des ECG de façon hebdomadaire. Au niveau des résultats, environ 22 % des ECG ont été jugés « non concluants » et les personnes les plus expertes (les cardiologues) ont des interprétations plus précises que celles des internes et des étudiants en médecine.

Du côté d'Apple, les résultats d'ECG fournis par l'Apple Watch (c'est-à-dire les PDF générés) ont été classés comme étant les meilleurs sur le plan de la qualité par 45 % des participants, et comme étant les plus lisibles par 50 % d'entre eux. Sur le plan des résultats eux-mêmes, l'étude indique que les cinq appareils sont très proches sur les résultats, sans différences significatives. Malgré tout, l'AliveCor KardiaMobile (un dispositif dédié à cet usage) semble plus précis que les autres par exemple.

Vendu 150 €, le KardiaMobile ne sert qu'à effectuer des ECG.

La conclusion de l'étude, disponible en accès libre, indique surtout une chose : au-delà de la qualité des résultats des différents appareils, l'interprétation de ces derniers dépend essentiellement de l'expérience et de l'expertise clinique. Et que l'enseignement de l'interprétation des ECG obtenus par les appareils personnels devrait donc être envisagé dans le futur.

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