En apportant la prise en charge de la puissance dans l’application Exercice, Apple a frappé un grand coup qu’on n’avait pas venu venir à vrai dire. Mais ce qu’il faut noter, c’est que les choses bougent aussi également chez les éditeurs tiers.

watchOS 9 : l’Apple Watch se remet enfin au sport !

Peu de temps avant la WWDC, Computer Client Services a sorti en toute discrétion une mise à jour majeure de son application phare WorkOutDoors. La grande nouveauté de cette version, c’est justement la prise en charge des capteurs de puissance et notamment le fameux Stryd, dont nous aurons l’occasion de parler plus tard. Il s’agit d’une prise en charge complète. Pendant que vous courrez l’application est capable d’afficher l’ensemble des métriques associées à ces capteurs comme l’oscillation verticale ou le temps de contact au sol…

Vous pouvez bien entendu définir des entrainements à la puissance sur l’application iOS. L’application offre également un support natif des capteurs de fréquence cardiaque. Pour une activité donnée, vous pouvez associer par défaut un certain nombre de capteurs. Chose pratique, avant d’entamer une course, vous avez l’état de connexion des différents capteurs.

Pour avoir testé cette version avec un capteur Stryd pendant plusieurs semaines, cela marche vraiment bien. J’ai trouvé l’association plus stable et plus pratique qu’avec iSmoothRun, l’autre application sous watchOS capable de gérer les capteurs de puissance. Par contre, il m’a semblé que cette version de WorkOutDoors tapait un peu plus dans la batterie de la toquante d’Apple…

À noter que cette version propose d’afficher les cartes Thunderforest en lieu et place de celle de Mapbox. Le tout pour 5,99 €, WorkOutDoors est plus que jamais une application incontournable sous watchOS. On regrettera toutefois que l’application ne gère toujours pas la fonctionnalité Écran toujours activé des Apple Watch récentes. C’est dans la feuille de route du développeur, mais cela nécessite beaucoup de travail.

Stryd, de son côté, avait une app Apple Watch qui était au début relativement intéressante, mais qu’elle avait laissée de côté. Surprise hier, la société a présenté une toute nouvelle version revue de fond en comble.

Cette mise à jour offre deux nouveautés majeures : la gestion justement de la fonctionnalité Ecran toujours activé et des indications audio (que nous n’avons pas encore pu tester) qui permettent de faire sa séance sans avoir à jeter un coup d’œil à sa montre… L’interface a également été revue avec la possibilité de personnaliser des écrans en affichant jusqu’à 7 variables.

La société américaine a adossé à son capteur de puissance une plate-forme freemium. La plupart des fonctionnalités comme les plans d’entrainement sont accessibles en prenant un abonnement à 9,99 € par mois ou 99 € par an. L’avantage de Stryd, c’est d’offrir certes une solution chère, mais complète pour la course à pied. Ainsi, si vous suivez un programme dans le cadre de la préparation d’un marathon ou d’un demi-fond, vous avez le matin la séance à faire qui vous attend sur la montre…

Si le casque AirPods Max est un très bon produit, on ne peut pas dire qu'Apple se soit particulièrement foulée sur la housse de transport. Elle ne protège pas du tout l'appareil tandis que son design bizarre a été grandement moqué à la sortie. Impossible de glisser son casque dans un sac de voyage sans risquer de le tordre ou de le griffer. Heureusement, les accessoiristes tiers sont là pour corriger le tir. De mon côté, j'ai opté pour la housse de PhD Keisi, qui a l'avantage d'être rigide tout en restant plutôt abordable.

Alors que l'Apple Store ne propose pas de housses pour AirPods Max, les prix sur Amazon oscillent entre 18 € et 50 €. J'ai été tenté d'en acheter une à 20 €, mais les commentaires de la plupart des étuis d'entrée de gamme font un peu peur. Beaucoup de clients évoquent une forte odeur de plastique à l'intérieur, et certains expliquent même avoir fait aérer leur achat pendant plusieurs jours le temps que l'odeur s'en aille. Ne voulant pas que les coussinets de mon casque s'imprègnent d'une odeur de plastique, j'ai décidé de monter en gamme en me fixant comme limite un budget de 30 €.

Un peu par hasard, j'ai fini par commander la housse de PhD Keisi. J'en suis plus que satisfait, car le tout est suffisamment rigide pour ne pas avoir à craindre que le casque ne soit endommagé au fond d'un sac de voyage. L'étui est imposant, mais on sent qu'il y a eu un effort de fait pour qu'il ne prenne pas non plus trop de place dans une valise. À l'intérieur, un revêtement doux protège l'appareil et le tient en place.

Comme pour la housse d'Apple, il faudra tourner les oreillettes de votre casque quand vous le rangez, ce qui permet de rogner un peu sur la hauteur de l'étui. L'intérieur s'adapte aux différents réglages du casque d'Apple : vous pourrez placer votre accessoire même si l'arceau supérieur est déplié ou rentré au maximum. L'étui est compatible avec le mode veille, et la fonction marche bien.

Une fois dans son écrin, le casque est bien maintenu par les parois pensées pour les oreillettes d'Apple. L'emplacement dédié est étroit, et je doute que la housse ne se ferme si vous avez greffé une coque de protection à vos AirPods. Il reste cependant assez de place à l'intérieur pour glisser un câble Lightning au sein de l'arceau.

Une petite poignée bien pratique est présente si vous emmenez votre casque en ballade. L'ouverture se fait via un système de double fermeture éclair qui semble solide et conçu pour durer.

Est-ce une bonne housse ? Assurément. Je l'ai depuis le début de l'année et j'en suis satisfait : le casque se glisse à l'intérieur sans problème, l’étui ne sent rien et protège bien les AirPods Max. C'est un achat recommandé si vous cherchez une protection pour les voyages en train ou en avion. Si vous avez besoin de quelque chose de plus résistant, la marque Urban Armor propose une version similaire à un prix plus élevé.

La housse pour AirPods Max de PhD Keisi est disponible en quatre couleurs (noir, bleu, vert ou rose) pour le prix de 29,99 € sur Amazon.

Pour vendre les nouvelles fonctions santé de watchOS 9, Apple a envoyé auprès de TechCrunch Jeff Williams, directeur des opérations (le « Tim Cook de Tim Cook », qui est aussi le grand patron de l’Apple Watch) et Sumbul Desai, vice-présidente à la santé. La nouvelle version du système d’exploitation de la montre connectée renforce encore les capacités de l’Apple Watch en matière de suivi de l’activité cardiaque.

Après l’app et les capteurs permettant de réaliser des électrocardiogrammes (ECG) et les notifications d’arythmie pour identifier les signes de fibrillation auriculaire, Apple a développé une fonction d’historique de fibrillation auriculaire (FA). Une première pour une montre connectée, qui a nécessité le feu vert de la FDA, l’administration américaine autorisant la mise sur le marché de produits à usage médical. L’ECG de l’Apple Watch est passé par la même procédure.

« L’historique de FA a été validé par une étude clinique, avec des participants portant des Apple Watch et un appareil de référence approuvé par la FDA », explique Sumbul Desai. « Dans cette étude, la différence dans les mesures hebdomadaires entre les deux appareils était de moins de 1 % ».

Cette fonction sera utile pour gérer les facteurs liés au mode de vie qui sont susceptibles d’influer sur l’état de santé (sommeil, consommation d’alcool, exercice physique).

Jeff Williams ajoute qu’Apple a deux « piliers fondamentaux » lorsqu’il s’agit de lancer de nouveaux produits et services en lien avec la santé. Il faut d’une part s’assurer que la confidentialité soit respectée, et que ces services soient « profondément ancrés dans la science ». Quand on parle du palpitant, mieux vaut en effet être sûr à 100 % de ce que l’on fait !

Cet historique de FA sera-t-il disponible en France cet automne avec la version finale de watchOS 9 ? À lire TechCrunch, seuls les utilisateurs américains y auront droit, mais le site d’Apple se contente de dire que cette fonction est agréée par la FDA pour les personnes âgées de 22 ans ou plus ayant reçu un diagnostic de fibrillation auriculaire.

Ces personnes pourront ensuite accéder à l’estimation de la fréquence à laquelle le rythme cardiaque montre des signes de FA, elles obtiendront également des notifications chaque semaine et elles auront accès à un historique détaillé dans l’app Santé. Enfin, il leur sera possible de télécharger un fichier PDF à transmettre au médecin.

Moins anxiogène et disponible pour tout le monde dès que la version finale de watchOS 9 sera parmi nous, le suivi du sommeil s’améliore. Inaugurée avec watchOS 7, cette fonction n’avait rien de franchement renversante et Kevin Lynch, le responsable du logiciel de la montre, n’avait pas fait miroiter de grandes améliorations.

C’est qu’Apple avait besoin de s’assurer que la science derrière cette fonction était solide. « Les modèles d’apprentissage automatique que nous avons entraînés ont été validés avec l’aide de l’examen médical de référence, la polysomnographie », détaille Desai. Cet examen médical consiste à enregistrer des variables physiologiques durant le sommeil du patient : rythme respiratoire, fréquence cardiaque, électromyogramme des muscles des bras et des jambes, etc.

Tout cela permet à l’app Sommeil de détecter les phases de sommeil de l’utilisateur : sommeil paradoxal, profond ou léger. Apple préfère d’ailleurs parler de « core » plutôt que de « léger ». Le constructeur trouve en effet que le qualificatif de « léger » ne correspond pas à la réalité de ce qu’est cette phase, qui est une partie normale du cycle de sommeil. Le mot « léger » peut induire en erreur et laisser penser que cette phase n’est pas aussi importante que les deux autres.

watchOS 9 inaugure également une app Traitements qui transforme l’Apple Watch en pilulier numérique.

watchOS 9 : l’Apple Watch devient un pilulier numérique

Apple aurait bien un deuxième casque d'AR/VR dans les tuyaux. Le site coréen spécialisé The Elec nous apprend aujourd'hui que c'est LG qui s'occuperait de l'écran de ce deuxième engin, là où Sony produirait les dalles du premier modèle.

Plus précisément, Sony fournirait une dalle MicroOLED embarquée à l'intérieur du premier casque prévu pour 2023. De son côté, LG s'occuperait de l'écran extérieur faisant office « d'indicateur » selon The Elec. Il s'agirait ici d'une dalle OLED ordinaire.

LG remplacerait ensuite Sony pour le deuxième casque d'Apple, en proposant des écrans utilisant des composants fournis par Sunic System. Selon le site coréen, Apple chercherait à se distancer de Sony pour ses produits AR/VR étant donné que le fabricant japonais s'est lui aussi lancé sur le marché. On attend d'ailleurs de pied ferme le PSVR2, son nouveau casque VR dédié à la PlayStation 5.

Concernant le projet d'Apple, les rumeurs voudraient que Cupertino ait dans ses cartons un special event diffusé en janvier 2023, avec une commercialisation du casque dans les mois qui suivent. La deuxième version de l'engin serait prévue pour la fin 2024, qui serait livrée en parallèle d'une première version de lunettes pensées pour la réalité augmentée.

Il s'est passé quelque chose avec l'app Calendrier dans watchOS 9. C'est comme si les gens qui la développent s'étaient soudainement mis à l'utiliser et s'étaient rendu compte que deux ou trois choses n'allaient pas…

Première bonne surprise, la vue des événements en présentation par liste peut avancer jusqu'à deux ans dans le temps. On part de loin puisque précédemment on ne dépassait pas les 6 jours. C'était trop peu c'est maintenant presque trop. En démarrant par exemple le 13 juin 2022, l'affichage finit par s'arrêter de défiler une fois arrivé au 1er juin 2024. Plus besoin d'en appeler à des apps tierces sur ce point.

Apple Watch : quelles autres apps de calendrier pour voir tous ses rendez-vous ?

Deux ans c'est aussi le temps qu'il a fallu pour remettre en place un accès plus direct aux options de présentation par Liste, Jour et À venir. Avant watchOS 7, on les obtenait par une pression Force Touch sur l'écran. Cette interaction ayant été retirée on, devait plonger dans les réglages de watchOS puis ceux Calendrier. Certes, on ne change peut-être pas cet affichage toutes les 5 minutes, mais bon…

Désormais ces trois vues sont pourvues d'un bouton d'options (qui s'efface pendant le défilement du contenu) pour aller choisir l'une des deux autres présentations. Cette nouvelle vue d'options contient également un bouton de création d'un nouvel événement.

Il n'est plus nécessaire d'en passer par Siri sur la montre (ou de retourner sur le Calendrier de son iPhone) pour créer un rendez-vous. Tous les champs d'un événement peuvent être remplis avec la dictée vocale ou en griffonnant avec le doigt. Et maintenant on pourra le faire aussi avec le mini-clavier de la montre puisqu'il y aura une version Azerty dans watchOS 9. Le Français compte parmi les nouvelles langues cette année, mais seules les Series 7 afficheront ce clavier miniature. Enfin, pour modifier un événement, il faut continuer d'utiliser l'iPhone, mais c'est un moindre mal.

Ce n'est pas tout. Lorsqu'on tape sur la vue mensuelle du calendrier, ce n'est plus la date du jour qui s'ouvre, mais une vue hebdomadaire, en fonction de la ligne des jours qui a été touchée à l'écran. Cette vue présente les événements par leur couleur de calendrier.

On fera défiler les périodes horaires verticalement avec la couronne digitale et glisser latéralement avec le doigt pour avancer dans le temps, jusqu'à deux ans (ou reculer d'un mois et demi environ). Un tap sur une colonne affiche l'agenda de cette journée et un autre sur l'indication de la semaine en haut de l'écran ramènera à la vue du mois. Laquelle vue n'est plus limitée à celle du mois en cours, là encore on peut avancer de deux ans (et reculer d'un an).

Cela fait une bonne poignée d'améliorations pas superflues du tout pour cette app qui végétait dans sa version pour la montre.

Le casque de réalité mixte d'Apple n'est toujours pas sur notre nez que déjà il faut se préparer aux lunettes du constructeur. Selon Jeff Pu, analyste généralement bien informé, la Pomme prévoirait un lancement de ce dispositif AR vers la fin de l'année 2024.

Encore plus que le casque, ces lunettes font l'objet de nombreuses conjectures. Elles doivent être suffisamment discrètes et légères pour pouvoir être portées à toute heure du jour et de la nuit, suffisamment autonomes pour fonctionner pendant de longues heures sans être constamment rechargées, suffisamment puissantes pour offrir les expériences de réalité augmentée qu'Apple a en tête. Sans oublier qu'elles doivent aussi être socialement acceptables.

En 2019, Ming-Chi Kuo rapportait que des lunettes Apple fonctionneraient un peu à l'instar de l'Apple Watch (du moins les premières générations) : un iPhone serait indispensable pour motoriser les applications AR du dispositif.

Quant au casque, il pourrait sortir au début de l'année prochaine, avec un special event peut-être en janvier, expliquait Kuo. Apple serait d'ores et déjà en train de plancher sur la deuxième génération de ce produit, qui déboulerait fin 2024 dans la foulée des lunettes. Apple aurait donc en tête de faire vivre deux gammes d'appareils AR en parallèle, un casque et des lunettes.