Meta : le métavers sera aussi accessible depuis le web

Félix Cattafesta |

Le métavers ne sera pas réservé à la VR : sur le long terme, il pourra aussi être rejoint depuis un ordinateur. Le CTO de Meta Andrew Bosworth a annoncé qu'une version web de l'application Horizon Worlds était dans les cartons, sans donner plus de précision sur une date de sortie. En début de semaine, le vice-président d'Horizon Vivek Sharma confirmait à The Verge la préparation d'une version mobile, tandis que les discussions auraient commencées pour d'éventuelles déclinaisons consoles.

L'arrivée d'une version web n'est pas vraiment une surprise, et cette déclinaison va permettre à l'entreprise de rendre son app accessible aux utilisateurs n'ayant pas d'équipement VR. Une stratégie gagnante pour agrandir la base d'utilisateurs tout en multipliant les revenus. Plusieurs autres projets similaires à celui de Meta proposent une version pour ordinateur : c'est le cas de VR Chat, du métavers chinois de Baidu ou encore du jeu Rec Room.

Cette précision d'Andrew Bosworth a été faite à l'occasion d'un fil Twitter dans lequel le CTO défend le modèle économique de son métavers. Il y a quelques jours, Meta annonçait qu'elle allait prélever une commission de 47,5 % sur les achats in-app d'Horizon Worlds, ce qui a évidemment fait beaucoup de bruit. Pour arriver à ce chiffre, Meta entend bien prendre la commission habituelle de sa boutique d'apps (l'équivalent de la controversée taxe App Store) en plus de frais internes à Horizon Worlds. Apple n'a pas manqué de tacler son adversaire en pointant du doigt son « hypocrisie ».

Apple pointe l

Apple pointe l'hypocrisie de la grosse commission de Meta

Le CTO précise cette fois-ci que la future version web ne sera taxée qu'à 25 %, ce qui est « beaucoup moins » que d'autres projets similaires. Il semble ici viser le jeu Roblox, qui ne reverse que 28,1 % des revenus aux créateurs. Le reste des bénéfices générés sert à payer les frais de fonctionnement, les taxes des différentes boutiques (App Store, Google Play) mais aussi les équipes de Roblox.

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Peloton baisse les prix sur ses équipements, mais les augmente sur son abonnement

Mickaël Bazoge |

Peloton cherche à écouler le trop plein d'équipements sportifs produits durant la pandémie et que le constructeur a toujours sur les bras, provoquant ainsi une crise au sein de l'entreprise. Et quoi de mieux que de baisser les prix ? Peloton partageant avec Apple l'amour des marges confortables, les appareils du fabricant ont toujours été chers. Ils le sont toujours, mais un peu moins.

Le vélo stationnaire Bike coûte désormais 1 145 $ au lieu de 1 745 $, la version Plus est facturée 1 995 $ (contre 2 495 $ auparavant), tandis que le tapis de course Tread revient à 2 695 $ au lieu de 2 845 $. Ces nouveaux tarifs comprennent les frais de livraison qui oscillent entre 250 et 350 $. On verra ce que donnent les nouveaux tarifs en euros, Peloton distribuant ses produits en Allemagne, mais la baisse sera sûrement équivalente.

Alors évidemment, ces équipements ne sont pas destinés à monsieur tout-le-monde, qui gagnera probablement à se rendre dans une salle de sport. Néanmoins, c'est un geste significatif pour Peloton qui mise davantage sur le service : dans le même temps, l'entreprise va en effet augmenter le prix de son abonnement aux États-Unis et au Canada. La formule donnant accès à tous les cours en vidéo coûtera désormais 44 $ par mois, soit 5 $ de plus, à partir du 1er juin. Les autres pays ne sont pas concernés par cette hausse de tarif.

Peloton cherche à réduire la barrière d'entrée à ses produits, après avoir lancé le mois dernier le test d'un service de location sur abonnement pour son vélo Bike. Ces initiatives ont lieu dans un contexte agité pour le constructeur qui a engagé des licenciements et un plan d'économies.

Peloton change de tête et licencie pour retrouver la forme

Peloton change de tête et licencie pour retrouver la forme

Peloton peut-il échapper au carnet de chèque d'un plus gros que lui ? La rumeur a annoncé qu'Amazon et Nike avaient étudié le dossier, sans aller plus loin pour le moment. Bien sûr, le nom d'Apple revient aussi assez souvent, mais une acquisition par la Pomme semble peu probable : Apple a tout ce qu'il faut en interne pour concevoir ses propres équipements sportifs, et avec Fitness+, elle a mis en place une structure qui peut se passer de la plateforme de Peloton.

Le vélo Bike+ est compatible GymKit.

Mais qui sait, il y a peut-être des synergies à aller chercher. Les investisseurs de Blackwells Capital ont en tout cas fait pression une fois de plus sur la direction de Peloton pour vendre l'entreprise au mieux offrant. Et Apple pourrait toujours être un bon parti.

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Posture Pal surveille la posture du porteur d'AirPods

Mickaël Bazoge |

La vie et la gravité sont ainsi faites que le corps humain a une certaine tendance à l'avachissement. En particulier au niveau de la tête et du tronc : après plusieurs heures passées au bureau devant son Mac, on oublie de rester bien droit sur la chaise, provoquant au fil du temps un pernicieux mal de dos et de cou.

L'application Posture Pal se propose de surveiller en permanence la posture de l'utilisateur qui porte des AirPods. Les écouteurs d'Apple, tout comme son casque et les produits Beats, sont équipés de capteurs de mouvement qui sont mis à contribution par l'app pour mesurer en temps réel la position de la tête. Si elle descend trop bas, bim, Posture Pal prévient en faisant vibrer l'iPhone et en émettant un son désagréable.

Vu la nature des informations transmises à l'application, cette dernière ne saura pas relever la posture du dos. On peut avoir la tête bien droite sur un dos tout courbaturé. Par ailleurs, l'app mesure mal la tête qui penche sur les côtés. Mais pour le reste, c'est vrai que c'est bien fichu.

J'ai pu tester l'application avec mes Beats Fits Pro, et l'éditeur Good Snooze précise que d'autres écouteurs peuvent être compatibles s'ils envoient des données de mouvement à l'iPhone. Posture Pal affiche une sympathique girafe souriante quand tout va bien, mais gare à la grimace en cas de tête un peu trop penchée !

Mieux encore, ce n'est pas la peine d'avoir l'app au premier plan : elle fonctionne tout aussi bien en tâche de fond, et elle produit même des sons d'alerte par dessus de la musique. Trois niveaux de sensibilité du suivi de la posture sont proposés, 10°, 20° (par défaut) et 35°. Choisir le premier niveau réduit fortement la tolérance de la girafe. À la fin de chaque session, on a droit à un résumé et à un score de posture.

L'app est gratuite et parfaitement fonctionnelle telle quelle. On peut cependant passer à la caisse en achetant la version Pro (2,99 €) qui déverrouille des options pour l'interface et l'icône, ainsi que la personnalisation de la sensibilité.

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Promo : l'Apple Watch SE dès 265 €

Florian Innocente |

L'Apple Watch SE est une habituée des remises qui abaissent encore un peu son tarif déjà relativement abordable. Quelques exemples à la Fnac et chez Amazon en France et en Allemagne.

  • SE GPS gris sidéral en 40 mm avec bracelet Sport noir à 279 € (-20 €)
  • SE Nike cellulaire en 40 mm à 299 € (-50 €)
  • SE GPS argent en 44 mm avec bracelet Sport bleu à 299 € (-30 €)
  • SE cellulaire argent avec bracelet Boucle Sport bleu/vert à 319 € en 40 mm ou 349 € en 44 mm (-30 €)
  • SE cellulaire or avec bracelet Boucle Sport blanc/jaune en 40 mm à 319 € (-30 €)

D'autres variantes sont proposées par la Fnac en vente flash pour encore 4 jours.

  • SE cellulaire argent en 44 mm avec bracelet Boucle Sport bleu/vert à 349 € (-30 €)
  • SE cellulaire gris sidéral en 44 mm avec bracelet Boucle Sport tornade/gris à 349 € (-30 €)
  • SE GPS or en 40 mm avec bracelet Sport Lumière stellaire à 256 € (-43 €) chez Amazon Allemagne (263 € avec le port)
  • SE GPS gris sidéral en 44 mm avec bracelet Sport Minuit à 285 € (-44 €) chez Amazon Allemagne (292 € avec le port)

D'autres modèles de SE sont livrables en France, il faut compter environ 5 € de frais.

Test de l

Test de l'Apple Watch SE : la famille s'agrandit

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Ray-Ban Stories : les lunettes-caméra de Meta maintenant en vente à 329 €

Stéphane Moussie |

Les premières lunettes connectées de Mark Zuckerberg conçues pour le métavers ne sortiraient pas avant 2024, mais d'ici là, Meta prend ses marques avec les Ray-Ban Stories. Ces lunettes créées en partenariat avec Ray-Ban sont maintenant en vente en France à 329 € .

Ces lunettes comprennent deux caméras de 5 Mpx et trois micros pour enregistrer des vidéos ou prendre des photos sans sortir son smartphone de sa poche, puisqu'elles répondent à des commandes vocales et se contrôlent avec des gestes sur la branche. Flippant ? Meta tente de rassurer tout ceux qui se trouveront autour d'un porteur de Ray-Ban Stories en indiquant qu'une LED s'allume quand les caméras sont activées.

Pour démontrer que « les Ray-Ban Stories ont été conçues dans le respect de la vie privée », le réseau social fait aussi valoir dans un guide qu'elles ne permettent pas de diffuser une vidéo en direct, d'enregistrer uniquement de l'audio et que les vidéos sont limitées à 30 secondes… ah non, en fait 60 secondes, la limite vient d'être augmentée.

Les vidéos enregistrées sont transférées dans l'application Facebook View (qui demande évidemment de se connecter avec son compte Facebook), qui permet ensuite de les partager sur Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp ou un autre service. Les lunettes ont également des haut-parleurs pour répondre à un appel, voire écouter de la musique ou un podcast.

Une photo prise avec les Ray-Ban Stories. Image Jeff Carvalho (partagé à la presse par Meta).
Une vidéo réalisée avec les Ray-Ban Stories. Vidéo par Pete Halvorsen (partagé à la presse par Meta).

Les Ray-Ban Stories sont aussi de vraies lunettes disponibles en 28 variations à travers une gamme de styles Ray-Ban classiques (Wayfarer, Round et Meteor), de couleurs et de verres différents. Elles sont commercialisées sur le site de Ray-Ban ainsi qu’auprès de magasins agréés.

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Peridot, le nouveau jeu de Niantic entre Pokémon et tamagotchi

Mickaël Bazoge |

Niantic, le studio de développement à l'origine de Pokémon GO, va lancer prochainement son nouveau jeu de réalité augmentée, Peridot. En fait de jeu, il faudrait plutôt parler de compagnonnage virtuel, puisque l'utilisateur va devoir s'occuper d'une bestiole un peu à la manière d'un tamagotchi.

Contrairement à Pokémon GO, il n'y aura pas de petits monstres à capturer, pas de batailles contre d'autres dresseurs, et le « Dot » ne mourra pas — on s'épargnera la détresse et les larmes des possesseurs de tamagotchi ayant trop longtemps négligé leur petit animal.

La créature sera unique à chaque joueur, qui aura la mission de faire prospérer l'espèce en l'hybridant avec d'autres animaux. On pourra jouer et faire des balades avec la bestiole, découvrir des trésors cachés partout dans le monde, s'en occuper… Bref, comme un chat ou un chien, mais sans les accidents de litière ni les coussins déchirés.

Techniquement parlant, la réalité augmentée du jeu prendra en charge les effets d'occlusion, c'est à dire que la créature pourra se cacher derrière des objets réels. Elle pourra aussi identifier le type de sol, qui déterminera la nature de l'aliment déterré. Niantic annonce une période de bêta-test sans donner de fenêtre de lancement.

Le studio n'avait pas inventé de concept original depuis 2013 et Ingress. Entre temps, il a bien sûr lancé Pokémon GO avec le succès que l'on sait, mais aussi Harry Potter : Wizards Unite (fermé en janvier), abandonné l'adaptation du jeu de plateau Les Colons de Catane, et dévoilé Pikmin Bloom en partenariat avec Nintendo.

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Les premières lunettes connectées de Meta seraient pour 2024

Mickaël Bazoge |

Le métavers fantasmé par Mark Zuckerberg en octobre dernier se vit au travers d'un dispositif matériel. À l'heure actuelle, on peut en expérimenter un ersatz avec le casque de réalité virtuelle Quest 2 et l'application dédiée Horizon Worlds.

Le métavers selon Meta : le monde réel et le monde virtuel s'entrelacent grâce à la réalité augmentée et d'autres technologies.

Mais à terme, il s'agit de donner corps à la vision du fondateur de Facebook, qui repose sur la réalité augmentée : des éléments virtuels imbriqués de manière transparente dans le monde réel, de la manière la plus discrète et efficace possible : avec des lunettes, donc. Meta est sur le coup et selon des informations de The Verge, plusieurs projets sont en développement.

La première génération des lunettes — nom de code Nazare — devrait ainsi être dévoilée dès 2024 (la rumeur annonce quelque chose d'équivalent chez Apple l'année suivante). La seconde génération, plus légère avec un « design avancé », est attendue pour 2026. Et une troisième génération serait dans les tuyaux pour 2028.

Une feuille de route bien chargée donc, et complexe à exécuter. La première version des lunettes Nazare doit en effet concrétiser une bonne partie de l'ambition de Zuckerberg, très impliqué dans ce projet. L'appareil, dont le design actuel ressemblerait aux grosses lunettes noires de Clark Kent (⚠️ attention spoiler : en fait c'est lui Superman ⚠️) et pèserait une centaine de grammes, doit permettre de communiquer avec les « hologrammes » d'autres utilisateurs.

Veut-on réellement discuter avec un clone virtuel de Mark Zuckerberg ?

L'équipe de développement voulait que cette première génération ait un champ de vision de 70 degrés, plus étendu que ce que l'on trouve actuellement sur le marché (l'Hololens 2 offre un champ de vision de 54 degrés). Il est cependant probable qu'il faudra réduire la voilure sur ce plan. Les lunettes auront néanmoins pour mission de proposer une « expérience AR totale » tout en ayant une apparence « socialement acceptable » — malgré tout, le produit serait surtout prévu pour fonctionner en intérieur.

Techniquement parlant, Nazare est censé fonctionner indépendamment d'un smartphone compagnon. Il devra toutefois être connecté (sans fil) à un périphérique chargé du gros des calculs. Des projeteurs microLED gèreraient l'affichage des informations, il y a aussi un capteur de suivi du regard, une caméra à l'avant, des hauts parleurs dans les montures. Sous le capot se cache une puce mise au point en interne. L'autonomie serait de 4 heures.

Le développement du système d'exploitation du produit, basé sur la version open-source de Fuchsia OS (Google), aurait été abandonné en fin d'année dernière, en partie parce que le logiciel ne pouvait pas être prêt pour 2024. Meta aurait en fait bifurqué sur un OS qui s'appuie sur Android, au moins pour la première version des lunettes (c'est aussi de cette manière dont fonctionne le Quest 2).

Meta aurait suspendu le développement de son système d

Meta aurait suspendu le développement de son système d'exploitation pour la réalité augmentée

Le prix public de Nazare n'est pas révélé, toutefois au vu du matos intégré, il faut s'attendre à une étiquette plus élevée que les 299 $ du casque Quest. Mais peut-être que Meta voudra subventionner d'une manière ou d'une autre le prix de l'engin, histoire de couper l'herbe sous le pied d'Apple ?

Et attendez, ce n'est pas tout ! Meta travaillerait également sur un second projet, plus proche des Google Glass donc moins ambitieux que Nazare et possiblement aussi moins cher. Les lunettes Hypernova, qui devront s'appairer à un smartphone, afficheraient les notifications et les itinéraires sur ses verres.

L'entreprise a aussi réfléchi très fortement aux possibilités d'interaction avec les éléments virtuels des lunettes Nazare et Hypernova. Elles pourraient passer par un bracelet chargé de « deviner » les intentions du porteur. En exploitant des techniques d'électromyographie (l'étude des nerfs et des muscles), le bracelet mesure les impulsions électriques au poignet, permettant ainsi de créer une sorte de bras virtuel.

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Facebook se creuse le cerveau pour rendre la réalité augmentée familière

En interne, on n'hésiterait pas à comparer cette technologie à la révolution de la souris en son temps… Provennant de l'acquisition de la start-up CTRL-Labs en 2019, elle serait intégrée dans la troisième génération de la montre connectée est elle aussi en développement chez Meta. La première version devrait sortir dans le courant de l'année.

Le design de la montre Facebook « Milan » vu en octobre dernier. Image : @Steve Moser

Pour Mark Zuckerberg, tous ces produits sont un moyen d'arracher son indépendance des plateformes d'Apple et de Google, avec lesquelles il ne peut que composer à l'heure actuelle. D'après un ancien employé de Meta, Zuckerberg veut que Nazare soit comparable à l'iPhone en termes d'avancée technologique.

Reste à démontrer l'efficacité technologique et la pertinence commerciale de ces produits. Le groupe espère pouvoir écouler des dizaines de millions de lunettes connectées d'ici la fin de la décennie. Pour le moment, les premières tentatives sont modestes : les lunettes Stories, mises au point avec Ray-Ban, se seraient vendues à 120.000 unités entre septembre et décembre dernier. L'objectif de Meta était d'atteindre 300.000 paires.

Les Stories de Facebook et Ray-Ban, des lunettes connectées mais sans réalité augmentée

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