L'historique de fibrillation auriculaire (FA) est une des nouveautés santé de watchOS 9, mais pour en bénéficier Apple doit au préalable décrocher le feu vert des autorités médicales de chaque pays. La Food and Drug Administration (FDA) américaine a donné son accord, et depuis hier c'est aussi le cas de Santé Canada.
L'homologation concerne à la fois l'Apple Watch et l'iPhone, il y a donc de fortes chances pour que l'historique de FA soit activée au Canada dès le lancement de la version finale de watchOS 9 à la rentrée. À l'heure actuelle, il est toujours impossible de l'activer, on a droit à un message annonçant que la fonction n'est pas disponible dans la région.
Cet historique va un cran plus loin que les notifications de fibrillation auriculaire. Comme son nom l'indique, cette fonction va conserver un journal des différents épisodes de FA que les patients pourront partager avec leur médecin. Avant de produire un historique, il faut que l'Apple Watch détecte une FA ; puis, l'utilisateur recevra chaque semaine une notification sur le pourcentage de temps où des événements de fibrillation se sont produits, avec une comparaison avec la semaine précédente.
Au lendemain d'une quatrième bêta d'iOS 16, on complètera son environnement de test avec celle pour watchOS 9. Elle est distribuée ce soir aux comptes développeur. La précédente bêta datait du 6 juillet. Une nouvelle bêta pour le HomePod est également de la partie aujourd'hui.
Vous trouverez ici quelques articles sur certaines des principales nouveautés de ce système :
Halte-là Meta ! La Federal Trade Commission, le gendarme américain de la concurrence, a porté plainte contre Meta pour bloquer son acquisition de Within, une société spécialisée depuis 8 ans dans la création et la production de contenus en réalité virtuelle.
La FTC, explique CNN, s'intéresse plus spécifiquement au cas de l'application Supernatural de Within. Un jeu sur abonnement qui propose aux porteurs d'un casque de VR de suivre des activités de fitness rhabillées en épreuves ludiques. Sauf que Meta a sa propre application dans ce domaine.
L'agence fédérale estime que Meta dispose de toutes les ressources nécessaires pour concurrencer Supernatural, sans en passer par une acquisition. Une opération qui est vue comme un moyen de prendre un raccourci. Le géant des réseaux sociaux a en effet sa propre application, Beat Saber, qui officie peu ou prou dans le même domaine (il s'agit d'un jeu de rythme musical).
Meta a réagi en affirmant que cette plainte est basée sur des critères idéologiques et spéculatifs, et non sur des preuves de ses intentions. Supernatural et Beat Saber ne sont en rien comparables, estime Meta, malgré une forte dimension ludique dans les deux cas et des similitudes évidentes.
D'un côté, Meta estime que la partie est encore complètement ouverte en ce qui concerne cette industrie de la réalité virtuelle, de l'autre, la FTC considère que Meta a déjà de sérieux atouts en main entre les plateforme, boutique et matériel et qu'il est nécessaire de commencer dès maintenant à réguler ce milieu avant que des consolidations nuisibles à une saine compétition ne s'effectuent. Meta est déjà sous le feu des critiques du gouvernement américain pour sa possession de WhatsApp et Instagram.
Lors de ses résultats trimestriels publiés cette semaine, Meta a annoncé une perte de 2,8 milliards de dollars pour sa seule division Reality Lab, sur un chiffre d'affaires global de 28,82 milliards. Le signe des sacrifices financiers que le groupe est prêt à faire pour occuper une place de premier rang dans un domaine qu'il juge être l'avenir de sa plateforme.
Si Apple n'a jamais officiellement parlé de métavers, cela n'empêche pas les autres entreprises d'anticiper son arrivée dans le domaine. The Verge a pu mettre la main sur un enregistrement d'une réunion interne de Meta dans lequel un employé interroge Mark Zuckerberg sur la place d'Apple dans le secteur de l'AR/VR. Si Mark Zuckerberg confirme qu'Apple « va être un concurrent », il explique que la bataille ne va pas seulement se jouer au niveau des produits, mais aussi sur un plan « philosophique ».
Image : Meta.
Le fondateur de Facebook rappelle en effet qu'il cherche à construire un écosystème plutôt ouvert pour son grand projet. Ce choix est visible alors même que son métavers n'en est qu'à ses balbutiements : il est par exemple facile de sideloader des applications sur le Meta Quest 2, ce qui sera sans doute impossible avec le futur casque d'Apple. Sur le long terme, Meta veut faire en sorte de rendre son écosystème interopérable avec Android et devrait permettre aux utilisateurs de déplacer leurs biens virtuels d'un métavers à l'autre.
Même si la Pomme n'a encore rien annoncé, il est difficile d'imaginer que le premier casque AR/VR de Cupertino embarquera un système plus ouvert qu'iOS. Meta compte jouer sur cet aspect pour se démarquer, et Zuckerberg rappelle que si la vision d'une informatique ultra-fermée a réussi à Cupertino sur le segment du mobile, Windows devance clairement macOS sur ordinateur.
[Les gens d'Apple] pensent qu'en faisant tout eux-mêmes et en intégrant étroitement [logiciel et hardware], ils créent une meilleure expérience pour le consommateur. Nous pensons qu'il y a beaucoup à faire en matière de spécialisation entre les différentes entreprises, et que cela permettra à un écosystème beaucoup plus large d'exister.
Le CEO rappelle que contrairement à Apple, son entreprise a rejoint le Metaverse Standards Forum : cette organisation cherche à se mettre d'accord sur des standards afin d'accoucher d'un « métavers ouvert ». Si on peut voir cela comme une bonne chose, cette ouverture aura évidemment des limites. La société ne mise par exemple pas sur le tout open source et on peut imaginer que Meta a déjà prévu de nombreuse façons de monétiser son projet quitte à contraindre l'utilisateur.
Image : Meta.
D'une certaine manière, Meta semble vouloir reprendre la formule qui a fait le succès d'Android, à savoir un projet « libre » utilisable par d'autres entreprises, mais dont certains aspects importants (comme le Play Store) sont gérés par la maison-mère afin de rester rentables. L'ouverture va permettre de rendre le tout accessible sur du matériel de plusieurs fabricants et donc sur des appareils de différentes gammes de prix. Le but est de rendre accessible le métavers à un maximum de personnes, quitte à ne pas faire beaucoup de marge sur le matériel et à monétiser le projet par la suite.
Pour Mark Zuckerberg, la question n'est donc pas de savoir si le casque d'Apple aura quelques fonctions de plus ou une meilleure qualité d'image. Le CEO y voit plutôt « une concurrence philosophique très profonde sur la direction que doit prendre l'internet ». Dans un élan d'honnêteté, il admet cependant ne pas savoir si cette voie sera la bonne pour le métavers :
L'une des choses que je trouve intéressantes, c'est qu'il n'est pas vraiment évident de savoir d'emblée si un écosystème ouvert ou fermé sera meilleur […] Je ne pense pas que l'avenir soit déjà écrit pour le métavers.
C'est la période qui veut ça, et elle n'est pas tendre avec le porte-monnaie : tout augmente, que ce soit l'abonnement Amazon Prime ou les Mac. Alors pourquoi pas les casques de réalité virtuelle ! Le Meta Quest 2, le dispositif VR le plus populaire du marché, va tout simplement prendre 100 € dans la vue à partir du 1er août.
Depuis le lancement de sa commercialisation, le casque de Meta était facturé 349,99 € (128 Go) ou 449,99 € (256 Go). Il va donc passer à respectivement 449,99 € et 549,99 €, ce qui représente des hausses de 30 % et 20 % environ. Ce n'est pourtant pas un produit nouveau à proprement parler, puisque le Meta Quest 2 est disponible depuis deux ans.
Meta explique que ce changement va permettre à l'entreprise de « continuer à investir sur le long terme et à faire avancer l'industrie de la réalité virtuelle avec le meilleur matériel dans sa catégorie, des jeux bourrés d'action et une recherche de pointe ». C'est aussi une question de coûts et de livraison pour Meta : tout est plus cher comme l'a rappelé Amazon ce matin.
Pour faire passer la pilule, la maison-mère de Facebook va offrir le jeu de rythme Beat Saber à tous les nouveaux clients (il coûte une vingtaine d'euros). Le constructeur ne s'arrête pas en si bon chemin et annonce aussi des hausses de prix, non spécifiés, sur les accessoires et dans son magasin de reconditionnés. Bref, autant dire que si vous attendiez des soldes pour vous offrir un Meta Quest ou de nouvelles manettes, c'est dès maintenant qu'il faut dégainer la carte bancaire.
Meta développe actuellement son nouveau casque, baptisé Quest Pro. Plus haut de gamme, il coûtera lui aussi plus cher — et même beaucoup plus cher, il dépasserait même le seuil symbolique des 1 000 $.
Sony continue de faire saliver les joueurs en distribuant au compte-gouttes les informations sur le PSVR2, son futur casque de réalité augmentée qui va fonctionner en binôme avec la PS5. Un nouveau communiqué de l'entreprise met l'accent sur l'expérience utilisateur de l'engin, dont on ne connait toujours pas la date de sortie.
Sony s'est visiblement inspiré de quelques fonctions pratiques de l'Oculus Quest 2, le casque de Meta sorti en 2020. Le PSVR2 va embarquer un mode passthrough permettant de voir son salon sans avoir à enlever l’appareil. La fonction va se baser sur les caméras frontales du casque servant à détecter les mouvements du joueur.
Cette fonction va par exemple permettre de rapidement voir où est posé son téléphone ou la manette de la console, et on pourra l'activer dans les menus ou grâce à un bouton physique présent sur l'appareil. L'image est limitée à du noir et blanc : Sony ne cherche visiblement pas à proposer des expériences de réalité augmentée immersives sur lesquelles mise la firme de Mark Zuckerberg.
Comme sur le Quest 2, on pourra délimiter sa zone de jeu depuis le casque pour éviter d'aller boxer sa TV au cœur de l'action. L'appareil va scanner le salon du joueur pour définir un espace sans obstacle, qu'il sera ensuite possible de remodeler à l'aide des manettes. Un avertissement sera affiché dans le casque si l'utilisateur se rapproche trop près des limites afin de l'inviter à se repositionner.
Le fabricant japonais rappelle que « le contenu sera affiché au format HDR 4000 x 2040 px (2000 x 2040 px par œil), avec une fréquence d'images de 90Hz/120Hz ». En comparaison, l'Oculus Quest 2 a une résolution d’écran de 1832 x 1920 px par œil, et peut lui aussi monter à 120 Hz. Cependant, la dalle du PSVR sera OLED et pas simplement LCD comme sur le produit de Meta.
Sony précise qu'il va également être possible de se filmer en jeu à l'aide d'une caméra pour PS5, une fonction qui fera la joie des streamers. Comme sur le premier PSVR, un mode cinéma sera disponible pour profiter du contenu non VR depuis le casque dans une sorte de cinéma personnel. La qualité sera moins élevée que dans les jeux natifs (1920 × 1080 px). Pour ce qui est de la date de sortie et des jeux proposés au lancement, on devrait en savoir plus « prochainement ».
Meta n'a pas encore trouvé la martingale technologique pour ses lunettes de réalité mixte, et ce n'est pas faute de multiplier les prototypes. Pour s'en rapprocher, il faut continuer d'investir lourdement et sortir le carnet de chèques pour acheter des start-ups et leur matière grise prometteuse.
Image : AdHawk Microsystems.
C'est pourquoi Meta aurait dans l'idée d'acquérir AdHawk Microsystems, une société canadienne spécialisée dans le suivi des yeux pour les casques de réalité virtuelle et augmentée. La maison-mère de Facebook pourrait faire une offre ferme dans les prochaines semaines, croit savoir Bloomberg. Même si la publication prévient qu'il n'y a aucune garantie que Meta s'engage sur quoi que ce soit (quatre autres prétendants seraient sur les rangs).
Malgré tout, la technologie développée par AdHawk a un intérêt certain pour les projets de metavers. L'entreprise a mis au point des lunettes connectées baptisées MindLink, qui se destinent plutôt à des projets de recherche plutôt que pour le grand public (ne serait-ce que par leur prix : 10 000 $). Ces lunettes suivent le regard sans l'aide de caméras. AdHawk assure que la précision de ce système est meilleure et qu'il peut enregistrer des milliers de données par seconde.
La société indique que cette technologie peut être utile pour des applications dans la santé, le jeu vidéo, ou encore au quotidien pour toutes sortes d'activités. Le suivi des yeux sera central dans les futures expériences de réalité mixte. Le Quest Pro de Meta devrait ainsi intégrer quelque chose de similaire, mais avec des caméras. Sans oublier le casque d'Apple qui lui aussi, pourrait être en mesure de suivre les yeux de l'utilisateur.
