Fitbit a acheté Pebble une bouchée de pain

Mickaël Bazoge |

Une bouchée de pain, ou presque : c’est ce qu’a payé Fitbit pour s’offrir Pebble. En décembre dernier, le numéro un du traqueur d’activité achetait le pionnier de la montre connectée pour un montant alors inconnu. La somme de 30 à 40 millions de dollars avait alors circulé, ce qui n’était déjà pas cher payé pour une plateforme bien établie. Le vrai chiffre a été révélé durant la présentation des résultats trimestriels de Fitbit, qui a donc signé un chèque de 23 millions de dollars pour acquérir Pebble. Citizen avait proposé 740 millions de dollars en 2015 pour s'emparer — sans succès — de Pebble…

Vector, autre constructeur de montres connectées tombé dans l’escarcelle de Fitbit, a coûté encore moins : 15 millions de dollars, un chiffre qui semble plus en phase avec l’activité moins foisonnante de cette entreprise. Fitbit n’est toutefois pas sorti de l’auberge : il lui faut maintenant intégrer toute cette matière grise pour développer un nouveau logiciel et sa plateforme dédiée. Ce que le fabricant s’emploie à faire (lire ici et ).

Et les temps sont moins faciles qu’auparavant : au dernier trimestre, le chiffre d’affaires de 573,8 millions de dollars accuse une baisse de 19%, avec des pertes qui se montent à 126 millions. Fitbit a vendu 6,5 millions d’appareils (22,3 millions sur l’ensemble de l’année). Un trimestre mauvais qui a poussé l’entreprise à se séparer de 6% de ses effectifs, soit 110 postes.

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Enfin des AirPods de toutes les couleurs !

Mickaël Bazoge |

Les AirPods sont blancs. Blanc de chez blanc. Et c'est un peu triste parce que les écouteurs gagneraient à être déclinés en plusieurs coloris ; peut-être que c'est dans les projets d'Apple. En attendant, si on cherche vraiment à se différencier du tout-venant, les spécialistes de la coloration de ColorWare ont ajouté les écouteurs sans fil à leur plantureux tableau de chasse !

Il est ainsi possible de choisir de nouvelles couleurs pour le boîtier, pour l'écouteur gauche et pour le droit. La palette est variée avec des teintes unies ou métallisées, et une finition matte ou glossy (58 teintes en tout). Si vous avez le mauvais goût très sûr, vous pourrez obtenir des résultats aussi moches qu'amusants. La version "jet black" est en revanche très réussie :

Tout cela n'est évidemment pas donné. Pour une coloration des trois objets, il en coûtera 329 $ (289 $ pour les deux écouteurs seulement). Pour ce prix, ColorWare fournit les AirPods (ouf). La livraison demande autant de temps que chez Apple : comptez 6 semaines…

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Test de la Withings Steel HR : une montre connectée à aiguilles et à écran

Anthony Nelzin-Santos |

D’un côté, les « traqueurs à aiguilles », des montres à quartz capables de compter les pas. De l’autre, les « montres connectées », de petits ordinateurs que l’on porte au poignet. Entre les deux ? La Steel HR, espère Withings, qui la vend 189 €. Comme son nom l’indique, la nouvelle tocante de la filiale de Nokia est dotée d’un cardiofréquencemètre ; comme son nom ne l’indique pas, elle intègre aussi un écran monochrome circulaire.

Sans devenir un gadget électronique, elle n’est donc plus une simple montre. Elle est même plutôt complexe, avec son cadran principal pour bien évidemment donner l’heure, son cadran secondaire dédié au suivi de l’activité redessiné et déplacé à six heures, et donc un écran capable d’afficher quelques informations à douze heures. Le modèle sur fond noir est sans doute plus lisible que le modèle sur fond blanc : les fines aiguilles chromées s’en détachent plus nettement, et l’écran OLED s’y fond élégamment.

Cela explique peut-être pourquoi Withings propose deux modèles sur fond noir, mais un seul modèle sur fond blanc. Le boitier de la Steel HR est décliné dans deux tailles et deux styles : le 36 mm reprend l’esthétique vaguement scandinave des autres montres de Withings, le 40 mm que nous avons testé évoque plutôt l’esprit des montres de plongée. Cette évolution du langage visuel de Withings est bienvenue après deux ans, mais ajoute encore à la confusion qui règne dans la gamme.

La Steel HR comporte deux logos Withings différents, le logo corporate sur la boucle du bracelet, et un logo inauguré par la Steel sur le fond du cadran. La Steel qui s’appelle en fait « Activité Steel », comme l’« Activité Pop », mais on dit bien « Steel HR », pas « Activité Steel HR ». C’est encore trop simple pour vous ? Parlons des bracelets, alors : la Steel HR de 36 mm accepte les bracelets pour… « montres Activité » d’une largeur de 18 mm, mais la Steel HR de 40 mm demande des bracelets d’une largeur de 20 mm… que Withings ne vend pas.

Vous pourrez monter la Steel HR de 40 mm sur n’importe quel bracelet de 20 mm, mais Withings aurait dû décliner ses propres bracelets de 18 mm, ne serait-ce que pour leurs pompes flash très pratiques mais trop rares.
Vous pourrez monter la Steel HR de 40 mm sur n’importe quel bracelet de 20 mm, mais Withings aurait dû décliner ses propres bracelets de 18 mm, ne serait-ce que pour leurs pompes flash très pratiques mais trop rares.

Quoique regrettable, cette indisponibilité s’explique sans doute par les particularités du bracelet de la Steel HR. Son profil s’affine à mesure que l’on s’éloigne des cornes, pour s’épaissir à nouveau près de la boucle, qui agit comme un passant dont la manipulation n’est pas toujours aisée. Lisse là où les autres bracelets en silicone de Withings sont texturés, il est plus élégant, mais moins confortable lorsque l’on transpire.

Comme Apple et Google, Withings en est pourtant venue à la conclusion qu’il valait mieux insister sur l’aspect « connecté » plutôt que sur l’aspect « montre », d’autant que l’Activité Swiss made originale a été reléguée aux oubliettes. La filiale de Nokia parle de « performance », de « santé », et, oui, d’« activité », mais il semble que tout le monde n’ait pas reçu le mémo. Puisqu’elle dit aussi que cette montre met « vos données au bout des doigts », parlons donc de ce fameux écran.

Non, l’écran de notre modèle de test n’est pas cassé. Puisque l’affichage se rafraichit par bandes horizontales, il n’est pas possible de le photographier ou de le filmer en intégralité, sauf à retoucher les images.
Non, l’écran de notre modèle de test n’est pas cassé. Puisque l’affichage se rafraichit par bandes horizontales, il n’est pas possible de le photographier ou de le filmer en intégralité, sauf à retoucher les images.

La Steel HR ne possède pas plus de couronne que les autres montres de Withings : l’excroissance sur le côté droit n’est qu’un bouton. Une pression, et l’écran s’allume en blanc sur noir, comme sur le Pulse Ox dont la Steel HR n’est finalement qu’une réincarnation. Ne vous attendez donc pas à retrouver les fonctions de watchOS ou Android Wear — ce petit écran permet d’abord et avant tout de vérifier la date du jour, de suivre son activité d’un œil, et de relever son rythme cardiaque.

« HR » pour heart rate : la montre de Withings intègre donc un cardiofréquencemètre. Et quel cardiofréquencemètre ! Comparé à un dispositif médical à la fiabilité prouvée, il s’est montré toujours plus précis que celui de l’Apple Watch, qui n’est pourtant pas approximatif. S’il n’envoie pas encore ses mesures vers Santé, c’est qu’il en prend beaucoup, énormément même, fournissant de véritables courbes pendant le sommeil et les exercices.

Le fond de notre modèle de test est légèrement différent de celui des modèles vendus dans le commerce.
Le fond de notre modèle de test est légèrement différent de celui des modèles vendus dans le commerce.

Des exercices que l’on peut lancer d’une pression longue sur le bouton : si la montre détecte automatiquement des activités comme la course ou la natation, elle passe à côté d’exercices « statiques » comme le renforcement musculaire ou le vélo d’appartement. Son estimation de la dépense calorifique est à peu près aussi farfelue que celle de l’Apple Watch, puisqu’elle ignore à peu près tout du métabolisme de l’utilisateur.

De la même manière, elle rate fréquemment les premières minutes du sommeil, mais est suffisamment précise pour repérer les siestes ou suivre les nuits mouvementées et fragmentées. Comme les autres appareils de suivi du sommeil du genre, ses données ne sont pas inintéressantes, mais sont encore loin d’être comparables à celles issues de dispositifs médicaux autrement plus complexes et hors de portée du quidam.

Mais revenons à l’écran : si vous ne l’allumez pas en appuyant sur le bouton, il s’allumera de lui-même à la réception d’un message ou d’un appel, ou bien d’une alerte de calendrier. D’autres montres connectées à aiguilles sont capables de signaler l’arrivée d’un message, mais la Steel HR annonce aussi son expéditeur, à défaut de pouvoir afficher son contenu complet.

Certains y verront un inconvénient éliminatoire, d’autres y verront un avantage décisif. Aussi brève qu’elle soit, la notification suffit à se décider à sortir son téléphone ou pas. Elle est signalée par une vibration discrète et apparait sans que vous ayez besoin de lever le bras, ce qui vous permet d’y jeter un coup d’œil sans attirer les regards indiscrets. La proposition de Withings est indéniablement limitée, mais elle ne manque clairement pas d’intérêt.

La glace est si bombée que les reflets gênent parfois la lecture de l’écran, et plus rarement des aiguilles.
La glace est si bombée que les reflets gênent parfois la lecture de l’écran, et plus rarement des aiguilles.

Et puis elle n’est pas limitée par des considérations énergétiques : une fois rechargée, la Steel HR remplira son office pendant deux à trois semaines. Cette durée, certes inférieure au nombre de 25 jours avancé par Withings, est un bon compromis entre les quelques jours d’un appareil comme la Pebble (un rythme suffisamment irrégulier pour que l’on oublie de recharger au bon moment) et les quelques mois offerts par des montres moins capables (un rythme tellement lent que l’on oublie où l’on a rangé la pile de rechange).

Pour l’atteindre, Withings a dû remplacer la pile amovible par une batterie soudée, une décision qui limite plus strictement la durée de vie du produit. L’application Health Mate invite à recharger la montre plusieurs jours avant que la montre ne doive passer dans un mode d’économie qui offre 20 jours (!) de répit, en échange d’une sévère restriction des fonctions.

Comme le palet de recharge est fait d’un plastique granuleux à la qualité d’assemblage tout juste passable, on se prendra parfois à laisser la Steel HR agir comme une simple montre pour quelques jours. La recharge ne prend heureusement qu’une heure — en comptant les cinq minutes nécessaires au bon placement de la montre sur le socle trop léger pour la soutenir correctement, et dire qu’ils osent le vendre 24,95 €

Si elle en fait plus que les autres montres de Withings, la Steel HR en fait clairement moins que l’Apple Watch. Mais elle le fait sans demander un entretien quotidien pour maintenir ses fonctions, sans exiger un geste précis pour voir les aiguilles, sans imposer sa présence au poignet. Elle le fait d’une manière simple, d’une manière fiable, et d’une manière prolongée.

Il est donc fort dommage qu’elle ne soit disponible qu’au compte-goutte, sans doute prise dans la transition de Withings au sein de Nokia, alors qu’elle représente clairement un grand pas dans la bonne direction. Pourvu que cette situation se résolve incessamment : la concurrence, chez les partenaires de MMT et surtout dans le groupe Fossil, n’attendra pas.

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Strava prend en charge le GPS de l'Apple Watch Series 2

Mickaël Bazoge |

Les amateurs de courses à pied ou à vélo qui utilisent l’application Strava vont pouvoir s’éviter le transport de leur iPhone pendant leurs exploits sportifs. La dernière mise à jour apporte en effet la prise en charge du GPS de l’Apple Watch Series 2. Le smartphone n’est donc plus indispensable pour mesurer les distances parcourues et le parcours. Pour en profiter, il suffit de télécharger la dernière mise à jour de l’application.

Les apps pour Apple Watch capables de tirer le plus grand profit du GPS de la montre ne sont pas bien nombreuses : on compte Nike+ Run Club bien évidemment (c’est l’application compagnon de l’Apple Watch Nike+), RunKeeper depuis le mois de décembre, et Strava depuis aujourd’hui. Runtastic a promis une prise en charge du composant pour cette année.

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watchOS 3.2 vibre différemment avec le Mac

Florian Innocente |

Les changements apportés avec les bêtas de watchOS 3.2 sont parfois à aller chercher à la petite cuillère. Témoin, ce changement dans la séquence vibratoire qui sanctionne le déverrouillage d'une session utilisateur sur son Mac.

Auparavant, on avait droit à une sorte de toc-toc ("• •", comme lorsque la montre vous intime de vous lever un peu) alors que maintenant elle produit trois vibrations en saccade ("•••"). Si quelque chose a semblé avoir changé depuis deux jours, eh bien c'est ça.

C'est de l'ordre du super détail (merci François) mais si Apple a jugé nécessaire de modifier son code, c'est que cela en valait certainement la peine… pour une raison qui nous échappe toutefois.

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Fonctions connectées pour montres classiques : MMT lance un boîtier E-Strap

Mickaël Bazoge |

Jusqu’à présent, la technologie MMT (Manufacture Modules Technologies) s’intégrait à même les montres traditionnelles, comme chez Frédérique Constant ou Alpina : en emportant le module dans leurs boîtiers, ces toquantes profitent de fonctions connectées. MMT, un développement de Frédérique Constant devenu indépendant, veut maintenant être disponible plus largement au travers d’un petit boîtier qui se positionne au niveau de la boucle du bracelet.

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L’E-Strap, suffisamment discret pour ne pas se faire trop remarquer, mesure l’activité physique, la qualité du sommeil si on dort avec sa montre, une alarme, des notifications pour rester actif tout au long de la journée, le tout étant connecté au smartphone compagnon. Le boîtier est fourni avec son propre bracelet. L’autonomie annoncée est de sept jours.

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L’objet sera disponible dans les prochaines semaines chez plusieurs fabricants de montres à des prix oscillants entre 199 et 249 $.

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Samsung dévoile ses projets de réalité virtuelle et augmentée

Florian Innocente |

Samsung va profiter du Mobile World la semaine prochaine pour faire le point sur quatre projets de réalité virtuelle et de réalité augmentée en gestation dans ses labos.

On sait que Tim Cook est très friand du sujet et il faut s'attendre à ce que les deux groupes s'affrontent aussi sur ce secteur. Mais en la matière, Apple n'a toujours pas montré de quel bois elle allait se chauffer et ce qu'elle avait précisément en tête.

Ces projets Samsung seront exposés avec l'idée qu'ils pourraient déboucher sur des produits concrets d'ici les quatre prochaines années. À ce stade, ils ne sont pas encore très détaillés dans leur fonctionnement.

Relúmĭno est une application d'assistance pour les personnes souffrant de déficiences visuelles qui leur font voir leur environnement tout flou ou distordu. Le casque de réalité virtuelle Gear VR sera mis à profit pour rectifier ces images à la volée.

Monitorless déporte l'affichage de votre smartphone et votre ordinateur dans une paire de lunettes. Elles sont dotées d'un processeur, d'une puce Wi-Fi, d'une batterie, d'un haut-parleur et de deux lentilles de projection. Reliées directement en Wi-Fi à votre smartphone elles présentent une interface en réalité augmentée avec les différentes applications ouvertes sur votre téléphone et vous permet de les manipuler (ce point en particulier de l'interaction n'est pas illustré dans la vidéo).

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Autre exemple, la visualisation depuis ces lunettes de l'écran d'un ordinateur distant. Il se connecte à votre smartphone en Wi-Fi ou via le réseau cellulaire et le téléphone renvoie l'image vers les lunettes. Le même téléphone servira alors de télécommande physique pour jouer ou afficher des commandes pour piloter l'interface de l'application sur le PC.

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L'interface informatique peut s'afficher dans les lunettes ou bien profiter de la réalité augmentée pour s'afficher sur un écran virtuel qui flottera dans votre pièce.

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Il y a ensuite VuildUs qui utilise le casque Gear VR et rappelle ce qu'a déjà fait IKEA. À savoir, une app de réalité augmentée pour choisir et visualiser la présence de futurs meubles dans une pièce, vérifier qu'ils y rentrent bien et, si tout est ok, les acheter en ligne.

Enfin, traVRer est plus classique a priori, il s'agit d'une app de réalité virtuelle pour se promener dans des endroits connus, au fil de vidéos immersives.

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