Mise à jour le 2 février : Apple a achevé son installation qui consiste en une représentation stylisée de l'avant du casque entourant le logo présent sur la façade. Une photo que partage Tim Cook sur X.
Article du 1er février
Le compte à rebours a, littéralement, commencé chez Apple pour lancement du Vision Pro ce 2 février. Le site américain affiche un décompte jusqu'à demain où les casques précommandés arriveront chez les premiers clients tandis que les Apple Store pourront les sortir de leurs cartons.
L'Apple Store de la 5e Avenue à New York célèbre l'événement par une installation sur le grand cube en verre qui surplombe l'entrée. Ce qui s'annonce comme une énorme réplique de la face avant du casque est en train d'être assemblée. Elle sera bien visible par tous les passants qui affluent quotidiennement à cet endroit. Les curieux pourront aller voir le casque en vrai à tout moment puisque ce store est toujours ouvert 24h/24.
Pour ce lancement, des démonstrations personnelles sont prévues dans les boutiques Apple américaines. Les amateurs devront se manifester demain, à partir de 8h, auprès de leur store le plus proche pour espérer décrocher un créneau de vendredi à dimanche. Premier arrivé, premier servi, prévient Apple, qui va peut-être récréer les files d'attente des débuts de l'iPhone.
À peine 600 applications ont été spécifiquement conçues pour le Vision Pro, mais comme visionOS dérive d’iPadOS, plus d’un million d’applications sont compatibles avec le casque d’Apple. Juste à temps pour la commercialisation du Vision Pro, qui commencera demain aux États-Unis, les fiches de ces applications commencent à apparaitre dans l’App Store.
L’application Musique pour visionOS dans l’App Store. Image Apple.
Disney+, OmniFocus, Microsoft Teams, Super Fruit Ninja ou encore Sky Guide resteront comme les premières applications conçues pour le Vision Pro, mais peu ou prou toutes les applications iPad peuvent tourner sur le casque… sauf si leur éditeur l’interdit explicitement. C’est notamment le cas de YouTube et Netflix, qui n’ont pas prévu de proposer leurs applications sur visionOS.
Charité bien ordonnée commençant par soi-même, les applications d’Apple sont — heureusement — disponibles pour visionOS. Mais pas toutes : si l’on trouve bien Safari, Musique, Photos, Messages, Mail ou encore Notes, Raccourcis, Météo et Shazam sont aux abonnés absents. La page de la déclinaison visionOS de FaceTime n’est pas encore disponible, ce qui nous permet d’ignorer encore quelques heures les infâmes « personas ». (Ne demandez pas si Apple Music Classical est proposé sur le Vision Pro.)
Des bracelets présentés comme ceux de la collection printemps/été d'Apple sont apparus dans un forum de MacRumors. L'un est surnommé Bleu marine et l'autre Émeraude, en somme des déclinaisons de tons que l'on a déjà vues par le passé, en plus clair ou plus sombre. Il s'agit dans les deux cas de modèles Boucle Sport.
Un lecteur attentif s'est par ailleurs demandé si Eddy Cue n'avait pas posé avec l'un de ces deux bracelets pour un article de Golf Digest. Il aurait ce coloris Navy Blue autour du poignet.
D'autres bracelets devraient logiquement les accompagner puisqu'Apple a pour habitude de lancer plusieurs références de différents types à ce moment de l'année. En 2021 la collection était arrivée à la fin avril, en 2022 vers la mi-mars et l'an dernier ce fut un peu après le début mars.
Combien d’applications compte le Vision Pro ? Jusqu’à présent, Apple communiquait seulement sur « un million », un chiffre impressionnant un peu trompeur car il inclut toutes les apps iOS et iPadOS simplement compatibles. Le fabricant vient de révéler que ce seront 600 applications optimisées qui accompagneront la sortie du casque demain.
Les situations sont très différentes, mais pour donner un élément de comparaison, 600 apps, c’est 100 de plus que pour l’ouverture de l’App Store en 2008. Mais l’iPhone était ensuite passé à 800 apps natives en seulement un week-end.
Le communiqué de presse annonçant les 600 premières applications visionOS est une très longue succession de noms plus ou moins connus : PGA Tour Vision, NBA, MLB, Disney+, IMAX, Box, MindNode, OmniFocus, Microsoft Teams, LEGO bricks, Super Fruit Ninja, Hold the World, Voyager by ForeFlight, solAR, Sky Guide, NowPlaying, J.Crew Virtual Closet…
Apple s’efforce de montrer qu’il y a des applications dans plein de catégories différentes, que ce soit le divertissement bien entendu, mais aussi le travail, la découverte ou encore les jeux. Cela ne fait pas oublier l’absence de plusieurs poids lourds, notamment Google, Netflix et Spotify, dont les services ne seront disponibles que par le biais de Safari.
Un « monstre », une « machine »… c'est en ces termes que Tim Cook décrit sa première rencontre avec un prototype du futur Vision Pro. Dans une interview accordée à Nick Bilton pour Vanity Fair, Tim Cook situe sa première démonstration de ce qui allait devenir le Vision Pro à plusieurs années en arrière : six, sept ou huit, c'est flou (il y eu un brevet accordé en 2014 mais soumis en 2008). C'est dans le même petit immeuble près du siège historique de Cupertino, aux accès hautement sécurisés, là où furent créés les iPod et iPhone, qu'une équipe affectée aux projets avancés d'Apple montra ce qu'elle avait réussi à mettre au point.
Crédit : Vanity Fair, photo de Norman Jean Roy.
Lorsque Tim Cook voit le prototype, il a l'air d'un « monstre », d'une « machine ». Le CEO s'assoit et l'engin lui est posé autour de la tête. C'est un appareil très brut de décoffrage, rapporte Bolton, il y a une demi-douzaine d'écrans empilés les uns sur les autres et des caméras proéminentes à l'extérieur. « Ce n'était pas vraiment quelque chose que l'on pouvait porter à ce moment-là », se souvient Cook, « On ne pouvait en aucune manière imaginer le porter ».
Il en va ainsi des premiers jets qui donneront de futurs produits miniaturisés. L'écran multitouch de l'iPhone fut imaginé à partir d'une surface grande comme une table de ping-pong surplombée de projecteurs, l'Apple Watch avait la taille d'un grand iPad et le petit bouton Touch ID celle d'une grosse boite. « Je savais depuis des années qu'on y arriverait. Je ne savais pas quand, mais je savais que ça se ferait », ajoute Cook, qui a plusieurs fois déclaré son intérêt pour ce domaine au fil des ans.
Illustration d'un brevet soumis en 2008 et publié 6 ans plus tard.
L'engin qu'utilisait Cook vrombissait à cause de ses ventilateurs qui produisaient un bourdonnement régulier et profond de part et d'autre de la tête (il y en a toujours dans le produit final, mais ils sont décrits comme imperceptibles, ndr). Plusieurs câbles sortaient du casque et serpentaient jusqu'à une autre pièce où ils étaient branchés sur l'ordinateur qui générait les images.
Une fois l'appareil mis en route, Tim se retrouva projeté sur la Lune. Comme le seront les premiers clients du Vision Pro qui pourront à leur tour choisir ce panorama parmi les paysages proposés comme environnement virtuel.
Au fil de l'article, on apprend que les réalisateurs James Cameron et Jon Favreau sont soufflés par les performances du produit (le second a réalisé l'app avec un dinosaure en 3D) et que Tim Cook a regardé l'ultime saison de Ted Lasso dans son casque, allongé, avec l'image comme si elle était projetée sur son plafond.
À la question de savoir si ce produit va marcher, Tim Cook se garde d'une réponse trop définitive. On pourrait dire qu'il fait confiance à la sérendipité :
Nous avons une manière de faire qui est d'être enthousiasmés par quelque chose, puis nous commençons à tirer sur la ficelle pour voir où cela nous emmène. Et oui, nous avons des choses planifiées et ainsi de suite, et oui, nous avons une opinion bien arrêtée. Mais il y a aussi une bonne part d'exploration et d'apprentissage. Parfois, les points se relient. Et ils vous conduisent vers un endroit auquel vous n'aviez pas pensé.
Les premiers acheteurs de Vision Pro n’auront pas à attendre pour utiliser leur suite bureautique préférée : Microsoft 365 sera disponible dès demain en version optimisée pour visionOS. Celle-ci comprend les logiciels Teams, Word, Excel, PowerPoint, Outlook, OneNote et Loop.
Excel sur visionOS.
Rien de sensationnel n'a été annoncé, mais on notera tout de même quelques petites originalités. Comme dans Keynote, PowerPoint va permettre de répéter sa présentation dans un environnement virtuel. Word va embarquer un mode Concentration offrant de « bloquer toute distraction » tout en s’immergeant complètement dans le document travaillé.
Teams sur visionOS.
Les personas d'Apple seront présents dans Teams, qui intégrera des emojis 3D et des raccourcis pour rapidement reprendre un coup de fil depuis un autre appareil. Microsoft n’oublie évidemment pas de mentionner son Copilot dopé à l’IA générative, et annonce que son espace de travail virtuel Microsoft Mesh sera proposé plus tard dans l’année. Côté productivité, l’application Zoom va également avoir droit à sa déclinaison visionOS, tout comme Webex. La suite iWork d’Apple sera aussi disponible, mais uniquement en version iPad : seul Keynote a été optimisée pour le casque.
Maintenant que le Vision Pro est entre les mains de quelques journalistes, de petits secrets à son sujet sont levés. Alors que le câble de la batterie externe semblait inamovible, il n’en est rien. Armé d’un trombone d’éjection de carte SIM, Ray Wong est parvenu à détacher ce câble. Il lui a en fait suffi d’insérer le trombone dans le petit trou situé entre le câble et le port USB-C de la batterie.
l used a SIM card push pin to "unlock" the cable connected to the Apple Vision Pro battery pack. It popped right out. pic.twitter.com/tShScpMlvr
Le câble est donc détachable assez facilement, ce qui est une bonne nouvelle en cas de casse, sauf qu’il n’est pas réellement remplaçable pour autant. Ce câble a un connecteur qui ressemble à du Lightning, mais qui n’en est pas vraiment. Il est plus large que les câbles Lightning traditionnels avec douze broches au lieu de huit.
Un câble Lightning classique (en haut) et le câble spécial de la batterie du Vision Pro (en bas). Image The Verge.
Apple ne vendant pas séparément ce câble Lightning 12 broches, en cas de problème, c’est toute la batterie qu’il faudra changer, pour la coquette somme de 199 $. Un fabricant tiers se mettra peut-être en tête de proposer une solution plus économique.
